Nanai-Williams, indispensable intérimaire

C’est marqué par une énorme déception que les Auvergnats ont attaqué cette nouvelle semaine de compétition, après la nouvelle improbable défaite concédée face à l’UBB. «Heureusement, on a vu que Toulon et Lyon avaient également perdu ce week-end, pointe le polyvalent trois-quarts Tim Nanai-Williams. Comptablement, c’était un peu moins dur à digérer. Et puis, comme nous l’a dit Franck Azéma dès lundi, il y avait des choses que l’on pouvait maîtriser lors de notre match face à l’UBB, d’autres pas.» Une référence à peine voilée aux décisions de M. Dufort de ne pas récompenser la dernière mêlée auvergnate, avant de valider un contest bordelais plus que limite…

Reste qu’il faudrait être un brin malhonnête pour faire peser tout le poids de la défaite sur des fautes d’arbitrage, ce que Nanai-Williams conçoit en premier chef. «Cette gestion de la fin du match, c’est un cas de figure qu’on n’avait pas encore rencontré cette année et qu’on a très mal géré, assume le cousin de Sonny Bill Williams. J’espère au moins qu’on aura appris de ces leçons et que si pareille situation se présente à nouveau, on saura y répondre beaucoup plus efficacement.»

J’aimerais prolonger mon aventure en France

Un constat qui en masque à peine un autre, beaucoup plus endémique. À savoir les difficultés dans la défense des extérieurs des trois-quarts clermontois, régulièrement visés - à raison - par leurs adversaires. Ce qui posait évidemment moins de problèmes lorsque l’attaque tournait à plein régime, mais s’avère beaucoup plus préjudiciable depuis deux mois… La (pire) des preuves en fut d’ailleurs fournie samedi dernier, avec ces deux essais en forme de copier-coller encaissés dans le money-time face à l’UBB. «On en a parlé entre nous, avoue Nanai-Williams. Notre organisation collective est en place, il n’y a pas de souci par rapport à ça. Mais dans cette organisation collective, on doit bien lire les situations et faire le job individuellement. Si on a la possibilité de fermer sur l’extérieur, on doit le faire et ne pas rester entre deux eaux. Et quand on a un plaquage à faire, on doit le réussir. C’est la base de la défense. On peut avoir la meilleure organisation du monde mais si on n’assure pas les plaquages individuellement, ça ne peut pas marcher… Mais c’est aussi une question d’équilibre. Si on dépense trop d’énergie en attaque, c’est dur de repasser après en mode défense. Tout est aussi une affaire de gestion.»

Un rôle qui sera précisément le sien vendredi. Prévu à l’arrière pour pallier l’absence de Matsushima, c’est finalement avec le numéro 10 dans le dos que Nanai-Williams pénétrera sur le terrain, Camille Lopez ayant été détecté cas contact jeudi matin. Un rôle d’intérimaire devenu quasi indispensable dans le contexte de cette saison, et un cas d’autant plus sensible en vue des mois futurs... «Je suis en fin de contrat et toujours en négociation avec le club, confie l’international samoan. Ce n’est une période agréable pour personne en ce moment mais ce que je veux, c’est prendre la bonne décision pour ma famille. Tout ce que je peux vous dire, c’est que malgré les contraintes du moment, nous adorons notre vie en France et qu’on aimerait bien prolonger l’aventure quelque peu.» Avis aux intéressés…