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Toulouse, comme si de rien n’était

  • Zack Holmes (Toulouse).
    Zack Holmes (Toulouse). Midi Olympique. - Patrick Derewiany.
Publié le Mis à jour
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Malgré les craintes de décompression, la préparation raccourcie ou un calendrier délicat, les champions de France et d’Europe sont déjà leaders du Top 14 après seulement deux journées.

Un été est passé. Six semaines de congés pour les Toulousains, des vacances encore jamais vues pour digérer l’incroyable doublé décroché la saison dernière. Les champions de France et d’Europe ont donc eu une préparation ultra-raccourcie. Ajoutez à cela le risque de décompression naturelle après un tel exercice, un calendrier pour le moins complexe au départ (avec un déplacement à La Rochelle d’entrée) et même la signature surprise de Cheslin Kolbe à Toulon… Vous comprendrez aisément qu’il était permis de craindre une mise en route difficile pour les hommes d’Ugo Mola. Et alors, quoi ? Voilà, au bout de deux journées et grâce à ce succès bonifié face à Toulon, le Stade toulousain est (déjà) leader du Top 14 sans que cela n’offusque grand-monde. "Ce qui nous pousse, c’est l’envie de produire encore un rugby intéressant mais aussi cette envie de compétition qui anime les joueurs, le staff et le club dans son ensemble", avait prévenu Clément Poitrenaud dans la semaine.

Ses joueurs ont mis ces mots en application. Et le pire, c’est que, comme à Marcel-Deflandre sept jours plus tôt, tout fut loin d’être parfait ce dimanche à Ernest-Wallon. "Il y a une part de chance", expliquait même le capitaine Julien Marchand à la mi-temps, au micro de Canal +. "On ne va pas se plaindre mais à nous de bien nous remettre au boulot." Effectivement, en première période, les Stadistes se sont parfois nourris de miettes. Comme sur les essais de Thomas Ramos et Zack Holmes, faisant suite à des interceptions. Reste que la machine rouge et noire, même quand elle manque de jus ou de repères, est une bête sanguinaire, laquelle sait achever ses adversaires quand elle en a l’occasion. Les Rochelais peuvent en témoigner…

"On montre qu’on est là"

Malgré des absences notables, que ce soit dans l’état d’esprit ou dans le contenu, avec toujours cet art de l’utilisation des ballons de récupération, les Toulousains donnent déjà l’impression que rien n’a changé. Ni leur enthousiasme, ni leur appétit. "Les titres sont passés, nous en gardons un excellent souvenir mais c’est derrière nous", clame Poitrenaud. Ce que confirme l’arrière Thomas Ramos : "Quand tu places la barre assez haut, c’est compliqué de la faire redescendre. Maintenir ce niveau d’exigence va être primordial." Là-dessus, le staff a promis d’être en éveil et d’assurer la vigilance des troupes. C’est à ce seul prix qu’Antoine Dupont et ses potes demeureront au sommet. "ça durera si on se remet en question, si nous continuons de travailler comme on le fait quotidiennement, si les garçons ont toujours soif, dit Poitrenaud. Si on pense qu’en enfilant juste le maillot, ça va fonctionner, ce ne sera pas le cas."

Toulouse sans pitié face à Toulon ! #STRCT #TOP14

Le film du match > https://t.co/WYaYi8yD3e pic.twitter.com/0svNRn0u98

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) September 12, 2021

Les joueurs avaient juré, déjà dans les couloirs du Stade de France après leur deuxième Brennus de rang, qu’ils ne pourraient pas se lasser de la victoire. Que celle-ci est, au contraire, addictive. Voilà qui suffit à nourrir les ambitions locales. Un exemple avec Ramos : "L’un de nos objectifs est de rester invaincus à la maison." Sur ce plan, les choses ont bien commencé. Et la bonne nouvelle, ce que Mola ne manquera pas de rappeler à son vestiaire, c’est donc qu’entre maladresses et mauvais choix, la marge de progression est réelle sur la production. Mais c’est bel et bien la marque des très grands. Même ballottés ou imprécis, ils savent être présents lorsqu’il le faut. Et Ramos de résumer parfaitement : "Nous montrons qu’on est là et qu’il faudra encore compter sur nous cette année." à vrai dire, peu de monde en doutait. Mais ils n’étaient peut-être pas attendus aussi forts, aussi vite.

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