Détermination payante pour Aurillac

Le match de la mort, pas tout à fait, mais presque. C’est dans ces conditions que le Stade aurillacois, avant-dernier de la classe, abordait la réception de Soyaux-Angoulême, dernier. Et l’entame illustre parfaitement ce sentiment de fébrilité, de peur qui gagne les locaux. Le SAXV démarre pied au plancher, imposant densité et intensité. Jones trouve deux fois la mire (3e et 9e), avant que le talonneur Avei ne vienne parachever l’entreprise de destruction massive avec un essai tout en force (3-13, 21e).

Face au rythme imposé, Aurillac semble surpris avant de redresser la barre par son demi de mêlée Boisset sur une action depuis ses 40 mètres (22e). Puis un fait de jeu à la 30e va faire basculer la rencontre. La mêlée aurillacoise, qui « a culbuté » son homologue charentaise, comme le soulignera Vincent Etcheto à la fin du match, donne des ailes aux locaux. Sur un essai refusé à Valentin (29e), l’arbitre, M. Nuchy, pénalise le seconde ligne angoumoisin Boutaty d’un jaune. S’en suivra un essai de pénalité (10-13).
Les mouches viennent de changer d’âne. Vincent égalise au pied (13-13, 37e). Sur le renvoi, les Charentais partent avant le coup de pied de Jones. Mêlée à la médiane. Nouvelle sanction pour le SAXV et jaune pour Halavatau. La sirène va retentir, mais on choisit la touche à Aurillac. Bonne pioche. Prise de Saginadze, puis maul à suivre avant que Javakhia ne vienne aplatir sous les perches (20-13 à la pause).

Mêlée d’enfer

« Il y a avait beaucoup de pression sur l’équipe avant ce match, admettait Mathieu Lescure, entraîneur en charge de la défense aurillacoise. On a eu du mal à rentrer dans ce match. Ils nous ont imposé beaucoup de défi physique et puis le match bascule, mais il faut féliciter la mêlée qui a eu un gros impact sur le match, tant sur le plan comptable que sur le plan psychologique où on a marqué l’adversaire. »

Tout est dit, ou presque, car si Aurillac se détache au retour des vestiaires (23-13, 56e), le SAXV n’a pas dit son dernier mot. À ce niveau, tout se joue sur des détails et les Aurillacois ne le savent que trop. Un lancer raté, un ballon récupéré, grosse séquence des Charentais et Nabou qui aplatit. Jones manque la transformation. 23 à 18 (62e) puis 26 à 21 (70e). S’en suit alors une nouvelle période de fébrilité, mais la défense aurillacoise fait le job.
Ballons volés en touche, ballons volés dans les rucks, Jean-Alric est en apnée avant que Saginadze ne délivre tout le monde à la 75e. Un ballon récupéré. On part au large, on revient intérieur, on fixe, on décale Coertzen qui met les cannes avant que le troisième ligne géorgien ne trouve l’intervalle. Essai transformé, 33 à 21. Ouf !