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Par Edmond Lataillade
  • Le Bayonnais Aymeric Luc en action face à Agen
    Le Bayonnais Aymeric Luc en action face à Agen Icon Sport - Icon Sport
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Attendu, craint, le match en retard face à Agen a finalement rassuré Bayonne. Les Basques ont quitté la place de barragiste. Un soulagement après une période délicate.

Le souvenir n’était pas encore effacé, toujours prégnant. Il y a un an à peine, Agen était venu s’imposer à Bayonne plongeant les Basques dans le désarroi. À l’heure où, cette saison, personne n’a encore perdu face aux Lot-et-Garonnais, l’Aviron avait dans l’esprit une défaite toujours possible, surtout que les hommes de Régis Sonnes avaient clamé haut et fort que le Pays basque était une terre propice à l’exploit.

Les craintes étaient en effet justifiées, vu la première période et même au-delà. « On a fait un début de deuxième mi-temps assez catastrophique, explique Yan Lestrade. Du coup, il a fallu qu’on se concentre vraiment pour construire cette victoire. » L’Aviron n’avait pas le droit à l’erreur, sachant qu’une défaite l’aurait conduit sur l’échafaud du barrage. Et qu’il aurait été le seul à avoir perdu contre le visiteur du jour. « Tous les week-ends, de toute façon, c’est un match particulier, continue le centre. Tous les week-ends, il y a cette pression. On n’a quand même pas eu la peur de perdre. On avait vraiment à cœur de bien jouer, de bien construire le match pour retrouver la confiance. C’est tout ce que l’on avait en tête. »

De tels matchs se gagnent aussi dans leur préparation. Celle qui a précédé la réception de la lanterne rouge a été l’une des plus soignées. « On n’a pas eu de mal à préparer ce match, précise Rémy Ladauge. Les joueurs étaient focus. Ils ont fait peut-être la meilleure semaine d’entraînement depuis deux ans que je suis là. Ils savaient ce qu’ils avaient à faire. Hormis ce début de deuxième mi-temps où on fait deux ou trois erreurs d’affilée, pénaltouches pas trouvées, qui ne nous font pas trembler mais qui peuvent mal tourner et nous déstabiliser, l’équipe a gardé confiance et a réussi à faire la différence. »

Un groupe sous pression qui répond présent

Certes, Agen stagne en bas de tableau, mais en jouant le rôle de poil à gratter il aurait pu se montrer, dans ce contexte, tout aussi difficile à manœuvrer qu’une équipe du top 6. Il n’en a pas été le cas. « Agen, un peu comme nous, peut-être comme Pau, peut manquer de puissance, analyse Rémy Ladauge. Cette fois ce déficit était pour lui. Cette puissance, on a su s’en servir pour nous faire avancer systématiquement. Aujourd’hui, sortir un joueur de l’effectif bayonnais, c’est compliqué. C’est vraiment un groupe qui a répondu présent sous pression. C’est la plus grande satisfaction qu’on peut avoir quand on est coach. On voit que l’équipe progresse toutes les semaines dans son fond de jeu, dans sa fluidité et dans l’enchaînement des structures de jeu et d’organisation. »

L’autre plaisir de la soirée aura été de grappiller le point de bonus offensif, le premier de la saison. Un point espéré, pas forcément prévu mais tout de même indispensable. « Ce n’était pas le but, confirme Afa Amosa. Le principal objectif était la victoire. » Confirmé par le staff et l’entraîneur des lignes arrière. « Franchement, on n’en a pas beaucoup parlé. On a l’a évoqué à la suite du match contre Lyon. Durant la semaine, il n’en a plus du tout été question. On disait que les choses viendraient toutes seules si on faisait ce qu’il fallait pendant 60 minutes. » Un point toutefois précieux qui va s’avérer peut-être inestimable. Qui sait ? Les cinq points placent, en tout cas, l’Aviron hors de la zone de barragiste. Une petite respiration. « Quand on est barragiste, cela rajoute une pression, précise Rémy Ladauge. C’est marqué noir sur blanc qu’on est dans le mauvais wagon. Le combat va encore durer sept matchs qui seront tous capitaux. On s’est donné le droit d’espérer, de continuer à batailler pour arriver à maintenir l’Aviron sans passer par la case barrage. »

Bayonne est passé devant Pau. Les deux clubs sont promis à une rude bataille. Mais mettre un nom sur son concurrent n’intéresse pas Afa Amosa. « On ne regarde que nous. On ne regarde pas les autres ! » L’Aviron a, en effet, son destin entres ses mains. « On va pouvoir prendre une semaine de récupération mentalement rafraîchissante, conclut Rémy Ladauge. Pour attaquer le sprint final. Que des grands matchs nous attendent qui nous font adorer ce métier aussi ! » Un peu de répit pour un Aviron qui en ressentait bien le besoin ces derniers temps.

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