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Villière sait décidément tout faire

  • Gabin Villière a inscrit un doublé contre l'Australie
    Gabin Villière a inscrit un doublé contre l'Australie Photox - Scott Powick
Publié le Mis à jour
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Auteur d'un doublé à Brisbane, le Toulonnais enchaîne les bonnes prestations en Bleu. Au point de s'imposer, à 25 ans, comme le joueur le plus complet à son poste en France. Et un titulaire en puissance.

Établir un classement des meilleurs ailiers français tiendrait de la gageure tant le poste regorge de talents en France et tant le baromètre en la matière peut être fluctuant, au gré des éclairs des uns et des autres. Mais la tentation de coucher le nom de Gabin Villière en premier sur les ailes au moment de jouer au sélectionneur n’en finit plus de grandir. Auteur d’une saison accomplie, le Toulonnais d’adoption a signé un doublé tonitruant à Brisbane avec deux essais disant tout de sa progression dans la finition : on l’a d’abord vu en bout de ligne convertir un temps fort par un crochet intérieur bienvenu puis intervenir dans la ligne à pleine vitesse au sortir d’une combinaison à trois parfaitement récitée.

Du beau boulot de trois-quarts aile, agrémenté de deux franchissements et trois défenseurs battus, pour l’attaquant le plus en vue sur la pelouse du Suncorp Stadium. C'est bien quand on est ailier de pouvoir scorer et de finir les actions collectives, évoquait l’intéressé au coup de sifflet final. J'ai des décalages, j'ai juste à prendre deux fois les intervalles et à lâcher les cannes. Je suis là pour ça.” Avec trois essais en cinq essais sur la scène internationale, l’international à VII, réputé pour son hyperactivité aux quatre coins du terrain, affiche un réalisme digne des tout meilleurs spécialistes. Le Normand d’origine s’affirme comme un joueur on ne peut plus complet au poste, lui que l’on voit gratter des ballons, batailler dans les airs, déblayer comme un flanker… Son début du Tournoi – deux matchs en Italie et en Irlande, avant une blessure à une main - avait plutôt bien retranscrit en chiffres l’étendue de ses talents : une passe décisive, deux franchissements, six défenseurs battus, trois passes après contact et 85 % de réussite au plaquage.

Il faut s’adapter à tout”

Rien, si ce n’est les blessures évidemment, ne semble pouvoir arrêter cet infatigable touche-à-tout, passé du tournoi à VII de Monaco à la tournée en Australie en l’espace de quelques jours : “C'est vrai que ça a pas mal enchaîné, soufflait-il mercredi. Je ne voyais pas couper une semaine ou deux puis m'y remettre ensuite. L'objectif était de garder cette continuité. Le 7 m'a beaucoup apporté pendant deux semaines. Cela m'a permis de travailler autre chose pour finir cette saison au niveau. Cela n'est pas passé avec le 7, c'était une grosse déception. Ça a été dur, après la déception, il a fallu basculer sur un autre défi. Le XV de France, la quarantaine, on ne connaissait pas du tout... Mais il faut s'adapter à tout.” De la Fédérale 1 au Top 14, du circuit mondial aux tests-matchs, ses qualités d’explosivité, d’abnégation et d’endurance – entre autres - résistent à toutes les transitions. Alors que le talent de la doublette Penaud-Thomas prédestinait les deux funambules à s’approprier les numéros 11 et 14, l’émergence de Gabin Villière vient rebattre toutes les cartes. Et symbolise la vitalité épatante du rugby français, en ce début de décennie : “Ça met en confiance de pouvoir rivaliser avec une nation du sud comme l'Australie qui envoie beaucoup de jeu. Ça fait du bien de se sentir à la hauteur d'une équipe comme ça.” Aujourd’hui, Gabin Villière et ses partenaires peuvent regarder tous leurs adversaires dans les yeux.

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Les commentaires (1)
NdrU76 Il y a 2 années Le 08/07/2021 à 12:45

Il a le feu sacré notre Gabin !