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Pour Finn Russell, l’heure de vérité

Par Marc DUZAN
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Publié le Mis à jour
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Finn Russell peut-il offrir un titre majeur au Racing 92 ? Devant lui, Il a trois matchs pour prouver que oui…

Faut-il y voir une autre conséquence de l’"effet Fickou" au Racing ? Toujours est-il que depuis l’arrivée du soldat rose dans la ligne de trois-quarts francilienne, Finn Russell est revenu au niveau auquel il nous avait habitué, à sa signature dans les Hauts-de-Seine. Hors sujet en finale de Champions Cup en octobre dernier face à Exeter, le meilleur animateur d’Europe avait, dans la foulée de cette rencontre, connu toutes les peines du monde à ressortir la tête de l’eau, de la même manière que son compère à la charnière Teddy Iribaren avait si longtemps traîné l’échec de Bristol (31-27) comme un boulot. Pour être clair, les performances de Finn Russell furent si décevantes à l’hiver qu’une partie du staff francilien songea même à titulariser le Wallaby Kurtley Beale à ce poste au moment où débuteraient les matchs de phase finale.

Et puis ? Le sorcier écossais est ressorti de sa boîte et, au gré de quelques sortilèges, a fait oublier cette idée saugrenue à tout le monde. Peu après l’élimination du Racing en Coupe d’Europe, face à l’Union Bordeaux-Bègles, Jacky Lorenzetti nous contait d’ailleurs au sujet de son demi d’ouverture : "Contre Bordeaux, il nous a manqué. Là-bas, la victoire s’est peut-être jouée dans l’affrontement entre les deux numéros 10 (Antoine Gibert était titulaire) et Matthieu Jalibert a été très performant. […] Disons que Finn apporte un supplément d’âme, une prise de risque qui fait de lui l’un des meilleurs joueurs du monde à son poste. La preuve, on l’a prolongé l’an passé. […] Le joueur est fantasque, oui. Mais dans la balance, le poids des actions positives est nettement supérieur au poids des déconvenues."

Est-il un grand joueur ?

Mais puisque l’on dit que les grands matchs appartiennent aux grands joueurs, Finn Russell doit aujourd’hui prouver qu’il en est un. Retenu dans la sélection des Lions britanniques et irlandais qui affronteront les Springboks cet été, il ne sera pas libéré par le Racing dans la mesure où le club des Hauts-de-Seine se hisse en finale du championnat, le 25 juin prochain. Dans l’Hexagone, l’Écossais devra démontrer qu’il peut être aussi le meneur de jeu d’une équipe gagnant des trophées. À 28 ans, son seul titre majeur est ainsi une victoire en Ligue celte, acquise en 2015 avec les Glasgow Warriors de Leone Nakarawa.

Peut-on gagner le Brennus avec Russell aux manettes ? Aujourd’hui, la question reste entière et, puisque "white chocolate" (c’est le surnom que lui a donné Simon Zebo) alterne inexorablement entre l’excellence et la fadaise, il n’y a pas, à l’heure actuelle, de raison majeure à ce qu’il double Owen Farrell et Dan Biggar au moment où Warren Gatland livrera son 15 de départ pour affronter les champions du monde en titre. Au vrai, Finn Russell a donc devant lui trois matchs pour démontrer qu’il est l’égal des plus grands stratèges de ce jeu. Et à celui qui nous a procuré tant d’émotions depuis son arrivée en France au printemps 2018, on souhaite évidemment toute la réussite possible…

Stade français Si l’on fantasme la ligne de trois-quarts du Racing qualifiée de "Galactiques", les avants du club de la capitale affichent depuis plusieurs semaines une redoutable efficacité, laissant penser à une opposition de styles ce vendredi. Décryptage.

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