Dijon, une victoire et des espoirs

Le secret de polichinelle a finalement été officialisé la semaine dernière : à l’issue de sa première saison d’existence, la Nationale ne reléguera aucune équipe vers la Fédérale 1, contrairement à ce qui était prévu en début de saison, avec deux descentes. À Dijon, alors que le club est englué dans les dernières places, la nouvelle n’a pas été accueillie avec un soulagement particulier. « Depuis le mois de novembre et l’arrêt des championnats de Fédérales, on s’y attendait un petit peu », confie le président, Philippe Verney.

Si le club ne cache pas ses ambitions de Pro D2 à moyen terme, l’annulation des descentes - et donc la certitude d’évoluer en Nationale la saison prochaine - représente un gage de sécurité. Mais ce sursit administratif n’est pas perçu comme une fin en soi. « J‘ai demandé aux joueurs et au staff de finir entre la dixième et la douzième place, poursuit le président. C’est quand même mieux de se maintenir sportivement que sur tapis vert. »

Son entraîneur des avants, Thomas Kohler, confirme : « On a vraiment à cœur de ne pas terminer parmi les relégables. On veut montrer que nous avons le mérite d’exister dans cette poule. Il faut que l’on se maintienne sportivement pour bien préparer la suite, c’est important. »

Jouer libéré et intégrer des jeunes

Alors, face à Blagnac, ses hommes sont sortis des vestiaires avec la même détermination que pour un match au couteau. D’abord contrés par des Caouecs toujours redoutables en déplacement, les Bourguignons ont attendu leur heure. Et c’est en fin de partie, après un gros travail de sape, qu’ils ont pris le large. « Ça a d’abord été un gros combat devant, commente le pilier Quentin Pointud, puis nous avons réussi à nous libérer dans le jeu en seconde période et nous avons pu enchaîner quelques belles combinaisons derrière. Nous sommes en train de mettre en place notre système de jeu. Le plus important va être de trouver des marques collectives. Maintenant que la pression de la descente a disparu, nous allons essayer de prendre le maximum de plaisir », complète le pilier passé par Blagnac.

En plus d’offrir un jeu plus libéré, les prochaines rencontres seront aussi l’occasion de voir de nouvelles têtes intégrer les feuilles de match. « On va aussi profiter de la fin de saison pour préparer la prochaine, reprend le président Verney. On va continuer à intégrer des jeunes et donner du temps de jeu à des garçons qui ont des choses à prouver. » En ce sens, les jeunes Julien Beaufils, Lucas Marijon ou Enzo Marzocca ont eu du temps pour montrer l’étendue de leur talent. D’autres suivront. « Nous avons toujours fait jouer des jeunes, quel que soit le contexte, conclut Thomas Kohler, mais cette situation nous permet de leur faire davantage confiance. » Comme un symbole, ce dimanche, les espoirs dijonnais ont évolué pour la première fois de la saison sur le terrain d’honneur du stade Bourillot.