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Nice a-t-il le niveau pour le Pro D2 ?

  • Vainqueurs de Bourg-en-Bresse ce week-end, les Niçois, solides leaders, ont désormais quinze points d’avance sur Massy, le cinquième. Photo MaxPPP
    Vainqueurs de Bourg-en-Bresse ce week-end, les Niçois, solides leaders, ont désormais quinze points d’avance sur Massy, le cinquième. Photo MaxPPP
Publié le Mis à jour
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Né des cendres du "grand" Nice, le Stade niçois est une puissance émergente. Il est un candidat très crédible pour entrer dans le gotha des trente clubs de l’élite. Reste à savoir combien de temps le club mettra pour franchir la dernière marche…

Au vrai, il y aurait une forme de logique à voir le Stade niçois intégrer le Pro D2 et pourquoi pas, à plus long terme, le Top 14. Nice n’est-elle pas la cinquième ville de France ? Sa "culture rugby" est très prononcée et on n’oubliera pas que la préfecture des Alpes-Maritimes connut son heure de gloire lorsqu’elle fut nourrie à la mamelle du puissant voisin toulonnais, au tournant des années 70. Souvenez-vous : il fallut toute la surpuissance du grand Béziers pour priver les Niçois d’une finale de championnat de France. Disparu deux fois de la carte du rugby pour raisons économiques (à la fin des années 90 puis en 2012), le rugby à Nice a fini par renaître de ses cendres avec un projet solide. Après une accession à la Fédérale 1 en 2018, le club azuréen domine la Nationale de la tête et des épaules et figure un candidat crédible à la montée.

Les techniciens des clubs concurrents ne tarissent pas d’éloges envers cette équipe dont la trajectoire fait penser inévitablement à celles de Vannes, Nevers ou Rouen. Éric Escribano, entraîneur des avants de Blagnac, a vu à la vidéo de tous les matchs des Niçois. Il détaille : "Cette équipe est la meilleure de la poule et de très loin. C’est une formation très structurée. C’est puissant, c’est bon en conquête et notamment en touche. J’ai vu leur match contre Bourg-en-Bresse et cette prestation-là était, selon moi, largement du niveau d’un match de Pro D2."

Landreau : "un exercice tronqué"

Des propos corroborés à Tarbes par Fabien Fortassin : "Nice peut accéder au Pro D2, c’est évident. Le club pourra-t-il s’y maintenir durablement avec l’équipe actuelle ? Peut-être pas car le Pro D2 est un marathon où il faut une grande profondeur de banc et une expérience que le Stade niçois est en train de se construire. Pour le moment, j’ai l’impression que les Azuréens jouent davantage sur leurs individualités que sur une réelle cohésion de groupe. Pour autant, je suis loin d’être inquiet pour eux. Structurellement, ils auront le temps de bâtir."

Fabrice Landreau, aussi, reconnaît le règne sans partage du Stade niçois. "Ce club dispose d’un effectif au-dessus du lot. Il suffit de voir la morphologie des gars. Ils sont très athlétiques, très massifs pour maîtriser leur conquête. Cette équipe-là me fait penser au Rouen de l’époque Fédérale 1, ils sont très dominants." Le manager de l’Union Cognac-Saint-Jean-d’Angély anticipe toutefois un éventuel retour de bâton : "Ils sont supérieurs en Nationale mais attention, il y a quand même une marche difficile à franchir vers le Pro D2. Le Stade niçois pourrait sans doute battre toutes les équipes du bas de tableau de deuxième division sur un match sec mais qu’en serait-il sur la longueur d’une saison complète ? N’oublions pas que cette formation de Nice domine un exercice tronqué par la covid-19. Ce ne sera pas une année de référence."

S’inspirer de ce qui marche ailleurs

Le Stade niçois a le temps et ne s’offenserait pas si la montée se refusait à lui cette saison. Régis Brandinelli, le président de la SAS du club azuréen, détaille : "Cela fait deux ans que l’on s’organise pour réussir notre arrivée en Pro D2. Nous avons la chance d’être soutenus par la mairie de Nice qui croit en notre projet. Pour bien passer le cap, nous nous inspirons de ce qui se fait de mieux ailleurs, à Lyon, Paris ou Aix-en-Provence. La Fédération écossaise nous a aidés aussi, entre 2017 et 2020." Pour survivre en Pro D2, le Stade niçois devra doubler le contenu de son portefeuille. Des 3 millions d’euros de budget actuel, il faudra passer à 6 voire 7. Là encore, les Maralpins pourront compter sur un tissu économique favorable et sur une gestion anticipée en bons pères de famille (création d’une holding pour générer du revenu). Reste à obtenir la montée sur le terrain et à franchir la fameuse dernière marche. Toujours la plus haute.

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