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Les yeux doux pour la belle

Par Jean-Pierre DUNAND
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    Les yeux doux pour la belle
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Cette saison, aucune des deux équipes ne s’est imposée chez elle. La troisième manche du duel enverra son vainqueur à Perpignan, en demi-finale.

Dès le début de saison, Joe El Abd avait fixé un cap à son groupe : "Décrocher l’une des six premières places pour pouvoir participer à la course à la montée." Les Oyomen l’ont tenu et au soir de la dernière journée, scellant définitivement le classement avec une quatrième place par le club de l’Ain, leur entraîneur s’est contenté d’un commentaire plus que sobre en forme de bilan : "On y est !"

Durant trente journées, une seule perspective a guidé Oyonnax, celle des phases finales. C’est déjà un point commun avec les Columérins qui il y a un an faisaient la course en tête quand tout s’était brutalement arrêté et qui ne pouvaient envisager manquer ce rendez-vous.

Le 26 mars dernier, en s’imposant sur la pelouse du stade Mathon (25-34), Colomiers avait à la fois affirmé ses ambitions et effacé le nul concédé à domicile en novembre (16-16), partage qui toutefois lui avait alors valu d’être la première équipe à tenir en échec le club de l’Ain qui restait sur une suite de sept victoires consécutives.

Le double rappel ne trouble pas Joe El Abd : "Nous entrons dans un autre championnat. Ces deux rencontres, comme les vingt-huit autres que nous avons déjà jouées, nous ont permis d’avancer, de nous construire, de progresser. Tout au long de la saison, dans la victoire comme dans la défaite, nous avons appris. Aujourd’hui le reste n’a pas d’importance." Voilà un autre point commun avec les Columérins à en croire leur capitaine Anthony Coletta : "C’est une équipe qui nous a bien réussi cette année mais chaque match est différent et nous nous attendons à être bien reçus".

Si les compteurs sont remis à zéro, comment ne pas être tenté malgré tout de chercher les incidences de ces deux confrontations. On se souvient qu’au lendemain du nul rapporté de Haute-Garonne, Oyonnax qui jusqu’alors marchait sur l’eau avait commencé à perdre pied pour enchaîner les revers à domicile face à Vannes, Biarritz, Grenoble, Perpignan… et Colomiers. Au lendemain de leur défaite face aux Columérins, les Oyomen avaient encore cédé sur la pelouse de Grenoble. Depuis, ils ont enchaîné cinq victoires alors que les Columérins qui, rattrapés par la Covid n’ont pu disputer leur dernier match face aux Montois, restent sur deux revers concédés à Soyaux-Angoulème et à domicile face à Aurillac. "Après notre défaite contre Colomiers il y a eu une véritable prise de conscience de la part du groupe. Cette fin de saison nous a permis de faire grimper notre capital confiance", veut retenir Joe El Abd.

Colomiers a gagné à Mathon il y a deux mois

Cette confiance qui habite le groupe aindinois marque forcément une différence avec le camp haut-garonnais qui vient de se voir souffler par son rival la quatrième place qu’il semblait tenir fermement et qui surtout a dû au cours des dernières semaines composer avec les multiples contingences qu’impose la pandémie… Situation qu’Oyonnax avait connu avant son déplacement à Colomiers à l’automne. Reste à savoir si la confiance peut constituer un atout objectif ou si la motivation d’un match couperet peut venir rééquilibrer la balance. Julien Sarraute, l’entraîneur columérin a son avis : "On veut être à la hauteur de l’événement, et on veut aller le plus loin possible. Nous ne sommes pas Perpignan, Grenoble, Oyonnax, nous n’avons pas les mêmes prétentions, ni les mêmes ambitions. Mais pourquoi n’aurait t-on pas les mêmes objectifs ? La pression est sur les épaules d’Oyonnax."

Le questionnement n’effleure pas Joe El Abd qui s’en tient à une réalité : "Nous sommes là où nous voulions être, avec un match de phase finale à disputer sur la pelouse de Mathon." Et comme un bonheur ne vient jamais seul, il ajoute : "Et nous aurons du public. Ils ne seront que 600 mais ils feront du bruit comme 6 000." Pour autant l’entraîneur oyonnaxien ne s’enflamme pas : "On ne parle pas d’avantage. Les deux équipes sont proches l’une de l’autre. Nous nous préparons avec application et détermination pour un match âpre."

À Oyonnax, le souvenir de la demi-finale perdue à domicile face à Bayonne (34-38) il y a deux ans est encore douloureux. Gagner à Mathon, les Columérins l’ont déjà fait, pas plus tard qu’il y a deux mois. Ce jour là, l’ouvreur Jules Soulan, qui sera oyonnaxien la saison prochaine, avait fait comme chez lui en inscrivant seize points, dont un essai. De quoi décomplexer les Haut-Garonnais avant les retrouvailles. Julien Sarraute confirme : "C’est une chance de pouvoir se mesurer à ce qui se fait de mieux. Tout le reste n’est qu’excuses, le budget, la Covid, les absents, le terrain synthétique… C’est une chance de jouer des phases finales mais on ne doit pas se satisfaire de ça. On va aller à Oyonnax pour combattre et on va relever ce challenge."

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