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Toulouse, une culture en première ligne

  • Le pilier gauche Cyril Baille, symbole de la réussite de la première ligne toulousaine.
    Le pilier gauche Cyril Baille, symbole de la réussite de la première ligne toulousaine. Icon Sport - Alexandre Dimou
Publié le Mis à jour
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Derrière l’expérimenté Faumuina, le staff ne s’appuie cette saison que sur des piliers ou talonneurs passés par le centre de formation du club. Une rareté.

Lors des deux premières journées, Toulouse a placé six joueurs formés au club sur la feuille en première ligne : Baille, Marchand, Tafili, Neti, Mauvaka et Mallez. à La Rochelle, ce dernier a remplacé au pied levé Aldegheri… qui sort aussi d’Ernest-Wallon. Une fierté, notamment pour Virgile Lacombe, en charge des première ligne depuis 2019 : « Quand je suis arrivé, il y avait déjà des joueurs issus de la formation capables de « matcher » très tôt à haut niveau. J’ai essayé de reprendre le flambeau sur le travail de fond, la technique individuelle. On passe du temps sur des séances hors entraînements, pour être prêt le plus vite possible. Le ciment du club est d’intégrer les joueurs au groupe professionnel dès qu’ils ont un potentiel. Le but est de n’avoir pas de différence entre ce qu’ils vont vivre en catégorie espoir ou crabos et en professionnel. » Vertu de l’organisation, chère à Ugo Mola, qui privilégie le travail avec un groupe très élargi. Même logique pour son staff. Lacombe officie ainsi avec les espoirs, en plus d’être responsable de la mêlée avec les professionnels. Ce qui facilité les passerelles : « Il y a une continuité. Je bosse avec Thierry Savio sur le développement des jeunes du côté de l’Association. À l’arrivée, je le fais avec les piliers de l’équipe une, des espoirs et du centre de formation. On crée des échanges. Si on se retrouve avec un effectif fourni et deux joueurs hors groupe, on organise une séance où les « montants espoirs », dominants dans leur catégorie, s’entraînent face à eux. Là, ils comprennent leurs besoins, sont poussés à travailler davantage. » Le cas du Bleuet Paul Mallez est marquant. Champion de France espoir sous les ordres de Virgile Lacombe en juin, il est dans une suite logique. « Ça fait deux années qu’il intègre régulièrement le groupe pro. On ne l’a pas encore trop vu en Top 14 car il est jeune, mais il s’est préparé en conséquence. Quand il est entouré de Mauvaka ou Marchand, de deuxième et troisième ligne d’expérience, c’est plus simple pour lui. » 

Charlie Faumuina, le papa

L’âge moyen interpelle. On dit qu’un première ligne atteint sa maturité à la trentaine mais, derrière le All Black Charlie Faumuina (34 ans), le plus vieux est… Dorian Aldegheri (28 ans). « Charlie m’aide beaucoup, apprécie Lacombe. On échange et c’est le premier à relayer le message sur le terrain, à passer du temps avec les jeunes pour donner des conseils. Il a une énorme expérience. Les jeunes sont admiratifs, à l’écoute. » Et Toulouse est souverain dans l’épreuve de force depuis plusieurs saisons. Samedi, David Ainu’u (21 ans), revenu de sélection américaine, sera là, lui qui avait impressionné face au Leinster, en 2018, à 18 ans. Comme Guillaume Cramont (20 ans), convaincant pour ses premières sorties en Top 14 et propulsé numéro 3 au talon cet été. « Parfois, on n’a pas trop le choix car il y a des blessés ou des doublons, avoue Lacombe. Mais se retrouver sur des phases statiques face à des mecs aguerris n’est pas une nouveauté pour eux. Ils méritent d’être là où ils sont. » Depuis deux ans, malgré les départs de Maks Van Dyk, Clément Castets ou Guillaume Marchand, Toulouse n’a pas recruté le moindre joueur en première ligne. « On fait confiance à ceux qu’on a en interne. C’est plaisant de les voir en compétition avec des professionnels confirmés, même s’il ne faut pas aller trop vite pour certains. C’est un poste à part, c’est plus que du rugby mais une lutte directe avec son vis-à-vis. Pour être prêt, on a besoin d’un développement physique et mental adapté. L’idée est que la hiérarchie de nos premières lignes soit bousculée à terme. »

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