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Le Racing en alerte maximale

Par Marc DUZAN
  • La présence de Finn Russell, enfin, sera-telle de nature à transcender les Racingmen face à leur voisin? Photo Icon Sport
    La présence de Finn Russell, enfin, sera-telle de nature à transcender les Racingmen face à leur voisin? Photo Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Sonné par son élimination en Champions Cup et vexé par la dernière fessée toulousaine, le Racing a lancé la mobilisation générale avant le derby...

De manière générale, le Racing n’a rien d’un club fermé. On entend par là que contrairement à certaines entités du Sud-Est ou de la côte Atlantique, il ne faut pas user de mille simagrées complaisantes pour avoir accès aux joueurs franciliens, qu’ils soient des stars de ce jeu tels Finn Russell ou Simon Zebo, ou rugbymen naturellement considérés comme moins exposés médiatiquement. Ce qui semblerait "normal" aux yeux de quelqu’un ne connaissant rien de notre cuisine interne ne l’est pas nécessairement en Top 14, un univers où un joueur lambda est souvent moins accessible que Lebron James, l’un des grands noms de la NBA : ce n’est pas de la mauvaise foi, non ; c’est du vécu.

Tout ça pour quoi, déjà ? Oui, pour vous dire qu’aussi ouvert soit habituellement le Racing, la semaine précédant ce derby francilien fut plutôt mutique du côté des Hauts-de-Seine. Lundi et mardi, nos diverses sollicitations se heurtèrent d’abord à des silences polis puis à des réponses plus contrites : " Une interview avec Simon Zebo ? Heu… Il est concentré sur le match, désolé… Wenceslas Lauret ? Je peux demander… Mais il est assez occupé… Je ne vous cache pas que ce sera un peu compliqué cette semaine."

Le derby de la peur

En tout état de cause, il ne faut pas sortir de Polytechnique pour comprendre que la lourde défaite à Toulouse (34-16) a quelque peu fait tousser en interne et que dans la foulée, Laurent Travers et Jacky Lorenzetti ont sonné la mobilisation générale. De fait, ces Racingmen récemment éliminés d’une compétition européenne après laquelle ils courent depuis des lunes ont également presque fait une croix sur les deux premières places du championnat qui les qualifieraient directement en demi-finale. Accusant un retard de huit points sur le Stade rochelais, lui-même dauphin des Toulousains, les vice-champions d’Europe savent qu’il leur faudra sauf miracle passer par la périlleuse case "barrage", s’ils veulent renverser les deux cadors du championnat en cours. Dans le but d’assurer ce barrage à la "piaule", les Racingmen privés de plusieurs cadres (Henry Chavancy, Eddy Ben Arous, Dominic Bird, Olvier Klemenczak, Virimi Vakatawa, Camille Chat, Louis Dupichot, Nolann Le Garrec…) se doivent de battre le vieux rival parisien, jamais aussi dangereux que lorsqu’on le donne mort : pour avoir assisté au dernier match des soldats roses face à la Section paloise (46-32), on jurerait que les gonzes de Quesada, comme portés sur cette fin de saison par l’énergie du désespoir, n’ont pas aussi bien joué depuis des années.

Enfin, une révolte ?

Pour autant, aussi complexe soit la période actuelle, le Racing a des raisons objectives de penser qu’il peut vaincre le Stade français, à l’Arena. Mais dans un derby qui se gagne "aux coucougnettes" (Lorenzetti), on serait sot de donner les Racingmen favoris d’une rencontre où leurs adversaires joueront leur survie dans la course à la qualification. "Depuis des semaines, nous confiait récemment un dirigeant du Racing, on joue sans quelques-uns des meilleurs joueurs du monde, tous titulaires indiscutables de l’équipe. C’est comme si l’on demandait au Stade toulousain de gagner sans Baille, Marchand, les frères Arnold, Ntamack et Dupont, Ahki et Kolbe. Parce que ce sont exactement les mêmes profils qui nous manquent aujourd’hui !" Il n’est pas question, ici, de minimiser l’impact des absences sur les performances du Racing, battu trois fois lors de ses quatre dernières sorties. Mais au printemps 2021, l’effectif francilien est suffisamment armé pour répondre à ce genre d’impondérables. Sonné, groggy, le Racing 92 va-t-il enfin sonner la révolte ?

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