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Le Lou joue à se faire peur

Par Sébastien FIATTE
  • Josua Tuisova s'est encore illustré en inscrivant deux essais sans laisser aucune chance à la défense clermontoise.
    Josua Tuisova s'est encore illustré en inscrivant deux essais sans laisser aucune chance à la défense clermontoise. Vincent Duvivier
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Devant au score et en supériorité numérique, Lyon semblait avoir le match en main avant de perdre le contrôle. Il a tremblé jusqu’au bout avant de renverser la vapeur.

Vous aimé les devinettes absurdes et pas drôles ? Non. Tant pis, on la fait quand même. Vous savez qui a le plus peur du grand méchant Lou en ce moment ? Vous donnez votre langue au chat ? Bon, on arrête les métaphores animalières - on a juré il y a peu d’arrêter et on va finir par avoir un gage… - et on vous donne la réponse : c’est pas nous, c’est le Lou pardi !

Depuis le début de l’année, il aime à rappeler qu’il n’a pas peur de l’adversité, et de fustiger son rugby à réaction. Samedi, il a encore prouver qu’il n’aimait rien tant que jouer à se faire peur. On pensait qu’il aimait ça, mais à ce point là… Bon, d’accord, nous aussi, on s’est demandé pourquoi l’arbitre n’a pas sifflé et a laissé Yato aller pointer l’essai au milieu des perches au lieu de siffler en-avant (5e). Mais que dire du début de deuxième mi-temps. Le spectre du revers contre Castres, quand Lyon s’était incliné face à une équipe réduite à quatorze dès les premières minutes de jeu refit surface. Heureusement, après la tragédie contre Castres, à qui le Lou rendra visite lors de la prochaine journée, il a évité que l’histoire tourne à la - mauvaise - farce, malgré un début de deuxième mi-temps complètement raté. De 17 à 7 à la pause, le score passa à 20 à 23 à l’heure de jeu, en faveur de Clermontois pourtant réduits à quatorze…

« Nous perdons le contrôle et l’initiative dans les cinq ou dix dernières minutes de la première mi-temps, rectifiait Pierre Mignoni. Nous manquons de lucidité, certainement à cause de la fatigue et de la chaleur. Sur la sur-fatigue, nous sommes dans le rouge. Et nous n’arrivons pas à nous maîtriser. C’est-à-dire, faire moins de contre-rucks, être un peu plus sage pour pouvoir contrôler et ne pas faire de fautes. Nous n’avons pas su. Je l’ai redit à la mi-temps, j’ai l’impression que les joueurs n’ont pas compris. On ne peut pas perdre ! »

Garder son sang-froid

L’analyse du manager est corroboré par les pénalités récoltées par les Lyonnais. À la demi-heure de jeu, ils concédaient leur première pénalité, sur mêlée, quand les Clermontois avaient déjà été pénalisés à sept reprises. À la mi-temps, on comptait huit pénalités à quatre, et à l’heure de jeu, quand Clermont avait repris le score, l’écart était quasiment gommé (onze pénalités contre Clermont, neuf contre Lyon). « Clermont ne demandait pas mieux que d’avoir des ballons gratuits… Leur jeu d’avants a été incroyable, sur leur jeu direct. Morgan (Parra, N.D.L.R.) les a faits jouer très directs. Ils ont beaucoup travaillé. Ils marquent d’ailleurs un essai de cette manière très justement. Heureusement qu’on revient avec beaucoup d’envie et que Clermont fait des fautes. Mais on ne peut pas perdre l’initiative d’un match de cette manière. Et on s’est accroché. »

Le Lou a aussi progressé et a su garder son sang-froid, ce qu’il n’avait pas forcément su faire contre Castres ou Pau… « Nous avons bien su, toute la semaine, gérer la pression, qui s’est relâché en fin de match, qui a explosé dans un score fleuve, soulignait le demi de mêlée, Jonathan Pélissié, spectateur de la fin du match. Nous savons qu’il peut y avoir différents scénarios, qu’on peut être devant ou derrière. Mais nous devons absolument garder notre calme pour pouvoir revenir. Ce genre de fin de match est plutôt pas mal, le palpitant travaille ! Mais quand vous gagnez de cette manière, c’est jouissif. Dans le vestiaire, il y avait des sourires sur tous les visages. » Ce serait tout de même mieux de trouver un moyen de sourire à la quatre-vingtième minute sans faire un concours de grimaces lors des soixante-dix neuf précédentes…

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