Les grands clubs ne meurent jamais

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    Les grands clubs ne meurent jamais MO Patrick Derewialy - Patrick Derewialy
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L'édito d'Emmanuel Massicard... La finale de ProD2 a accouché d’un champion à la mesure de l’enjeu : Perpignan. Une évidence, au regard du parcours des Catalans. Une certitude face à l’ampleur de leurs convictions. « Il n’y a plus qu’à terminer le travail », nous avait ainsi lâché, hilare, François Rivière avant le coup d’envoi.

Deux heures plus tard, le « boss » était soulagé d’avoir touché au but mais il découvrait déjà une nouvelle forme de pression : celle d’avoir à exister véritablement en Top 14. Ce qu’il n’était pas parvenu à faire lors de la dernière ascension de l’Usap. Ce qu’Agen, moins que tous les autres, n’a pas fait cette saison. Croisons les doigts pour que Perpignan n’ait pas à vivre semblable calvaire, qui viendrait décrédibiliser la deuxième division tout entière et nourrir la détermination de ceux qui militent pour un rétrécissement de l’élite ou, pire, pour l’instauration d’une ligue fermée.

En attendant, savourons les promesses de cette fin de saison en forme de boulet de canon, qui nous a offert un sprint d’enfer chez les professionnels pour livrer qualifiés et champion(s). La leçon du moment : les grands clubs ne meurent jamais, pour peu qu’ils soient ancrés dans la réalité, qu’ils se soient réinventés et qu’ils épousent les codes de leur époque. Après Narbonne, qui signa la semaine passée son retour chez les pros, Perpignan l’a encore prouvé samedi, signant un retour dans la mêlée du haut niveau sur la base de sa ferveur légendaire. Sempre Endavant, la promesse est belle.

Les Catalans ne sont pas les seuls, à l’image de Biarritz qui a rejailli en pleine lumière pour s’offrir le scalp de Vannes, et qui jouera son avenir immédiat samedi prochain, face à Bayonne ; âmes sensibles, prière de s’abstenir… À l’image, encore de Castres qui a terminé en trombe sa saison à force de magnifier ses principes jusqu’au-boutistes de solidarité et d’engagement. Sa remontada a échoué d’un rien, contrariée par la ruade d’un autre revenant : le Stade français. Paris, comme Biarritz, aura à vivre un derby sans appel, samedi prochain. Pour l’un et l’autre, la réussite sportive ne présentera toutefois pas les mêmes effets…

Les grands clubs ne meurent donc jamais, pour peu qu’ils se réinventent et sachent rebondir au soir de leurs échecs les plus douloureux. Ce sera le défi du Toulon de Patrice Collazo, que l’on attendait si haut cette saison et qui a tout perdu dans le Tarn, quand son capitaine Charles Ollivon a quitté le terrain sur blessure : une place en barrage et sa qualification européenne. Ce sera encore, samedi prochain, l’accroche-cœur du BO et de l’Aviron, déterminés à faire durer leur légende. Sur et en dehors du terrain.

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