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Codorniou : « Cette montée permet au RCN de retrouver ses couleurs »

Par Manon Moreau
  • Didier Codorniou, joueur emblématique du RCN dans les années 1980, revient sur la montée de Narbonne en Pro D2 avec beaucoup d’émotions. Didier Codorniou, joueur emblématique du RCN dans les années 1980, revient sur la montée de Narbonne en Pro D2 avec beaucoup d’émotions.
    Didier Codorniou, joueur emblématique du RCN dans les années 1980, revient sur la montée de Narbonne en Pro D2 avec beaucoup d’émotions. MIDI-OLYMPIQUE - JOSE NAVARRO
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Didier Codorniou, joueur emblématique du RCN dans les années 1980, revient sur la montée de Narbonne en Pro D2 avec beaucoup d’émotions. Il nous parle de cette équipe narbonnaise, de sa joie et de ses souvenirs...

Narbonne retrouve enfin le Pro D2. Qu’est-ce que cela vous fait ? 

Le club a réalisé une saison remarquable. Nous, en tant qu’anciens joueurs on est très heureux pour la ville, pour le public, pour les joueurs et en même temps on retrouve notre honneur, sans dire que nous l’avions perdu mais Narbonne méritait et mérite de jouer à un niveau plus élevé et notamment en Pro D2. Cette montée permet au RCN de retrouver ses couleurs. C’est une belle aventure que l’on vit. Les Narbonnais sont fiers.

Selon vous, qu’est-ce qui a fait la différence pour le RCN cette année ? 

La façon d’avoir recruté, communiqué, entraîné, c’est un tout. Il y a vraiment une symbiose entre l’équipe, le staff et les présidents qui a permis de donner confiance aux joueurs. Ce match contre Nice, c’était une rencontre tendue et je pense que les autres années on l’aurait perdu. Il s’est passé quelque chose de fort et notamment avec les entraîneurs. 

Est-ce un défi réussi pour le club ?

Le défi est réussi et c’est énorme car on sait la pression qu’il y avait sur le club, on savait qu’il ne fallait pas chuter parce que je crois très sincèrement que c’était cette année ou jamais. Gilles Belzons (un des cinq présidents du RCN, N.D.R.L.) est à fleur de peau, il vit le rugby, il a beaucoup d’affection pour son club. Moi je crois en toutes ces énergies positives au club, ils ont réussi avec les présidents à réécrire une belle histoire du Racing, à refaire vivre les passions et à susciter à nouveau de l’espoir. Tous les ingrédients y étaient mais il fallait gagner et gagner contre cette première équipe de Nice, ce n’était pas évident. Les joueurs ont été vraiment costauds, cela donne de belles perspectives pour évoluer en Pro D2. Maintenant l’objectif c’est que le club arrive à se stabiliser, non seulement rester en Pro D2, mais en même temps développer ce rugby qui nous fait rêver. Il y a de très bons joueurs, je reconnais que cela va vite, c’est sérieux, appliqué et discipliné.

Est-ce qu’il y a des joueurs qui vous ont marqué cette saison sur le terrain ? 

Non. Je pense que c’est un tout. Il y a bien sûr le capitaine qui a été exemplaire, brave, fort et solide mentalement. On gagne collectivement mais je pense sincèrement que ce qui est important, c’est la solidité de cette équipe qui s’est découvert une force mentale et collective qu’ils ont travaillée par la suite. Il s’est passé quelque chose et je pense que les messages des entraîneurs ont touché le cœur des joueurs. Dans le rugby, il faut de la passion, de la force et de la chaleur. Il y a eu une belle communion entre tous et c’est fantastique. Je pense que cette équipe est arrivée à belle maturation avec des anciens et des jeunes et l’amalgame de tous ces joueurs ont fait que le résultat est là et que cette équipe est belle.

Le RCN peut-il compter sur sa jeune génération ? 

Derrière la victoire de cette équipe à Nice, je pense aux espoirs. Je ne crois pas au hasard et je pense que c’est le résultat de quelques années d’entraînement et de l’évolution du club qui a mal vécu cette descente et qui a voulu revenir au plus haut niveau. Avec cette équipe, les espoirs et le recrutement, je ne suis pas inquiet pour la suite. Cela me rappelle ce que l’on a vécu, nous, dans les années 1979, c’était un mélange de juniors et de seniors et on avait dominé le rugby avec cette équipe de Narbonne. 

Que pensez-vous de ce nouveau staff pour la saison prochaine ? 

Ce qui est important c’est ce qu’il se passe aujourd’hui; Demain c’est encore une autre période. Il faudra que la chaleur et les relations passent. Il y a aussi un apprentissage et il ne faut pas perdre de temps avec la découverte des relations humaines. Je crois en cette force d’esprit et de partage et il faudra que ce nouveau staff se découvre très rapidement et qu’il puisse apporter ce que les autres ont réussi à apporter. Cette chaleur humaine on ne la fabrique pas, on l’a ou on ne l’a pas. 

Cette montée en Pro D2 doit vous rappeler de bons souvenirs…

Oui, cela me rappelle de belles années, quand j’étais entre les juniors et les seniors, je pense un peu à tous ces moments et je trouve cela merveilleux. 

Justement, quel est votre plus beau souvenir en tant qu’ancien joueur ? 

La finale contre Bagnères en 1979. C’est une finale un peu particulière, Bagnères avait battu le grand Béziers, nous avions fait une saison assez incroyable. On avait perdu qu'un ou deux matchs, il me semble. On avait gagné tous les titres, on avait une équipe avec beaucoup de jeunes. Cette même année je suis sélectionné en équipe de France. On était parti en Nouvelle Zélande battre les All Blacks. J’avais à peine 21 ans. Au Racing, ils attendaient le titre de champion de France depuis 1936. Je me souviens, l’avant-veille ils avaient imprimé des photos de l’équipe avec écrit " champion de France ", pour les placarder dans tout le Narbonnais. Inutile de vous dire qu’il ne fallait pas perdre ! Ce sont des moments merveilleux que nous avons vécus avec le Racing Club narbonnais. 

Quels moments retenez-vous avec les supporters ?

(rires) Beaucoup, avec tous ces moments de fête populaire, beaucoup de joie et d’émotions. Je me souviens avec le bouclier d’avoir sillonné les collèges et les lycées pour leur montrer. C’est la fête permanente, la joie d’un club et la fierté d’une ville. Ce sont des moments qu’il faut vivre. Aujourd’hui le RCN monte en Pro D2, mais ce qui compte c’est de gagner Bourg-en-Bresse pour ressentir ce sentiment si particulier. On a du mal à imaginer ce que représente un titre de champion de France. Moi j’ai eu la chance de le vivre à trois reprises, un titre de champion de France, cela représente bien plus que d’être international. Ce sont des moments très particuliers. 

Êtes-vous impatient de revoir cette équipe narbonnaise jouer en Pro D2 ? 

Oui, impatient de revenir à Narbonne voir les matchs, de revoir le stade plein, de revivre ces émotions et impatient de revoir également ces équipes qui évoluent en Pro D2 depuis pas mal d’années. Retrouver les derbys face à Carcassonne ou encore Beziers, c'est merveilleux. Il me tarde aussi de le vivre en présentiel et pas seulement derrière un écran.  Le Pro D2 c’est un très bon niveau pour Narbonne. 

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Les commentaires (1)
zoe Il y a 2 années Le 08/06/2021 à 16:44

Intéressant