Abonnés

Bernard Viviès : "Je souffre avec le SUA"

Par Rugbyrama
  • Bernard Vivies
    Bernard Vivies Icon Sport - Icon Sport
Publié le
Partager :

Figure emblématique du rugby français, il fut surtout un élément central du SUA dont il porta les couleurs de 1975 à 1985. Il revient, attristé, sur la saison de "son" club.

Agen, c’est mon club de cœur. J’habite depuis trente-cinq ans à Nîmes, mais j’essaie de revenir à Agen voir des matchs deux ou trois fois par saison. Évidemment, avec la Covid, j’y suis moins allé. Mais bien sûr que la saison du SUA me fait souffrir. En fait, je souffre avec les joueurs. J’en connais quelques-uns comme Mathieu Lamoulie ou Paul Abadie et je reste proche de Philippe Sella par exemple, avec qui j’ai évolué. Je suis leurs matchs et j’ai l’impression qu’ils tiennent le choc jusqu’à l’heure de jeu à peu près et puis après, ils explosent physiquement et le score se fait là.

Je me dis que financièrement, ils ne peuvent pas compter sur un homme providentiel, pour jouer le rôle de mécène. Mais je me dis que ce qui leur arrive, c’est arrivé à d’autres comme Perpignan ou Lourdes. Lourdes est même tombé bien plus bas que le SUALG.

Je me dis aussi que le rugby restera toujours l’activité phare de la ville, et je me dis aussi que le club formera toujours de très bons jeunes. Le SUALG est toujours bien classé parmi les centres de formation. Je ne suis pas en prise directe avec le club, je vois ça de loin évidemment, mais je me dis que le club aura besoin en Pro D2 d’encadrer ces jeunes qui jouent actuellement par quelques vieux briscards car le Pro D2, c’est un championnat très difficile. Cette saison noire, je ne l’ai pas vue arriver car j’avais trouvé qu’ils n’avaient pas trop mal recruté avec quelques anciens pensionnaires du Top 14, tel que Jean-Marcellin Buttin et j’en oublie.

Mais à la réflexion, je me dis que cette saison noire était inéluctable, le club est trop pillé depuis trois ou quatre ans. Ses meilleurs jeunes se retrouvent à faire le bonheur des autres clubs. Il est sûr qu’à mon époque, c’était différent. C’est Agen qui attirait des joueurs de l’extérieur, c’était un club référence. Je l’ai rejoint en 1975, pour y retrouver mon frère aîné Christian qui y jouait depuis 1970. Agen m’a permis de me retrouver en équipe de France en 1978, quand j’ai succédé à Jean-Pierre Romeu. Et j’ai toujours l’impression que ça reste un club mythique, il compte quand même huit titres de champion.

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?