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UBB : les petits matchs avant les grands

Par Jérôme PRÉVÔT
  • Louis Picamoles, troisième ligne de l’UBB, reconnaît que son équipe a eu du mal à repartir à l’entraînement après le match à Lyon. Photo Icon Sport
    Louis Picamoles, troisième ligne de l’UBB, reconnaît que son équipe a eu du mal à repartir à l’entraînement après le match à Lyon. Photo Icon Sport Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Les Bordelais ont eu du mal à se remettre en route après la victoire à Lyon. Une séance d’entraînement médiocre l’a prouvé, les entraîneurs ont réagi. Scène ordinaire de la vie d’un club.

La vie d’un club est ainsi rythmée. Les matchs en sont la partie émergée de l’iceberg. Mais chaque jour, l’effectif s’escrime en interne. Lors des oppositions, les yeux des profanes tentent de déceler divers signes, annonciateurs des grâces et des disgrâces. On y voit même parfois de mini-accrochages. Christophe Urios aime d’ailleurs communiquer, commenter et juger ces séances censées être les plus intenses possible. L’esprit du temps les veut aussi exigeantes que les matchs eux-mêmes malgré le risque de blessures. Cette semaine, on l’a vu donner de la voix durant une pause, alors que les joueurs se désaltéraient : « On n’y est pas, il n’y a même pas le minimum », a-t-on cru comprendre.

Cette impression nous a été confirmée par le numéro 8 Louis Picamoles : « Le début de semaine a été plutôt positif de par le bon résultat de Lyon. Mais aujourd’hui (mardi, N.D.L.R.), on ne peut pas dire que la journée était bonne en termes de qualité d’entraînement. L’investissement était pourtant là, mais pas la qualité proprement dite. Non, ce n’était pas une bonne journée de travail mais il reste encore toute la fin de semaine pour rectifier tout ça. Christophe nous a dit ce qu’il avait pensé de notre début de semaine, mais nous avions tous conscience de la situation… »

Charrier attentif

Frédéric Charrier, adjoint de Christophe Urios chargé des trois-quarts n’a pas non plus éludé la question : « Oui, il y a des jours comme ça… On sort d’une semaine où on avait travaillé sur pelouse synthétique pour préparer le déplacement à Lyon. Alors mardi, on avait prévu une séance légère, et aujourd’hui, ça a été difficile de se remettre en route. Au niveau du rythme, il y avait des choses intéressantes, mais dans le contenu proprement dit, il manquait de précision et de qualités dans les attitudes. Il est clair que cette séance ne nous donnera pas trop de certitudes avant d’affronter un adversaire direct. »

Que détecte donc le trio Urios, Charrier, Laïrle, au milieu de ces phases d’attaque défense rythmées par les appels et les éclats de voix ? « Les attitudes au contact, les libérations, le porteur de balle qui est trop haut, des soutiens qui tardent à venir, une mauvaise communication… Des détails qui font qu’il y a du déchet, des ballons perdus au sol. Des timings qui laissent à désirer. »

Les entraînements du vingt et unième siècle se font en plus sous le contrôle de la technologie, via ces boîtiers glissés dans les brassières. « Il y a bien sûr toutes les données GPS qui nous renseignent sur le rythme et sur les courses. De ce point de vue d’ailleurs, ce n’est pas si mal. Mais après, il y a toute la notion de combat, d’engagement et de détermination et ça c’est visuel. Jeudi (hier, N.D.L.R.) je pense que les joueurs auront un retour. » 

Le boulot des techniciens passe par ça : cette capacité à ressenti les bonnes ou les mauvaises vibrations du groupe et donner le coup d’aiguillon qu’il faut. Surtout quand l’adversaire s’appelle Montpellier, son jeu au pied, sa grosse discipline, sa défense inversée. Son rappel du passé pour certains (Picamoles, Trinh-Duc). « Sur le plan comptable, on est bien, mais on est là pour juger le contenu. On est à la recherche d’un match plein à domicile. » Les séances de jeudi et vendredi s’annonçaient exigeantes et concurrentielles. « Ne croyez pas qu’on fait tourner pour faire tourner. Ceux qui jouent le méritent et les remplaçants sont censés nous amener de l’énergie, de la puissance et de la vitesse. »

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