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Nevers y a mis son âme

Par Sébastien CHABARD
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Les Neversois ont arraché dans les arrêts de jeu une victoire longtemps contestée par une équipe d’Oyonnax farouche mais brouillonne.

Semaine après semaine, le public neversois assiste en direct à la renaissance d’un groupe. Et à la révélation d’un buteur qui n’a pas encore livré tout son potentiel offensif mais a déjà retourné par deux fois un épilogue mal engagé. Après ses deux pénalités renversantes face à Vannes, l’ouvreur sud-africain Shaun Reynolds a écrit d’une pointe fine et indélébile une nouvelle page de sa jeune histoire neversoise face à Oyonnax : sept pénalités sur sept face aux perches, dont une à 55 mètres, et surtout le but de la victoire à la 82e minute dans un Pré-Fleuri en feu.

Passés à une transformation du ravin de la défaite après un second ballon porté gagnant des joueurs de l’Ain à la 75e minute, puis en route vers un nul heureux (18-18), les Neversois ont biffé les dernières lignes du scénario pour s’inventer leur « happy end ». Un énième excès d’indiscipline de leurs adversaires leur offre une touche dans les 22 mètres. Avec 5 000 spectateurs aux fesses, le maul avance, pour la première fois du match.

Faire du Pré-Fleuri un champ de ronces

Et la dernière : acculés sur leur ligne, les Oyomen se mettent à la faute pour éviter l’essai. Des 30 mètres à droite, Shaun Reynolds ne tremble pas et offre la victoire aux siens. « Il était frustré d’avoir raté la pénalité du match nul à Provence Rugby. Là, avec son 100 %, il a récompensé toute l’équipe », apprécie le manager neversois Xavier Péméja. « Le public a poussé de plus en plus, c’est ce qui a fait tenir les joueurs. On a plié, mais on n’a pas cassé. C’était un match très dur, Oyonnax avait mis un objectif très haut en venant chez nous. » Solide dans la fournaise pendant une heure, le jeune flanker Luka Plataret confirme et savoure : « C’était vraiment intense, car Oyonnax était très bien organisé. Mais on a tenu jusqu’au bout, grâce à un public omniprésent. On a un groupe solidaire, on sent qu’on a passé un cap. » Du côté des joueurs de Joe El Abd, les sentiments sont mêlés : « On est déçus et frustrés de ne pas avoir tenu le 18-18, mais on est quand même fiers », salue le capitaine Tommy Raynaud. « Par rapport au match contre Colomiers, c’est le jour et la nuit. On a dominé mais on a fait trop de petites fautes. À l’extérieur, ça ne pardonne pas, d’autant plus que Nevers n’a pas un paquet de pacotille ; il n’y a pas beaucoup d’équipes qui viendront gagner ici. »

Déterminés à refaire du Pré-Fleuri un champ de ronces pour l’adversaire, les Neversois ont déjà réussi la moitié de leur opération reconquête avant de recevoir Colomiers puis Grenoble. Tout sauf un hasard pour Xavier Péméja. « Il se passe quelque chose. Les discussions dans le vestiaire ont changé, on ne parle que de rugby, plus rien ne parasite. Les jeunes et les anciens se mélangent bien, tout le monde est fier de jouer dans ce club. Il faut rester dans cet état d’esprit. »

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