Estériola : « L’équipe ne fera aucune impasse »

À Montauban, vous allez enchaîner une septième titularisation consécutive. Le malheur des uns fait parfois le bonheur des autres, non ?

Effectivement. Après un début de saison difficile pour moi, où j’ai un peu joué (2 titularisations, N.D.L.R.) avant d’être mis au "placard" ; c’est vrai que je "profite" depuis plusieurs semaines des blessures de Marco Pena et Pinto Ferrer pour m’exprimer. J’attendais ce moment, je me suis donc toujours tenu prêt pour répondre présent au moment voulu.

Comment avez-vous vécu ce début de saison délicat ?

Je l’ai mal vécu dans le sens où je ne comprenais pas forcément. Mais je n’ai jamais arrêté d’espérer, j’ai toujours bossé. Et au final, le travail paye maintenant.

Justement, on vous sent déborder d’énergie sur le terrain depuis la mi-janvier…

Je joue sans pression. Je savais que j’avais ma carte à jouer et je n’avais qu’une chose à faire : prouver que j’avais ma place dans cette équipe. Et c’est vrai que le fait de jouer libéré m’aide à m’exprimer pleinement sur le pré, même si je ne suis pas devenu un autre joueur en six matchs ! Je ne pense jamais avoir triché quand je suis rentré sur un terrain et cela, sous n’importe quel maillot que j’ai porté.

Quel point particulier avez-vous travaillé pour avoir ce déclic mental ?

J’ai beaucoup bossé sur mon caractère et je veux le garder pour la suite. Rester positif, toujours prendre ce que l’on me donne. Et ne pas me renfermer sur moi-même quand je suis frustré ou que je ne joue pas. Trouver du positif dans tout ce que je réalise.

Avez-vous pu avoir une discussion avec vos coachs pour mettre les choses à plat ?

Oui. Il y avait une "hiérarchie" qui était plus ou moins établie au poste en début de saison et c’est en partie pour cela que je n’ai pas trop joué. J’espère maintenant que les cartes sont rebattues. Là il y a Pinto Ferrer qui revient et on verra bien comment ça va se passer. En tout cas l’entraîneur (David Aucagne) est très content de moi, il me l’a dit dans un entretien récent. Il a aimé ma réaction et mon état d’esprit.

Vous arrivez en fin de contrat en juin à Béziers. Est-ce que cette période actuelle, faste pour vous, a changé votre futur proche ?

Je pense que j’étais parti au départ pour ne pas être conservé et là, du fait que je rejoue, le club a changé d’avis. Les discussions ont commencé avec les dirigeants (il aurait reçu une proposition selon nos informations). Je souhaite rester à l’ASBH, mais je ne me ferme aucune porte.

Vendredi, Béziers ira à Montauban avec une équipe très remaniée, avant d’aller défier Soyaux-Angoulême le week-end suivant. Avec vous plus ciblé le second déplacement ?

Non, il ne faut pas le voir comme ça ! Tout le monde a le droit d’avoir sa chance et j’espère donc que les joueurs présents vendredi, la saisiront. On s’est préparés pour réaliser le meilleur match possible, même si Montauban reste sur une dynamique impressionnante. […] Dans notre position, nous ne ferons à mon sens aucune impasse, pour tenter de faire des coups là où nous pourrons. Propos recueillis par Julien Louis