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Supporters : la valeur refuge du rugby

  • Les publics de tous âges se côtoient dans les tribunesdes stades de rugby, véhiculant une image positive de supporters attachés à leurs clubs qu’ils soutiennent avec ferveur mais sans jamais déborder. Autre donnée non négligeable, les modèles économiques de certaines équipes reposent en partie sur l’affluence dans leur stade. Photos Midi Olympique - Patrick Derewiany
    Les publics de tous âges se côtoient dans les tribunesdes stades de rugby, véhiculant une image positive de supporters attachés à leurs clubs qu’ils soutiennent avec ferveur mais sans jamais déborder. Autre donnée non négligeable, les modèles économiques de certaines équipes reposent en partie sur l’affluence dans leur stade. Photos Midi Olympique - Patrick Derewiany Midi Olympique - Patrick Derewiany
  • Les publics de tous âges se côtoient dans les tribunesdes stades de rugby, véhiculant une image positive de supporters attachés à leurs clubs qu’ils soutiennent avec ferveur mais sans jamais déborder. Autre donnée non négligeable, les modèles économiques de certaines équipes reposent en partie sur l’affluence dans leur stade. Photos Midi Olympique - Patrick Derewiany
    Les publics de tous âges se côtoient dans les tribunesdes stades de rugby, véhiculant une image positive de supporters attachés à leurs clubs qu’ils soutiennent avec ferveur mais sans jamais déborder. Autre donnée non négligeable, les modèles économiques de certaines équipes reposent en partie sur l’affluence dans leur stade. Photos Midi Olympique - Patrick Derewiany Midi Olympique - Patrick Derewiany
Publié le Mis à jour
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Alors qu’une série d’événements chaotiques survenus hors des terrains attire l’attention des médias du monde entier sur la Ligue 1 de football, depuis la réouverture des stades au public, le rugby peut se targuer de demeurer un bon élève, dont l’ambiance le plus souvent bon enfant continue d’être montrée en exemple. Une valeur inestimable, que les dirigeants de notre jeu ont tout intérêt de surveiller comme le lait sur le feu s’ils souhaitent continuer à y capitaliser…

Même si le spectacle proposé par les "pousse-cailloux" vous laisse froid, le phénomène n’a pas pu vous échapper. Et l’on ne parle pas ici du transfert de Lionel Messi au PSG, mais bien d’événements autrement plus dramatiques qui ont réussi la gageure de reléguer au second plan l’arrivée du meilleur joueur du monde en Ligue 1… Parce qu’en sept journées de Ligue 1, ce ne sont déjà pas moins de six incidents qui ont d’ores et déjà été recensés au niveau des supporters, gâchant à l’immense majorité la joie des grands retours au stade, après une saison entière disputée à huis clos.

Jets de bouteille sur les joueurs lors du Montpellier-Marseille du 8 août ; bagarre entre joueurs et supporters lors du Nice-Marseille du 22 août ; envahissement de la pelouse et heurts entre supporters lors du Lens-Lille du 18 septembre (avec, en prime, un spectateur lillois poursuivi par la justice pour s’être… Masturbé en tribunes, oui oui) ; bus des supporters adverses caillassé en marge du Montpellier-Bordeaux du 22 septembre, avant un nouvel envahissement du terrain et une autre bagarre entre les ultras d’Angers et de Marseille le même jour… On en passe, et des meilleurs, en attendant le prochain.

Des faits divers en tous genres face auxquels institutions et clubs se renvoient la balle dans une partie de ping-pong interminable, tandis que le spectre de menaces toujours plus lourdes plane. Interdiction faite aux supporters adverses de se déplacer, tribunes fermées, et, là aussi, on en passe…

De la "bonne éducation" du public rugby

Cette atmosphère de violence ? Elle serait, selon les sociologues, liée au climat global d’une société dont le football ne serait jamais que le miroir grossissant. Y croire, ou pas ? On n’en sait fichtre rien et, plutôt que de se demander si c’est à force d’être parqués comme des animaux que les ultras finissent à se conduire comme tels, ou s’ils sont parqués précisément parce qu’ils se comportent comme des animaux, on préférera laisser les intéressés trouver eux-mêmes la bonne réponse.

Tout au plus se bornera-t-on à considérer que, depuis que le débat de la violence de supporters s’est (ré) invité dans le milieu du football, le rugby fait figure de bon exemple, pour ne pas dire d’exemple à suivre, devant le bon comportement et la bonne éducation de ses supporters. Lesquels sifflent et branchent, bien sûr. Mais se bornent à le faire dans une atmosphère bon enfant qui constitue probablement, à nos yeux, la vraie valeur refuge du rugby. Un trésor qu’il s’agit de ne pas galvauder et surtout de protéger, en se montrant particulièrement sévère face au moindre débordement. Manière de prévenir plutôt que guérir, selon un ressort d’éducation bien connu…

Le courageux coup de gueule de Didier Lacroix

On exagère ? Peut-être. Il nous semble en tout cas que c’est en partie guidé par ce souci que le président du Stade toulousain Didier Lacroix s’est fendu à la stupéfaction générale d’une critique courageuse du comportement de ses propres supporters, en marge de l’Oscar remis par notre rédaction à Julien Marchand. "À la 15e minute du match contre le RCT, notre public a eu un comportement irrespectueux en chantant "et ils sont où…" avant de siffler Louis Carbonel à la dernière minute, énumérait le président devant 3 000 personnes médusées. On peut être fier de supporter le Stade toulousain, mais on doit l’être dans le respect de l’adversaire."

Les publics de tous âges se côtoient dans les tribunesdes stades de rugby, véhiculant une image positive de supporters attachés à leurs clubs qu’ils soutiennent avec ferveur mais sans jamais déborder. Autre donnée non négligeable, les modèles économiques de certaines équipes reposent en partie sur l’affluence dans leur stade. Photos Midi Olympique - Patrick Derewiany
Les publics de tous âges se côtoient dans les tribunesdes stades de rugby, véhiculant une image positive de supporters attachés à leurs clubs qu’ils soutiennent avec ferveur mais sans jamais déborder. Autre donnée non négligeable, les modèles économiques de certaines équipes reposent en partie sur l’affluence dans leur stade. Photos Midi Olympique - Patrick Derewiany Midi Olympique - Patrick Derewiany

Respect. Un maître mot qui doit, plus que jamais, devenir un leitmotiv. Car pour que perdure l’image de tribunes pleines et festives comme on en a rencontré tout au long du week-end à Toulouse, La Rochelle, Bordeaux ou Perpignan, c’est bien au travers d’une vigilance extrême des dirigeants et du maintien d’une tolérance zéro à l’encontre de leurs propres supporters, qui commencent à se constituer en "collectifs" de plus en plus forts et à être regroupés lors de leurs déplacements dans des "parcages", certes ouverts, qui ne disent pas encore tout à fait leur nom… Après tout, le rugby a toujours eu une trentaine d’années de retard sur le foot dans la constitution de son modèle professionnel. Alors, en cette période où les transferts de joueurs contre des indemnités commencent à se généraliser, le rugby a tout intérêt à se montrer intransigeant s’il souhaite se prémunir encore longtemps du principal fléau de son "grand frère"…

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Les commentaires (1)
fifilongagien Il y a 2 années Le 29/09/2021 à 10:29

le public du foot n'est helas pas le meme ...