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À une seconde près...

Par Dorian VIDAL
  • Face aux Irlandais, les Français ont vaincu, et avec la manière. Ils terminent la compétition à la deuxième place, mais peuvent regretter la défaite subie lors du Crunch, en ouverture du Tournoi.
    Face aux Irlandais, les Français ont vaincu, et avec la manière. Ils terminent la compétition à la deuxième place, mais peuvent regretter la défaite subie lors du Crunch, en ouverture du Tournoi. Icon Sport - Icon Sport
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Les Bleuets ont conclu leur Tournoi par une victoire bonifiée contre l’Irlande, leur permettant de terminer à la deuxième place. Une satisfaction pour le staff et les joueurs, même si un regret subsiste : celui d’une seconde période ratée lors de la première journée, face au futur vainqueur.

Et si seulement. Et si seulement les Bleuets n’étaient pas sortis de ce maudit match d’ouverture, durant l’espace de quelques minutes… Au sortir d’une victoire convaincante face au XV du Trèfle, à laquelle les jeunes coqs attribuent volontiers le statut de match référence, la joie française était communicative. « On s’est bien amusé pendant le Tournoi. Ça nous restera à vie », lançait ainsi Paul Mallez, un pilier droit heureux.

Et pourtant. Si les sourires restaient affichés sur les jeunes visages encore quelques heures après l’ultime rencontre, un vilain spectre prenant la forme d’un maillot blanc frappé de la rose refaisait inévitablement surface. Pas de quoi annihiler le sentiment du devoir accompli, évidemment, mais peut-être de quoi l’atténuer, légèrement.

Ce spectre, c’est évidemment celui de la défaite inaugurale des Bleuets, face à l’Angleterre. Revers qu’ils ont encore « un peu en travers de la gorge », de l’aveu du manager Philippe Boher. Car s’il y a eu des choses joyeuses, comme un formidable triplé de Nelson Épée et un premier acte aux petits oignons lors du Crunch (19-3 à la pause) ou encore une belle deuxième place pour conclure la compétition, on en garde d’autres un peu plus douloureuses en mémoire...

La blessure du capitaine courage Joshua Brennan, abattu de devoir quitter définitivement ses partenaires dès le premier match, les pépins physiques de cadres tels que Killian Tixeront ou Daniel Bibi Biziwu, et surtout, les jeunes coqs quittant la pelouse tête basse, la mine déconfite par la gifle reçue en ouverture, alors qu’une victoire semblait déjà se dessiner à la pause (score final : 38-22).

Joie et regrets

La France partait pour ne laisser aucun point à l’Angleterre, elle lui en a finalement laissé cinq alors que, de son côté, elle ne put en glaner aucun. Si l’on ne se lancera pas ici dans des calculs d’apothicaires, la chose à retenir est que, ce jour-là, les Bleuets avaient sans le savoir — ni le vouloir — laissé la talentueuse équipe anglaise se ruer vers le grand chelem. « On sait très bien que si on avait gagné ce premier match, la suite de la compétition aurait été différente : la victoire finale aurait été possible », constate aujourd’hui Paul Mallez.

À la suite de cela, les Tricolores auront donc été contraints « de ne plus forcément regarder le classement, de se dire que [s’ils gagnaient] tous les matchs, il resterait un petit espoir de remporter le titre. » C’est en partant de ce postulat, et en se préparant peut-être inconsciemment au deuil futur « d’objectifs de départ ambitieux », que la bande de potes a pu rebondir. « Avoir cette capacité à se remobiliser, à aller chercher quatre victoires derrière, dont trois avec le bonus, c’était vraiment bien », souligne Philippe Boher.

En effet, des Bleuets en mode diesel ont connu une montée en puissance au cours de ces quelques semaines de compétition, passant de l’immense déception de la première journée à la victoire moche contre l’Italie, et finissant par des prestations plus abouties. « On a sauté l’obstacle anglais pour se reconcentrer mentalement. Les gars se sont entraînés dur, après avoir connu deux semaines de quarantaine. Au fur et à mesure des matchs, les automatismes se sont mis en place. »

Au final, peut-être que le gain du trophée se sera joué à une seconde mi-temps près, ou peut-être pas… Une chose est sûre, les Bleuets sont enfin en vacances, l’Angleterre est titrée, le Tournoi est terminé, plus besoin pour eux de ressasser le passé.

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