Le top 10 des contrats cassés... rachetés !

Par Rugbyrama
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Publié le Mis à jour
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C'est une vraie constante des dernières semaines : le nombre de joueurs, encore sous contrat avec un club mais qui s’engagent dans un autre, est en sensible augmentation.

Le cas le plus marquant est évidemment celui de Gaël Fickou. Lié avec le Stade français jusqu’en 2023, le centre international évoluera pourtant au Racing la saison prochaine, où il a signé pour les quatre années à venir. Un montage rendu possible grâce à la libération de l’intéressé, après un accord entre toutes les parties, où l’on parle d’une indemnité de 350 000 €. D’autres exemples furent notables récemment, même si les circonstances sont différentes, avec les arrivées anticipées de Louis Picamoles et Thomas Jolmès à Bordeaux-Bègles ou encore celle d’Adrien Warion à Toulon. Une tendance qui n’est pourtant pas tout à fait nouvelle mais qui s’est accélérée. Pour rappel, plusieurs exemples - que vous pouvez retrouver ci-dessous - avaient déjà fait basculer ce sport dans une logique de transferts ces dernières années. à savoir que, culturellement et historiquement, les mouvements se font généralement une fois que les joueurs arrivent au terme de leur contrat et qu’ils sont donc libres de s’engager dans l’écurie de leur choix. Mais ces exceptions, qui en sont de moins en moins, le rapprochent aujourd’hui d’autres sports où les rachats de contrat sont monnaie courante, comme le football bien sûr. Une évolution, regrettable pour certains et profitable pour d’autres, qui fait planer le fantôme de la marchandisation des hommes mais qui permet aussi aux clubs de récupérer des indemnités non négligeables. Voici donc plusieurs des premiers « transferts » du rugby.

 

Yoann Maestri au Stade français

Quelques semaines avant Fickou, un autre Toulousain avait aussi signé au Stade français en mai 2018. Il s’agit du deuxième ligne Yoann Maestri. Mais la situation était bien différente. Le deuxième ligne international était également sous contrat... mais avec La Rochelle. Explications : alors que le joueur arrivait à la fin de son engagement avec Toulouse au terme de la saison, il était particulièrement convoité sur le marché. Fin 2017, il avait fait le choix de poursuivre sa carrière à La Rochelle, convaincu par le discours du manager Patrice Collazo. Mais la deuxième partie d’exercice fut plus délicate pour le club maritime et le technicien a même quitté son poste début mai 2018. Ce qui a tout changé aux yeux de Maestri. Le Stade français s’est alors engouffré dans la brèche et aurait signé un chèque de plus de 600 000 €, là encore, pour se l’offrir. Et le joueur n’aura jamais disputé la moindre minute avec le Stade rochelais.  


Gaël Fickou au Stade français

En mai 2018, Gaël Fickou (déjà lui) s’était engagé au Stade français alors qu’il était encore sous contrat pour une saison avec le Stade toulousain. Alors que le club parisien avait été racheté par le milliardaire Hans-Peter Wild moins d’un an plus tôt, il cherchait à marquer les esprits pour renforcer son effectif et retrouver le haut du tableau de Top 14. Il n’a pas hésité à débourser plus de 600 000 € pour convaincre les dirigeants toulousains - en quête de liquidités pour assainir les caisses à Ernest-Wallon - de libérer celui qui était considéré comme le meilleur centre français. Le joueur, de son côté, avait émis quelques velléités de départ après six années dans la Ville rose pour connaître une autre aventure.

Gael Fickou.
Gael Fickou. Icon Sport - Icon Sport


Antoine Guillamon à Toulouse

C’était l’histoire d’un pari. Été 2012 : tombés sous le charme d’Antoine Guillamon, Yannick Bru et le staff toulousain mettent tout en œuvre pour obtenir la venue du prometteur pilier droit de 20 ans, parti en Argentine avec les Bleus. Du côté de Lyon, le président Yvan Patet le clame haut et fort : son joueur ne partira pas. Finalement, il se résigne à le céder un an avant le terme de son contrat. Pour une somme approchant les 200 000 €. Sans grand regret au final : le droitier, aligné à dix reprises seulement en un an et demi, ne tiendra pas ses promesses en Haute-Garonne et finira par rejoindre Oyonnax... sous la forme d’un prêt tout d’abord.
 

Will Geniaau Stade français

Avril 2015. Thomas Savare, alors président de Paris, annonce fièrement l’arrivée d’une pointure internationale : Will Genia, alors âgé de 27 ans et capé à 58 reprises. Cette signature avait donné lieu au paiement d’une indemnité au montant inconnu. Petite particularité : elle n’avait pas été versée aux Queensland Reds, le club d’origine du Wallaby… « Il y a eu quelques discussions car il s’était engagé sous forme d’un précontrat avec le club de Bath en Angleterre. Il a donc fallu négocier avec le joueur et Bath. Il se trouve que j’ai une très bonne relation avec le président de Bath donc on a trouvé une solution qui convient aux trois parties. » Le numéro 9 ne sera resté que deux ans : souvent blessé, il n’a pas donné sa pleine mesure même s’il sera parti sur une victoire en Challenge européen en 2017.


