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Etincelant, Ramos est l’homme des grands soirs

  • Thomas Ramos (Toulouse).
    Thomas Ramos (Toulouse). Midi Olympique. - Patrick Derewiany.
Publié le Mis à jour
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Comme en 2019, l’arrière Thomas Ramos était aligné à l’ouverture en finale du Top 14. Comme en 2019, il a fait preuve d’un sang-froid exceptionnel et a rendu une copie parfaite.

C’est l’homme des finales de Top 14. Ou du moins le numéro 10 de ces rendez-vous côté toulousain. En 2019, Thomas Ramos n’avait célébré, au Stade de France, que sa septième titularisation de la saison à ce poste. Cela n’avait pas empêché l’habituel arrière d’être absolument royal, lui qui sortait pourtant d’une demi-finale ratée. Ce vendredi soir, il n’était aligné au poste d’ouvreur que pour la sixième fois au coup d’envoi lors de l’exercice 2020-2021. Et ce n’était pas vraiment prévu dans les plans initiaux de son manager Ugo Mola, lequel tablait sur sa charnière internationale composée d’Antoine Dupont et Romain Ntamack. Mais voilà, ce dernier a subi un terrible K.O. la semaine passée à Lille, sur un plaquage du Bordelais Seuteni qui lui avait valu un carton rouge, et a donc dû renoncer à disputer l’ultime match de ce cru interminable. Dans le Nord, Ramos avait déjà prévenu : « Si je dois jouer à l’ouverture, je ne serai pas dépaysé. » Lui savait, à cet instant-là, que ce serait bien le cas.

La parade pour le protéger en défense

Il faut dire que, si Thomas Ramos joue numéro 15 depuis qu’il est professionnel, c’est bien avec le 10 dans le dos qu’il a été formé. D’où son aisance à la baguette du jeu. Surtout, l’intéressé est un monstre de sang-froid, comme il l’a encore prouvé à Saint-Denis. Impeccable dans la gestion et l’animation, il a fait preuve d’une lucidité sans faille, occupant à merveille le camp rochelais alors que son équipe menait au score. Et si elle était devant au tableau d’affichage, c’était en partie grâce à lui et à son efficacité face aux poteaux qui n’est plus prouver (il a tourné à environ 92 % de réussite sur la saison). Auteur de deux pénalités et d’un magnifique drop-goal en première mi-temps, il a permis aux siens de regagner les vestiaires avec un avantage confortable à la pause (12-0). C’est toujours lui qui, grâce à deux nouveaux coups de pied, a fait gonfler encore l’écart pour le porter à 18-3 dans la dernière ligne droite, ce qui rendait les Toulousains intouchables.

Au-delà, s’il pouvait y avoir un doute sur son positionnement comme ouvreur, il concernait le registre défensif. En effet, Ntamack excelle dans domaine quand Ramos – en raison notamment de son gabarit plus léger – rencontre davantage de lacunes là-dessus. Aussi, Ugo Mola et son staff ont trouvé la parade pour soulager l’international et ne pas trop l’exposer face aux attaquants maritimes qui l’avaient forcément ciblé. Il ne faut d’ailleurs pas chercher plus loin le choix de titulariser Cheslin Kolbe à l’arrière plutôt que Maxime Médard. Ainsi, sur les premiers temps de jeu des séquences défensives, c’est Santiago Chocobares qui prenait sa place en numéro 10 alors que Kolbe se positionnait au centre aux côtés de Pita Ahki. Voilà qui offrait à Ramos de retrouver provisoirement à son traditionnel poste sur le triangle de derrière et de ne pas être en première ligne face aux assauts adverses. Débarrassé de ce poids, lui a rayonné sous la fine pluie de la capitale.

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