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Vannes - Biarritz : rendez-vous en terrain connu

Par Enzo DIAZ
  • Avec un score identique (14-16) lors des deux matchs de phase régulière, la demi-finale entre les Vannetais et les Biarrots promet une confrontation plus que jamais indécise.
    Avec un score identique (14-16) lors des deux matchs de phase régulière, la demi-finale entre les Vannetais et les Biarrots promet une confrontation plus que jamais indécise. Bruno PERREL - Bruno PERREL
Publié le Mis à jour
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Si pour les hôtes bretons, ce rendez-vous après la révélation de 2019 fera office de grande première à la rabine , pour les visiteurs basques, il s’agira seulement de la deuxième demi-finale en sept saisons dans l’antichambre de l’élite.

Comme on se retrouve. Ces mots-là, les staffs et les joueurs du RC Vannes et ceux du Biarritz olympique ne les ont assurément sans doute pas échangés, mais ils ont dû y penser très fort, chacun dans leur for intérieur. En disposant allègrement et sans fausses notes ni grosse frayeur de Grenoble samedi dernier à Aguilera (41-14), Biarritz s’est donc donné le droit de venir défier Vannes sur ses terres. Dimanche, sur les coups de 18 heures, dans le Golfe du Morbihan, la bataille entre le deuxième et le troisième de la saison régulière promet de faire rage et bien malin qui pourra prédire l’issue d’une rencontre qui s’annonce pour le moins irrespirable et relevée.

À vrai dire, dans la lignée des oppositions précédentes qui ont vu chacune des deux équipes venir s’imposer sur la pelouse de l’autre au cours de cet exercice 2020-2021 à nul autre pareil. Même si bien sûr, tout au long de la semaine, on a assuré dans chacun des deux camps que "désormais, c’était un autre championnat qui démarrait", on a du mal à croire que du côté morbihnnais la défaite 16 à 14 enregistrée à domicile au soir du 14 janvier ait pu être jetée aux oubliettes. Tout comme sur la Côte basque, le revers du 7 novembre à Aguilera, déjà 16 à 14 au tableau d’affichage pour le vainqueur breton, ait été totalement occulté.

Biarritz sans complexe

"Honnêtement, je dirais que cela compte oui, et non", nous signalait en début de semaine le directeur sportif du Biarritz olympique, Matthew Clarkin. Ses Boys qui l’avaient aussi déjà emporté en Bretagne la saison passée (27-24 en février 2020) peuvent s’appuyer sur ces heureux précédents pour ne "nourrir aucun complexe d’infériorité". Même si comme le fait remarquer le Néo-Zélandais : "Nous allons à Vannes décomplexé, mais pas non plus en surcharge de confiance."

Eu égard à la qualité de l’adversaire, Biarritz ne s’attend pas à une partie de plaisir et sait très bien qu’il "faudra mettre les mêmes ingrédients que face à Grenoble, et jouer avec une très grande intensité et concentration. Les Vannetais méritent beaucoup de respect de par ce qu’ils ont réalisé. Ils ont survolé le championnat avec Perpignan. Ce n’est pas parce qu’ils ont connu une baisse de régime (trois défaites consécutives, N.D.L.R.) pour diverses raisons sur leurs derniers matchs qu’on va commencer à les prendre de haut. C’est une équipe difficile à manœuvrer, il faut être très précis stratégiquement, très concentré et avoir un fort niveau d’engagement pour exister contre elle."

Vannes n’a cessé de grandir

Du côté vannetais, on pense peu ou prou quasiment la même chose de l’adversaire. Le large succès du BO contre Grenoble "nous pousse à prendre encore plus conscience du danger", embraie un Jean-Noël Spitzer pragmatique. "Au moins, les choses sont claires, si nous ne faisons pas une grande performance, on ne gagnera pas", délivre le manager général des Bretons. C’est justement dans cette notion de performance que résident aussi l’intérêt et le sel de ce rendez-vous.

Passée la surprise de 2019 qui les avait vus s’inviter à la table des gros dans le dernier carré, les Bretons ont depuis mûri. Ils se sont encore plus affirmés, affermis jusqu’à devenir un des gros poissons de la division. L’ambition s’est faite un jour dans le sillage de résultats excellents -14 journées passées à la première place — et le statut de favori ou d’outsider incombe désormais peu aux Morbihannais. Plutôt occupés — après un épisode Covid au début du mois qui aura obligé le staff à modifier ses plans et à s’adapter — à retravailler et à se préparer en conséquence du côté d’Arzon jusqu’à mercredi. "On s’est d’abord recentré sur nous", renchérit l’homme à la casquette. Preuve aussi que Vannes n’aborde pas aussi sa demi-finale dans son antre, comme celle d’il y a deux ans à Brive. "Il y a deux ans on avait eu le sentiment d’être allé au bout en gagnant le barrage contre Mont-de-Marsan. Nous n’avions pas préparé notre demi-finale à Brive comme il fallait et nous étions en bout de course. Là, on prépare cette demi avec l’intention de la gagner. On a d’ailleurs laissé notre matériel à Arzon, et on ne veut pas juste aller le chercher lundi parce que c’est la fin de saison."

Vous l’aurez compris, les Bretons ne se cachent pas. Et puis pourquoi le feraient-ils après tout ? Lorsqu’on recrute, entre autres, un joueur de la trempe et de l’expérience de Nick Abendanon, cela dénote de certaines ambitions. L’international anglais, rôdé à ces matchs à l’odeur bien particulière avec Clermont va retrouver sur sa route un certain… Steffon Armitage, rompu à ces joutes de géants avec Toulon. "Ils savent comment gérer le stress et les émotions liées à des gros événements. Ils sont moins perturbés, ils sont juste concentrés sur le fait d’exprimer leur talent. Ce sont des gagneurs." Matthew Clarkin sait pourtant pertinemment que dimanche soir sur les coups de 20 heures, il n’en restera qu’un.

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