Xavier Péméja : « Un outil indispensable »

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Xavier Péméja (Nevers) et Christian Lanta (Perpignan) ont connu le rugby professionnel sans l’arbitrage vidéo puis avec. Cette saison, les deux managers redécouvrent le championnat Pro D2 avec cet outil.

 

Xavier Péméja : « Un outil indispensable »
« J’ai toujours été un fervent défenseur de l’arbitrage vidéo. Il y avait trop d’essais accordés ou non sur des erreurs. Souvenez-vous qu’au départ, l’arbitrage vidéo ne concernait que la zone de marque. C’était uniquement pour contrôler la validité d’un essai. Aujourd’hui, l’arbitre peut revenir au départ d’une action de vingt-cinq temps de jeu. Le changement s’est opéré de façon assez logique. On s’est aperçu que le poids des résultats était de plus en plus important dans l’économie du rugby. Le résultat d’un match a trop d’importance sur une qualification ou sur le maintien d’un club. La main de Maradona en football (1986), on en parle ? Personnellement, je me souviens d’une rencontre lors de la saison 2005-2006 lorsque j’entraînais à Bayonne, où l’arbitre avait refusé un essai à Pau qui, après visionnage des images, était valable. Cette année-là, s’il y avait eu la vidéo, nous serions peut-être descendus. Et c’est finalement Pau, qui a été relégué. Cet exemple montre les conséquences terribles de laisser une décision aussi importante entre les mains d’un seul homme. Surtout, avec un jeu devenu de plus en plus rapide et intense, l’arbitrage vidéo est indispensable au rugby professionnel. Évidemment, on peut juger que certains arbitres en abusent, on l’a vu en Champions Cup. Mais, personnellement, je n’ai pas à m’en plaindre en Pro D2. Et puis, j’ai le sentiment que la vidéo fait partie du spectacle. Un initié, ça va peut-être le gonfler. C’est mon cas parfois devant la télé. Mais un téléspectateur lambda, est-ce que ça le dérange vraiment ? Je me pose la question. » 

 

Christian LANTA : « La vidéo a réduit le nombre de mauvaises décisions »

« J’ai vite réclamé l’arbitrage vidéo quand je suis arrivé à l’Usap en Pro D2 car nous avons beaucoup de jeunes arbitres qui doivent acquérir de l’expérience ou ce sont des arbitres qui ne passeront pas le cap. Il y a donc beaucoup d’erreurs, bien plus qu’en Top 14. Or, l’enjeu est important en Pro D2. La vidéo a réduit le nombre de mauvaises décisions sur des essais qui y sont ou pas, sur des mauvais gestes. Globalement, l’arbitrage vidéo est une chose très positive. Après le débat est toujours le même : il concerne l’utilisation de cet outil. Il faut toujours trouver un équilibre surtout aujourd’hui avec les plaquages hauts où ça se joue à un millimètre près. On l’a vu lors de la rencontre entre l’UBB et le Racing 92 où on est resté quatre ou cinq minutes pour savoir si Chouzenoux devait écoper d’un carton rouge ou d’un carton jaune, ou s’il n’y avait rien du tout. Je trouve que les décisions devraient être beaucoup plus rapides pour ne pas trop hacher les rencontres. Je suis donc favorable mais la vidéo doit certainement être utilisée plus judicieusement, notamment en Pro D2 où les arbitres sont encore dans la découverte de cet outil. Il faut donc leur laisser le temps de l’adaptation pour une meilleure cohérence et arriver à des décisions plus rapides. »

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