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Perpignan, une folie sang et or

Par Julien PLAZANET
  • Les Catalans célèbrent la victoire avec leurs supporters.
    Les Catalans célèbrent la victoire avec leurs supporters. - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Dans une atmosphère bouillante à Aimé-Giral, les Perpignanais ont fait corps pour valider leur ticket pour la finale, après un rude duel. Oyonnax a beaucoup trop subi.

Si un match de rugby dure normalement 80 minutes, cette demi-finale aura réellement débuté presque deux heures avant le coup d’envoi, au moment de l’arrivée des bus des deux équipes. Car ce retour du public a permis ces moments si propres aux phases finales, uniques, qui font que les rencontres peuvent parfois se jouer dans les têtes.

Et l’on retiendra forcément cette arrivée desjoueurs à Aimé-Giral comme étant aussi décisive, au rythme des chants et des fumigènes pour les Usapistes, et de quelques sifflets que les Oyomen ont défié au milieu du cortège catalan. « Ça fait bizarre et plaisir de revoir du monde, sourit d’entre Sadek Deghmache. Ça amène une autre énergie. C’est un sport qui a besoin de ça. Ça fait faire beaucoup de différences, notamment dans le premier quart d’heure. On avait du mal à débuter nos matchs ces derniers temps, et là on voit que l’on est direct dedans. » Impossible de donner tort au demi de mêlée, à l’image de ces deux essais de Tilsley (3e) et Deghmache justement (9e).

L’atmosphère si particulière a donc tenu un grand rôle – comme on pouvait s’en douter – le millier de supporters présent (hors-taxe) a fait du bruit, tout autant que ce public massé autour du stade, et qui a craqué quelques fumigènes dans le final. « Je ne sais pas si on a eu peur des supporters. Au lieu que cela nous transcende, on est passé au travers (en évoquant le début de rencontre). Je suis triste. Ce n’était pas nous. On a raté des plaquages, on les a regardé faire et on a subi. Cela coûte cher, c’est impardonnable », analyse quant à lui le pilier oyonnaxien Tommy Raynaud.

Patrick Arlettaz : « On n'a jamais eu la trouille »

Plus encore que cette détermination et cette efficacité dans le premier quart d’heure (voir ci-contre), Perpignan a également bien su s’adapter au plan de jeu d’Oyonnax. « On avait une stratégie mise en place. C’était de mettre la pression dans leur camp. C’est vrai que dès que l’on est rentré en zone de marque, on s’est peut-être un peu trop séparé du ballon. Dans les 22m, on a cherché cette passe en plus ce qui nous a fait défaut en première période », et qui fait qu’au final Oyo n’a pas été en mesure de marquer un essai.

Melvyn Jaminet s’est encore fait plaisir dans ses relances, lui qui était incertain jusqu’au tout dernier moment après six semaines d’absence, signant un retour fracassant. « Jusqu’à mercredi, j’ai pensé que je n’allais pas jouer et peut-être que cela m’a servi à ne pas penser à la pression du match », et de voir un arrière toujours aussi relâché, tranchant et décisif. Et même si les Haut-Bugistes sont revenus à 3 points en début de seconde période (52e, 15-12), Patrick Arlettaz assure « n’avoir jamais eu la trouille. On n’a pas eu peur. Puis l’entraineur pousse l’analyse. Dans ces phases de jeu au pied, on s’est retrouvé chez nous à faire des fautes. On connaissait le pragmatisme de cette équipe pour revenir petit à petit. Finalement, on a eu un passage difficile de 10 minutes où l’on a subi dans les impacts, où l’on a perdu des ballons. Et on remet dans l’ordre pour finir comme on a démarré. » Lemalu (54e) et Dubois (69e) venant porter l’estocade.

L’USAP se tourne désormais vers la finale, avec plaisir et détermination. « On a fait la moitié du chemin (vers le Top 14), selon Tristan Labouteley qui évoque par la même occasion l’état d’esprit du groupe lorsqu’Oyo a recollé. On s’est posé des questions mais on ne sentait pas en danger. On faisait trop d’erreurs et on a bien réagi », poursuit le deuxième ligne qui a vu les émotions de 2018 remonter. Voilà un enseignement pour les Perpignanais avant de rejoindre Montpellier le week-end prochain. Patrick Arlettaz va désormais prendre un peu de temps pour répondre « aux 2 572 messages que j’ai reçus de la part de personnes qui étaient derrière leur écran », et préparer son équipe à une première balle de match pour le Top 14.

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