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Agen déprime

Par Edmond Lataillade
  • Loris Tolot, arrière du SU Agen
    Loris Tolot, arrière du SU Agen Icon Sport - Icon Sport
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Le SUA repart de Bayonne tête basse. Les lot-et-garonnais avaient fondé beaucoup d’espoir sur cette rencontre qu’ils avaient imaginé plus souriante. Et pourquoi pas victorieuse. Désillusion encore. 

La déception était à la mesure du fol espoir engendré par le déplacement chez un mal classé. La perspective de la première victoire en championnat avait pris corps chez les Agenais, plus que jamais. Jean-Dauger avait été clairement la cible, une cible privilégiée. Une stratégie évidente pour Régis Sonnes. « Qu’auriez-vous fait à notre place ? Qu’a-t-on pour objectif ? Se maintenir ? Se qualifier ? Le seul est de chercher des victoires. Et si on pouvait espérer quelque chose c’était contre des équipes comme Bayonne… qui nous a été très supérieure. »

Chez les joueurs, le coup a été aussi très difficile à encaisser : « Le vestiaire avait tout mis en œuvre pour qu’on bascule et qu’on aille chercher ce premier succès, livre Loris Zarantonello. Là, on a pris un gros coup sur la tête ! » Situation critique pour Paul Abadie : « On avait tellement préparé ce match que la déception, la tristesse même, prime. Tout le groupe est abattu. » À l’heure de l’analyse de l’échec, le désappointement laissait place à un désenchantement plus lourd. « C’était une opportunité de se mesurer à une équipe qui nous semblait abordable, revient le manager. Pas une équipe du niveau de Clermont par exemple. De par son classement, on pouvait imaginer aussi qu’on pouvait être plus compétitif. Il se trouve qu’ils sont vraiment supérieurs à nous. Le score reflète la déception. Globalement, les joueurs n’ont pas été à la hauteur de ce que l’on souhaitait. »

« Un problème de fond »

Et une fois de plus, c’est à l’heure de jeu que les Agenais ont sombré. « Le refrain se répète tous les week-ends, déchante le demi de mêlée. Jusque-là, on arrive à produire de bonnes choses. On a trop subi physiquement. Toutes les équipes de Top 14, y compris Bayonne, ont des gabarits et des potentiels impressionnants. Tenir sur 80 minutes en ayant peu de possession, c’est compliqué. On a aussi failli défensivement, c’est récurrent. » Les interrogations sont peut-être plus aiguës pour Régis Sonnes : « Il y a un problème de fond que l’on essaie de résoudre. Fond général, on va dire : confiance, un peu de technique, de qualité sous fatigue, beaucoup de choses qui font qu’à un moment, on ne maintient plus le bras de fer. »

Néanmoins, Agen ne veut tomber dans la morosité. L’équipe persistera dans sa quête de victoire si l’on en croit le talonneur : « Tout le monde a besoin de victoire, le club, nous les joueurs, les supporters. Ça va tourner… j’espère que l’on ne sera pas fanny. Ce serait du jamais vu en Top 14. Pour nous, moralement, pour notre image, ce serait inadmissible. On ne mérite pas ça. »
Pour valider ce message d’espoir, les tireurs agenais devront-ils élargir la cible à l’UBB, Toulon, La Rochelle, Racing et Lyon, ou viser le prochain match à Brive et la réception de Pau ? Les déceptions ne tuent pas, les espérances font vivre. 

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