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Saga Massy - En attendant Godot

Par Guillaume Cyprien
  • Les Massicois ont repris le chemin de l’entraînement avec l’objectif de viser la montée en Pro D2.
    Les Massicois ont repris le chemin de l’entraînement avec l’objectif de viser la montée en Pro D2. Photo Killarney - Photo Killarney
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Le changement d’entraîneur et le renouvellement important de l’effectif doivent relancer cette équipe toujours en attente d’un soutien économique majeur.

Les dirigeants de Massy ont annoncé assez fièrement, en présentant leur prochain effectif, la promotion interne en équipe première de cinq représentants de leur jeunesse toujours flamboyante. Cinq joueurs assez courtisés que les écuries du Top 14 ont cherché à débaucher pour garnir leurs centres de formation. Leur décision de rester à Massy inverse la tendance observée depuis la mise en place de la réforme des indemnités de formation. Les clubs de Top 14 devant régler une addition lourde pour arracher un jeune international à son club, ils l’arrachaient avant qu’il ne devienne international. Nombre de jeunes talents massicois s’étaient exilés sur cette réalité économique depuis la mise en place des Rif. « C’est la première fois depuis cette réforme que nous pouvons garder tous ceux que nous avions ciblés, commente le président de la Sasp François Guionet. Et pourtant leur niveau n’est pas moindre que celui de leurs prédécesseurs. Cela montre que leur intérêt personnel passe de nouveau par leur éclosion en équipe première avant leurs départs. Nous avons réussi à leur redonner confiance en notre projet. » En creux, avant de rentrer dans la saison de son demi-siècle d’existence, cette annonce, et la solidité globale de ce club, émettent l’idée que Massy puisse avoir trouvé un rythme de croisière dans son entre-deux existentiel.


700 000 euros de fonds propres

 

Son mouvement de yoyo entre la deuxième division professionnelle et le premier niveau amateur - trois montées et trois descentes - le situe depuis neuf ans entre la 26e et la 35e place nationale. Sans pouvoir dégager des masses salariales comparables à celles de ses concurrents, et sans pouvoir rivaliser sur la hauteur des salaires les plus conséquents, il est parvenu depuis neuf ans à construire des effectifs compétitifs par le mélange de ses ressources internes et d’un recrutement toujours un peu alternatif. Depuis neuf ans et la première montée en Pro D2 conduite par Jeff Dubois, alternant les saisons valeureuses et les petites déceptions, ce schéma de construction a trouvé sa place, et rencontré ses limites. Rouen est passé devant. Soyaux-Angoulême, ou Valence-Romans, ont affirmé d’autres moyens d’action. Et sur le même modèle que celui de Massy, Bourg-en-Bresse a repris un temps d’avance. La saison prochaine, cette division Nationale regorgera de concurrents aux dents toujours plus longues. « Notre seul limite à ce jour, c’est de ne pas réussir à dégager des masses salariales plus importantes, admet François Guionnet.

Depuis neuf ans, nous avons réussi à capitaliser près de 700 000 euros de fonds propres, ce qui nous autoriserait à développer une belle masse salariale en Pro D2. Mais il nous manque les moyens supplémentaires pour l’augmenter. Il nous manque le mécène ou le partenaire majeur pour faire passer un cap à notre PME dynamique. » En attendant ce mécène, ou ce partenaire majeur, Massy alignera la saison prochaine le même budget que celui de la saison dernière, en présentant seulement 5 % de perte de sponsoring. Le club a traversé la pandémie sans trop de dommage. Le secteur sportif vivra sur cette stabilité sa cinquième aventure depuis neuf ans. Le départ de l’entraîneur des avants Mathieu Bonello, et la dernière saison un peu décevante, ont poussé vers une restructuration du staff et le renouvellement de dix-sept équipiers. En attendant le mécène, ou le partenaire majeur, Massy jouera la saison prochaine comme ce club en a pris l’habitude, en consacrant toujours un tiers de son budget à son association, et en espérant toujours, comme cela lui arrive cycliquement, que son modèle singulier rencontre sa perfection, et une quatrième montée en Pro D2.

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