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Pierre-Henri Broncan : « Aujourd’hui, on respecte le capitaine de cette tournée »

  • Le manager de Castres Pierre-Henri Broncan loue les mérites de son ancien joueur en tant que capitaine du XV de France.
    Le manager de Castres Pierre-Henri Broncan loue les mérites de son ancien joueur en tant que capitaine du XV de France. Icon Sport - Icon Sport
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Impressionné par la performance de son ancien joueur lors du premier test en australie, il revient sur la personnalité du nouveau capitaine des Bleus.

Avez-vous été surpris de voir Anthony Jelonch nommé capitaine pour cette tournée en Australie ?
Je crois que ça a surtout surpris beaucoup de ses coéquipiers à Castres, qui le connaissent encore mieux que moi. Notamment notre capitaine au CO, Mathieu Babillot (rires). C’est vrai qu’Anthony n’est pas un expressif. Il est plutôt introverti, même s’il passait très bien dans le groupe à Castres. Mais il est certain que ce n’est pas un grand communicant.

D’un point de vue extérieur, on a quand même senti qu’il prenait de plus en plus d’importance ces derniers mois, qu’il s’exprimait plus sur le terrain. Avez-vous senti cette évolution ?
C’est un joueur qui était en grande confiance chez nous, car il avait compris qu’il était un titulaire indiscutable dans notre équipe. Il a vu que même s’il ratait des matchs, ce qui est aussi arrivé par moments car ça arrive à tout le monde, il n’était pas remis en question le week-end d’après. Le staff avait énormément confiance en lui, les autres joueurs aussi. Il a compris que son statut au sein de l’équipe, mais aussi au sein du club, avait énormément évolué. Il a senti qu’il était un titulaire inamovible du XV de départ. Dès lors, ça lui a permis d’avoir moins de pression et de se lâcher. Il avait aussi réglé sa fin de contrat en s’engageant à Toulouse. On sait que c’est toujours un moment particulier, pour un joueur, quand il est en pourparlers pour la suite de sa carrière. Une fois qu’il s’est engagé quelque part - qu’il reste dans son club ou qu’il parte ailleurs - il est forcément soulagé et évolue dans un cadre plus serein. Tout ça fait qu’il s’est libéré en fin de saison, dans un groupe où il avait entièrement sa place, avec des amitiés très fortes au sein de l’effectif car il a passé sept ans à Castres. Il a débuté ici très jeune, avec Christophe Urios. Il a été champion avec le CO et tout ça compte, surtout pour lui qui est un affectif. Il a besoin de sentir des personnes de confiance autour de lui. Il peut compter sur sa famille et sur ses amis. Et il a de très bons amis à Castres.

Ses partenaires lui ont-ils demandé de prendre plus de place dans le leadership ?
Nous avons aussi eu un changement de générations au Castres olympique, notamment au niveau du paquet d’avants. Wihongi, Capo Ortega, Samson, Jenneker, Tulou sont partis. Ce sont des joueurs emblématiques qui ont arrêté et la reprise du flambeau s’est opérée avec Mathieu Babillot, Baptiste Delaporte et Anthony Jelonch. Il a compris qu’il n’était plus le jeune du centre de formation et qu’il devait avoir un rôle différent. C’est la suite logique dans une carrière.

Cette image d’introverti est-elle aussi présente dans la vie de groupe?
(Il coupe) Il n’est pas en retrait du tout. Mais c’est toujours pareil. Quand tu sors d’un match où tu viens de faire dix-neuf plaquages, tu peux t’exprimer devant les autres. Lui, c’est un capitaine par l’exemple. Je ne vois pas un joueur capable de le remettre en question aujourd’hui, notamment sur son premier capitanat face à l’Australie. Ce n’est pas une question d’âge ou d’expérience du très haut niveau, mais c’est une question de comportement sur le terrain. Et Anthony a encore fait un match exemplaire dans l’engagement physique, notamment au niveau des collisions. C’est là où il s’exprime pleinement. Plus c’est dur, plus il répond présent. Les autres joueurs ont beaucoup de respect par rapport à ça. En respectant le joueur, on respecte l’homme et aujourd’hui, on respecte le capitaine de cette tournée.

Entre ce capitanat de l’équipe de France et son arrivée à Toulouse, un des clubs les plus médiatiques du championnat, cela ressemble à un passage de l’ombre à lumière. Est-il prêt pour ça ?
Je crois qu’il n’aime pas trop les sollicitations médiatiques mais il s’y fera. Il a les pieds sur terre donc il n’y aura aucun soucis par rapport à ça. Ce ne sera pas une contrainte. La seule chose qu’il va devoir appréhender, en passant à Toulouse, c’est qu’il va être confronté à une plus grosse concurrence à son poste qu’au Castres olympique. Il va devoir gérer ça, bien avant la pression médiatique et ses contraintes. Son statut va être différent de celui qu’il avait acquis à Castres. Il va passer de titulaire indiscutable dans un club, à non pas un joueur lambda car c’est un gros joueur, mais il va se retrouver au milieu d’autres gros joueurs. Ce n’est donc pas pareil. C’est le plus gros challenge qui va l’attendre.

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