Clément Laporte à Lyon

Le Lou s’est fait une spécialité ces dernières années d’attirer les champions du monde moins de 20 ans. C’est vrai avec Demba Bamba ou Killian Geraci mais aussi avec l’arrière Clément Laporte. Ce dernier a rejoint Lyon lors de l’été 2019 alors qu’il lui restait encore un an de contrat à Agen. Mais les deux écuries ont alors négocié une indemnité de libération pour un joueur qui était très sollicité sur le marché. Il faut dire que l’ancien Bleuet, ralenti par les blessures, a montré un immense talent depuis ses débuts chez les professionnels. Quelque part, il symbolise ces éléments qui ont profité d’évoluer dans une écurie moins huppée pour gagner beaucoup de temps de jeu avant d’être rapidement ciblés par les cadors, lesquels sont prêts à sortir le chéquier.


Josua Tuisova à Lyon

Juin 2018. Le marché des transferts s’enflamme autour de Josua Tuisova. Le Lou est prêt à offrir plus d’un million d’euros pour obtenir la venue de la star fidjienne, engagée jusqu’en 2020 avec le RCT, qui  s’oppose à sa libération. Il la retarde en tout cas. Car en mai 2019, le dossier est bouclé : Mourad Boudjellal signe la libération anticipée du joueur qui s’engage pour quatre ans avec le club rhodanien dans la foulée. L’indemnisation financière, au montant resté secret, s’est finalement comptée en centaine de milliers d’euros. Fanny pour sa première année à Gerland, le Fidjien s’est rattrapé cette saison avec déjà 8 essais en douze matchs.
 

Josua TUISOVA.
Josua TUISOVA. Icon Sport - Icon Sport

Benjamin Fall au Racing

Ce fut sûrement le premier transfert retentissant de ce sport. Fin avril 2010, Benjamin Fall s’est officiellement engagé en faveur du Racing 92 alors qu’il n’avait que 21 ans et qu’il était encore sous contrat pour une saison avec l’Aviron bayonnais. Le joueur disposait alors d’une clause libératoire de l’ordre de 300 000 €, à laquelle se sont ajoutées des indemnités de formation. Au total, les dirigeants franciliens ont dû s’acquitter d’une somme proche des 500 000 € pour attirer l’intéressé. Ce qui a longtemps constitué un record dans le milieu du rugby. Au-delà, cet accord a marqué le début d’une nouvelle ère et a ouvert la voie, plus tard, à des négociations pour des éléments encore engagés pour plusieurs années avec leurs clubs.

 

Florian Verhaeghe à Montpellier

Lors de la dernière intersaison, le deuxième ligne Florian Verhaeghe a quitté Toulouse pour rejoindre Montpellier. Le contrat du joueur courait pourtant jusqu’en juin 2021 mais, souvent barré à son poste à Ernest-Wallon, l’intéressé cherchait à lancer définitivement sa carrière. L’opportunité du MHR, qui était en quête d’un profil aérien dans son alignement, s’est alors présentée et son président Mohed Altrad n’a pas fait les choses à moitié pour s’assurer de sa venue. En effet, l’homme d’affaires a signé un chèque d’environ 550 000 € pour convaincre les décideurs toulousains de se séparer de Verhaeghe un an avant le terme de son engagement. 


Johan Goosen à Montpellier

Cela restera pour longtemps le transfert le plus rocambolesque. Le 22 février 2018, Montpellier annonce la signature de Johan Goosen pour trois ans. À l’époque, le trois-quarts sud-africain n’est plus un joueur de rugby mais il n’en reste pas moins lié avec le Racing. Quatorze mois plus tôt, le Springbok avait, contre toute attente, quitté les Hauts-de-Seine et mis sa carrière en suspens après avoir prolongé de quatre ans son engagement. En conséquence, le club héraultais doit s’acquitter de 1,5 million d’euros pour racheter son contrat. En trois ans, l’ancien meilleur joueur du Top 14 n’est jamais revenu à son meilleur niveau. Le retour sur investissement aura été catastrophique. 


Rory Kockott à Castres

La volte-face de Rory Kockott en 2014 aura coûté cher au CO. Le demi de mêlée avait à l’époque signé un précontrat en faveur du RCT avant de changer d’avis. « J’ai préféré rester à Castres pour des raisons personnelles et familiales. C’est ce qui a motivé mon choix», dira plus tard l’intéressé dans les colonnes de Midi Olympique. Pour «désengager» le demi de mêlée du club varois, les dirigeants tarnais avaient dû débourser une coquette somme avoisinant les 300 000 €. Depuis, l’international n’a plus quitté le Lévezou et a gagné un deuxième titre avec le CO.

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