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Saga Nevers - Des jeunes, des solutions

Par Sébastien Chabard
  • Les Neversois de Jannick Tarrit ont repris le chemin de l’entraînement avec ambition et détermination. D’autant que le début de championnat s’annonce chargé pour l’Uson...
    Les Neversois de Jannick Tarrit ont repris le chemin de l’entraînement avec ambition et détermination. D’autant que le début de championnat s’annonce chargé pour l’Uson... Photo Fabien Belloli - USON Nevers Rugby
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Après trois saisons crescendo, la non-qualification pour les phases finales n’est pas vécue comme un coup d’arrêt par le président de l’USON Nevers Rugby, Régis Dumange, qui mise sur la jeunesse et sur la formation local. Sans renier ses ambitions.

Dans son bureau de Textilot, qu’il a conservé même s’il a transmis les rênes de son entreprise à son fils Sébastien, Régis Dumange a une vue panoramique sur la société qu’il a créée ex nihilo et transformée en géante du prêt-à-porter pour la grande distribution (600 salariés). Un endroit idéal pour prendre de la hauteur, aussi, sur la situation de l’USON Nevers Rugby, club centenaire qu’il a fait passer en moins de dix ans de la Fédérale 2 à la Pro D2.

Après le Graal décroché en 2017, le club a connu trois saisons en escalier, 7e puis 6e et 5e lors de l’interruption au printemps 2020. L’ambition, l’an passé, d’une 3e ou 4e place synonyme de barrage à la maison s’est diluée dans la grisaille d’une fin de championnat laborieuse conclue à la 7e place. Un retour à la case départ qui, paradoxalement, n’affecte pas Régis Dumange : « Je ne peux pas me baser sur les résultats de cette saison car il y a eu trop de paramètres extérieurs. La fin anticipée du championnat en mars 2020 a cassé notre dynamique, et nous n’avons pas repris dans de bonnes conditions, moralement, avec des perspectives pessimistes, une baisse de budget importante et de gros efforts demandés aux joueurs, ce qui a apporté un peu de déstabilisation. » 

Le huis clos glaçant du Pré-Fleuri, qui d’ordinaire galvanise les joueurs, et la litanie sans précédent des blessures ont entravé un peu plus la marche des Neversois. Au point que leur président est presque soulagé de ne pas avoir atteint les phases finales : « Nous n’aurions pas montré une bonne image. Psychologiquement, nous n’étions pas prêts, et quand c’est comme ça, il vaut mieux ne pas être vu, pour ne pas montrer ses faiblesses. » 

"La gestion humaine a été exceptionnelle"

Nulle amertume ni rancœur n’affleure dans le discours d’un homme dont le visage s’éclaire fréquemment d’une lueur juvénile à l’évocation de ses troupes : « Les joueurs ont eu un comportement exemplaire face à la pandémie, qui a fait que nous n’avons eu aucun match reporté. La gestion humaine a été exceptionnelle. Et je n’ai rien à reprocher au staff, qui fait des choses fantastiques. » 

Avec Xavier Péméja, l’artisan de la montée arrivé en 2016, le lien est fort. Comme la "philosophie" qui guide désormais le club : « Quand Xavier m’a dit « on fait monter les gamins », je l’ai suivi. Quelle philosophie veut-on pour Nevers ? Soit on est le club au carnet de chèques, soit on existe par la formation. Mes exemples, ce sont Auch et Massy, des clubs très formateurs. Nevers n’existera que si nous sommes à leur image. On se structure, des moins de 16 ans jusqu’à l’équipe première. Un cadet qui arrive chez nous, il doit se dire qu’il va vivre une grande aventure. » 

Parallèlement, l’USON Nevers Rugby sème les graines dans un centre de la France devenu une friche du rugby de bon niveau. « Si Nevers est isolé, je perds. Un bar tout seul dans une rue, ça ne marche pas. Alors qu’une rue de la Soif… image Régis Dumange. C’est pour ça que j’aide des clubs comme Saint-Léger-des-Vignes, Bourges, Sancerre, que l’on crée l’Académie. C’est un travail de titan et, dans ce domaine, on a vécu une année hyper positive. On a super bien bossé. Et on a eu une équipe espoirs qui est allée en phase finale alors que beaucoup de joueurs ont été appelés chez les pros à cause des blessures. » 

La « vitrine » reste néanmoins le club de Pro D2, qui ne retranche en rien ses ambitions malgré un recrutement qui n’a pas défrayé le marché des transferts. « On est obligés de viser les phases finales, assure Régis Dumange. Je vois qu’on est toujours placé parmi les favoris. On va continuer à aller chatouiller les gros, pour qu’ils viennent chez nous avec tous les meilleurs joueurs, tous les non-Jiff, en nous respectant et en se disant que sinon ça va piquer. » 

Avec jubilation, il commente le calendrier tombé la veille, les réceptions de Vannes, Oyonnax, Grenoble, tous venus s’imposer au Pré-Fleuri l’an dernier : « Le début va être hyper chaud. » 

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