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Boughanmi se dit « brisé »… Le Lou lui répond

  • Mohamed Boughanmi sous le maillot rochelais
    Mohamed Boughanmi sous le maillot rochelais Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Recalé par le Lou voici quelques mois, Mohamed Boughanmi enchaîne aujourd’hui les matchs en Pro D2 et estime avoir été « détruit ». De son côté, le président du Lou Yann Roubert estime que son staff a simplement respecté la règle.

En février 2021, le pilier droit international Mohamed Boughanmi (29 ans, une sélection contre l’Afrique du Sud en 2017), alors en fin de bail avec la Section paloise, signait un précontrat en faveur du Lou et, deux mois plus tard, l’arrivée de l’ancien Rochelais était même officialisée sur le site du club lyonnais. Dans la foulée, les dirigeants du Lou cassaient pourtant l’engagement les liant au joueur, assurant que Mohamed Boughanmi, recalé à l’examen médical, était inapte à la pratique du rugby en raison d’un genou meurtri.

Depuis ? L’ancien Rochelais, également passé par Toulon, Béziers et Pau, s’est engagé à Narbonne (Pro D2) mais estime avoir été « traité comme un malpropre », par les dirigeants du Lou. « J’ai disputé un match amical avec Narbonne et enchaîné deux titularisations contre Mont-de-Marsan et Rouen, nous confiait-il cette semaine au téléphone. J’ai aussi récupéré cinq attestations médicales, notamment d’un kiné de la Section paloise, d’un chirurgien à Bordeaux et d’un médecin à Narbonne, prouvant que je suis apte à jouer au rugby. Franchement, les dirigeants du Lou m’ont traité comme du bétail. Ils m’ont détruit. Si Narbonne ne m’avait pas tendu la main, j’aurais tout arrêté. »

Yann Roubert : « Je ne rentrerai pas dans une bataille d’experts »

Mohamed Boughanmi, dont le rêve est de revenir un jour en équipe de France, enchaîne ainsi : « à l’époque où mon contrat au Lou a été brisé, ma femme était enceinte de huit mois. Tous nos projets se sont alors effondrés ; j’étais au chômage et j’ai même annoncé à mes parents que je mettais un terme à ma carrière. Aujourd’hui, je veux donner tort à ces gens qui m’ont fait tant de mal, sans même s’en rendre compte. Je n’exagère pas en disant avoir failli devenir fou. Ils m’ont volé mon rêve. »

Contacté par nos soins mercredi matin, le président du club lyonnais Yann Roubert tenait néanmoins à répondre : « Nous avions un précontrat avec une condition suspensive, qui est la suivante : l’aptitude du joueur devait être certifiée par le médecin du club. Nous n’avons pas eu ce certificat d’aptitude et le contrat n’a donc pas pu être signé. Je ne rentrerai pas dans une bataille d’experts médicaux mais le jour où on lui a annoncé la mauvaise nouvelle, nous avons aussitôt reçu au club une lettre d’avocat au lieu d’en parler sereinement. C’est malheureux mais ça arrive. Au Lou, nous faisons les choses proprement. Je ne signe pas de contrat sans le feu vert de mon médecin et en l’occurrence, je ne l’ai pas eu.  » De toute évidence, le conflit entre Mohamed Boughanmi et le Lou se réglera devant le tribunal des Prud’hommes d’ici quelques semaines.

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