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Alldritt : « À deux matchs de quelque chose d’énorme »

Par Romain Asselin
  • "À deux matchs de quelque chose d’énorme"
    "À deux matchs de quelque chose d’énorme"
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Grégory Alldritt le troisième ligne rochelais salive à l’idée de défier la province irlandaise, quadruple championne d’Europe, à Deflandre. L’international français (23 sélections) nous livre les clés de la réussite.

Grégory, que représente pour vous le fait d’affronter le Leinster ?

Je suis très content. Pas pour le côté sportif du Leinster mais pour la beauté de cette compétition. Très content de jouer un club irlandais plutôt que de reprendre pour une énième fois dans la saison un club français. Ça rend la chose un peu plus excitante. On va pouvoir vraiment se mesurer à ce qui se fait de mieux dans cette compétition. Ce match va marquer pendant longtemps. À nous de faire en sorte qu’on marque plutôt la finale dans les bouquins (rires).

À vos yeux, quelles sont les forces

de cette province ?

C’est une équipe impressionnante car elle ne lâche jamais rien. Elle maîtrise son jeu de A à Z et le récite pendant 80 minutes. Ce sont des monstres de travail. Même s’ils prennent un coup sur la tête, ils continuent. Ils font des choses simples mais le font très bien. Ils sont très disciplinés, très précis. Devant, c’est un rouleau compresseur et derrière, ça déroule. Ça ressemble à peu près à ce que fait l’Irlande. On sait à quoi s’attendre mais c’est toujours tellement bien fait que ça paye pour eux.

Et leurs failles ?

C’est plus difficile à dire… (Il réfléchit) Si on arrive à gagner nos duels offensifs et défensifs, à les faire reculer avec le ballon, ils vont nous le rendre. Si on arrive à les faire douter, on peut vraiment les mettre dans le dur. À nous d’essayer d’enrayer leurs routines, de les étouffer pendant 80 minutes. Il ne faut surtout pas leur laisser gagner toutes les collisions comme ils ont l’habitude.

Sacré duel en perspective en troisième

ligne…

Ça va être la guerre des rucks, la guerre du terrain. Quand tu vois le flanker Van der Flier, t’as l’impression qu’il n’est jamais fatigué. Il enchaîne les matchs à 25 plaquages. On a aussi une troisième ligne excellente avec six ou sept joueurs de très haut niveau au club. Tout le monde est à fond et essaie de se pousser sur le terrain, à la muscu… C’est pour ça, qu’à chaque fois, les trois joueurs alignés sont performants.

Le Leinster est réputé pour la qualité de son jeu sans ballon. Un registre dans lequel vous performez encore davantage cette saison…

On a dû progresser car on a décidé de se déposséder du ballon, de le lâcher dans notre camp et de le laisser à l’adversaire. Quand on fait ça, on est obligé de travailler dur pour faire une bonne ligne défensive qui monte fort. On a vu que ça a payé en début de saison, qu’on ne faisait pas tous ces efforts pour rien, ça nous a motivés. On est entré dans un engrenage et on évolue match après match.

Leur manager Léo Cullen s’est dit impressionné par votre prestation en quarts face à Sale (45-21). Vous avez marqué les esprits…

Tant mieux, j’ai envie de dire. On voulait justement montrer à tous les grands clubs qu’on était là, on voulait taper du poing sur la table. Après, je ne suis pas du tout surpris et je sais qu’on en est capable, aussi, pour cette demie. On est à deux matchs de quelque chose d’énorme pour nous, pour ce club, pour cette ville.

La ferveur est encore montée de plusieurs crans cette semaine. En ville et surtout sur les réseaux sociaux. Ça transcende ?

Bien sûr que ça compte. La ferveur du public, d’une ville, c’est important. C’est aussi pour ça que j’ai choisi La Rochelle quand je suis parti d’Auch. C’est le genre de matchs qu’on aurait aimé jouer avec tout le public. C’est rageant mais, dès qu’on va en ville, on reçoit des petits mots gentils, on sent que toute la ville est derrière nous.

On sent de plus en plus le groupe habité par la conviction de pouvoir aller au bout…

Petit à petit, on évolue. On ne se voit plus comme une petite équipe. Quand on joue des grandes équipes, on veut gagner, on veut rivaliser, on ne se contente pas d’un point de bonus ou, des fois, de quatre points. On a peut-être franchi un cap mais si on a fait tout ça pour ne pas avoir de titre en juillet… Je vous dirais qu’on a tout à recommencer.

Vous êtes hors-jeu !

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