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Pierre Mignoni : « Le navire a tangué, mais il n’a pas chaviré »

  • L'entraîneur du LOU Pierre Mignoni veut revenir "aux valeurs et à la ligne fixées au départ" pour cette saison.
    L'entraîneur du LOU Pierre Mignoni veut revenir "aux valeurs et à la ligne fixées au départ" pour cette saison. Photo DR - Photo DR
Publié le Mis à jour
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Après la première saison ratée de ses sept exercices à la tête de l’équipe pro, l’ancien demi de mêlée international se réjouit de redémarrer sur de meilleures bases, après avoir replacé l’institution au centre du projet.

Vous vous êtes imposé une petite pression pour amorcer cette saison, en clamant aux côtés de Yann Roubert que l’effectif de cette saison était le meilleur dont vous aviez jamais disposé à Lyon…
Non il n’y a pas de pression, on a dit simplement les choses comme elles sont. Ça ne veut pas dire qu’on va tout casser ou que l’on va être champion, mais il s’agit de ma septième saison à Lyon et jamais je n’avais jusqu’alors eu à ma disposition un effectif aussi étoffé et équilibré. Tout le monde s’est bien renforcé, mais nous aussi serons costauds cette saison.

On a ressenti chez vous une certaine lassitude la saison dernière, et même quelques velléités de départ. Qu’en était-il exactement ?
Il en était que, lorsque tu progresses de manière continue depuis quelque temps et que tu atteins régulièrement tes micro-objectifs, il s’installe parfois un état d’esprit particulier, tu crois inconsciemment que tout va toujours bien se passer. Sauf que ce n’est pas le cas et que lorsque tu relâches tes efforts, tu le paies. Au-delà des problèmes qui nous ont peut-être un peu plus impactés que les autres en début de saison, entre les cas positifs au covid et les blessures, l’erreur que nous avons peut-être commise a été de vouloir maintenir certaines exigences, alors qu’on aurait dû au contraire fixer des standards plus élevés. J’ajoute que notre recrutement n’a pas été à la hauteur des espérances et, mis bout à bout, tout cela explique notre mauvaise saison.

Cela se cantonnait-il seulement au secteur sportif ?
Ça, c’est la deuxième chose. Il me semblait que l’on s’écartait des valeurs et de la ligne de conduite que nous nous étions fixées au départ. Parfois, cela fait du bien de se dire les choses comme on a pu le faire avec le président ou notre actionnaire principale, M. Ginon. Il fallait savoir si l’on devait se contenter d’avoir une équipe sympa dans un Top 14 toujours plus concurrentiel, ou si l’objectif demeurait de viser plus haut. On a très peu de joueurs qui veulent partir de chez nous, et c’est bien, c’est signe que le club se construit bien. Mais il y avait parallèlement eu une perte de valeurs, et l’institution avait besoin d’être encore plus forte.

Qu’est-ce qui changera la saison prochaine, alors ?
Il y a déjà eu des modifications au sein du staff. Mon rôle ne va pas fondamentalement changer, même si on va redistribuer certains rôles sur des secteurs bien précis pour que chacun s’émancipe au mieux et que je m’éparpille moins. Et puis, en plus du recrutement, on va surtout récupérer certains des blessés de longue durée de la saison dernière, qui vont nous apporter ce supplément de puissance qui nous a fait défaut l’an dernier.

De nombreux cadres seront en fin de contrat cette saison. Cela peut-il contribuer à la révolte que vous appelez ?
Oui et non… Il est certain que s’il veut qu’on lui propose quelque chose, un joueur en fin de contrat aura intérêt à se donner à 200 %. Mais c’est important que ce soit tout le groupe qui ressente le besoin d’enclencher de nouveau la marche avant, pas seulement certains joueurs… Je n’ai pas envie de revivre ce qu’on a connu la saison dernière car au-delà de la non-qualification, il y a des comportements qui ne m’ont pas plu et ont fait qu’il était logique que nous ne nous qualifions pas, même si on aurait pu aussi bien rentrer dans les 6 avec des si… Mais voilà, c’est derrière. Le navire a tangué mais il n’a pas chaviré. Maintenant, on se doit de remettre la marche avant plus fort encore que par le passé, d’autant plus qu’on connaît le chemin.

Au sujet de votre effectif, on note de grands noms, mais aussi des paris comme Tevite Veredamu à l’aile, ou encore Xavier Chiocci au poste de pilier droit…
Il y a aussi des joueurs qui viennent de Pro D2 comme Jérôme Rey ou Beka Saghinadze, qui ne seront pas marrants à jouer… (sourire) Concernant Tavite, on sait le joueur de 7 qu’il est et les difficultés qui ont pu être les siennes en 3e ligne à Clermont, mais ce repositionnement à l’aile, j’y crois. Il a de telles qualités athlétiques qu’il est capable de s’en sortir. Quant au poste de pilier, la relégation de Bayonne nous a offert l’opportunité d’aller chercher Sébastien Taofifenua, qui n’était pas prévu. Du coup, on va tenter l’expérience de Xavier Chiocci au poste de pilier droit, qui y a déjà dépanné la saison dernière.

Enfin, Lima Sopoaga peut-il être le joueur qui permettra à Lyon de changer définitivement de braquet ?
Clairement, c’est la recrue pour. C’est un joueur de haut niveau qui a atteint la trentaine et arrive avec une énorme expérience du haut niveau. Son passage en Angleterre a été difficile mais c’est un joueur en qui nous aurons totale confiance, qui devrait en outre très bien s’entendre avec Charlie Ngatai à ses côtés.

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