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Agen : après la pluie, le beau temps ?

  • Pour Régis Sonnes, l’objectif du recrutement a été  « de cibler de bons joueurs mais aussi de bons hommes. Notre premier chantier est de créer une équipe et un collectif. »
    Pour Régis Sonnes, l’objectif du recrutement a été « de cibler de bons joueurs mais aussi de bons hommes. Notre premier chantier est de créer une équipe et un collectif. » MIDOL
Publié le Mis à jour
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Traumatisé par une saison d’agonie en Top 14, le SUALG retrouve le Pro D2 avec un effectif profondément remanié et une volonté de très vite engager une dynamique vertueuse. L’objectif : Retrouver du plaisir et la joie de la victoire, pour obtenir une qualification.

Et revoilà le Pro D2. Quatre saisons après l’avoir quitté et après s’être abîmé dans un gouffre sans fond lors du dernier exercice, le SUALG se présente au pied du tremplin qui doit lui permettre de retrouver de sa superbe. Le club lot-et-garonnais, huit fois champion de France, ne peut en effet rester réduit au triste spectacle qu’il a montré lors de la dernière année. Il est urgent de redorer le blason et de retrouver le chemin de la victoire, qui a quitté Armandie depuis le… 19 octobre 2019 et un succès face au Stade français. Incapable de remporter le moindre match, miné par les guerres intestines et les conflits d’ego, dépassé par le rythme d’un Top 14 dont la grandeur ne tolère aucun manque, le SUALG a mangé son pain noir. Le président Jean-François Fonteneau a commencé par faire le ménage dans son effectif. Ce ne sont pas moins de 22 départs qui ont été enregistrés au cours de l’intersaison. L’objectif ? Rajeunir le groupe et y insuffler une énergie nouvelle, autour de garçons prêts à se fondre dans le moule agenais pour en redorer le blason.


Ainsi, une petite dizaine de recrues a d’ores et déjà été annoncée. Peu ou pas de noms ronflants, mais des hommes habitués aux joutes de haut niveau et prêts à s’investir à fond dans le projet dont les destinées seront tenues par le manager Régis Sonnes, accompagné de David Ortiz (entraîneur des avants) et Sylvain Mirande (entraîneur des trois-quarts). Un trio qui officiait déjà en fin de saison dernière, depuis la fin de période d’auto-gestion et le départ de Jalil Narjissi.


Accrocher une place dans le top 6

 

Si ces trois hommes n’ont pas réussi à faire gagner un match au SUALG, ils se sont attachés à commencer à bâtir le futur dès leur prise de fonction. Conscients qu’ils ne pourraient pas endiguer l’inéluctable descente en Pro D2, les trois hommes se sont projetés et ont très vite basculé sur la saison qui commence mercredi, en intégrant notamment de nombreux jeunes à la rotation de l’équipe fanion. Le but avoué ? Essayer de gagner du temps sur la préparation et aguerrir ces pépites sur lesquelles le club comptera beaucoup en Pro D2. Les recrues, elles, ont été choisies sur leurs qualités rugbystiques, bien sûr, mais aussi et surtout sur leurs qualités « humaines » et leur capacité à bien s’intégrer au groupe, à s’identifier au projet et à mouiller le maillot pour le bien du club. Régis Sonnes explique : « Lors de la phase de recrutement, nous avons essayé de cibler de bons joueurs mais aussi de bons hommes. Notre premier chantier est de créer une équipe et un collectif. » Parmi ces hommes censés incarner le renouveau de l’état d’esprit agenais, citons Paul Graou (Montauban), Maxime Duprat (Toulouse), Iban Etcheverry (Soyaux-Angoulême), Fotu Lokotui (Glasgow), Grigor Kerdikoshvili (Lelo Saracens Tbilissi), Harry Sloan (Saracens), Arnaud Duputs (Bayonne), Kolinio Ramoka (Union Cognac-Saint-Jean-d’Angély), Florent Guion (Rouen), Jaba Bregvadze (Sunwolves) et Toby Salmon (Newcastle).
Au contraire de l’an dernier, où son budget de 13 millions d’euros faisait de lui un des parents pauvres de la compétition, le SUALG évoluera cette année à un niveau plus en adéquation avec ses moyens actuels. Avec une enveloppe tournant autour des 9 millions d’euros et une masse salariale comprise entre 3,5 et 4 millions, Agen fera partie du wagon des équipes pouvant nourrir des ambitions au deuxième échelon national.


De plus, l’outil « Armandie », qui était un peu à la traîne ces dernières années par rapport aux vaisseaux amiraux des autres clubs, a entamé sa mue avec de grands travaux de rénovation qui, en plusieurs tranches, offriront au club agenais un nouvel écrin digne des plus beaux standards du rugby français. On le voit, après la pluie vient le beau temps et les Agenais ont de bonnes raisons de croire en l’avenir. Quid des objectifs sportifs, alors ? Chat échaudé craint l’eau froide et l’heure n’est pas à penser à une éventuelle remontée en Top 14, loin de là. Par contre, le président Fonteneau espère voir ses ouailles accrocher au moins une place dans le top 6 et donc une qualification pour la phase finale. Histoire d’offrir enfin au public un peu de joie après une saison en enfer.
 

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