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Ce Bordeaux-là a du coffre !

  • Défaits à l’aller, les Girondins de Cameron Woki ont gagné la deuxième manche face à des Franciliens en manque de solution.   Photo Icon Sport
    Défaits à l’aller, les Girondins de Cameron Woki ont gagné la deuxième manche face à des Franciliens en manque de solution. Photo Icon Sport
Publié le Mis à jour
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En s’imposant à l’Arena, les Girondins ont hurlé à la face du Top 14 qu’il ne fallait pas les enterrer trop vite. Les "drôles" ne font plus rire, on dirait…

Soyons francs : on fit partie de ceux qui, en début de saison, pensaient que l’Union Bordeaux-Bègles serait totalement larguée après avoir perdu Semi Radradra, l’un des meilleurs attaquants du rugby contemporain. On s’était visiblement trompé et, bon an mal an, l’UBB prouve aujourd’hui qu’elle peut mettre le "dawa" à la table des grands de ce monde. "Notre jeu n’a jamais reposé que sur Semi Radradra, pose Christophe Urios en préambule. Quand on marchait très fort l’an passé, Semi était en Coupe du monde avec les Fidji, que je sache. Au fond de moi, je savais donc très bien que sa perte, on la compenserait d’une manière ou d’une autre. Le problème, c’est que depuis le début de saison, Rémi Lamerat, excellent l’an passé, a enchaîné les pépins physiques et n’a pu retrouver son véritable niveau. C’est ça, la grosse différence par rapport à l’an passé. Ce n’est pas, comme vous l’avez écrit, Semi Radradra." De fait, on peut aujourd’hui imaginer que la victoire bordelaise au Racing, la deuxième en deux ans, clôt le débat autour de Radradra de manière ferme et définitive.

Quand Jalibert va…

Moins spectaculaire qu’elle ne l’était l’an passé, l’Union Bordeaux-Bègles semble néanmoins plus dense, plus épaisse et, en tout état de cause, plus homogène. Car c’est grâce à une défense de fer, une mêlée qui concasse et un alignement conquérant que les coéquipiers de Mahamadou Diaby ont raflé la mise, à Nanterre. De façon moins flamboyante qu’ils ne le firent l’an passé avec qui vous savez, mais avec une détermination qu’on leur avait peu connue depuis le début de saison. Urios poursuit : "L’Arena te donne envie de jouer au rugby et je savais que notre succès passerait par notre capacité à attaquer ce milieu de terrain et enchaîner dans le même sens. On avait également ciblé leur mêlée fermée, un secteur de jeu où ils avaient été mis en difficultés contre Toulon, le week-end dernier : là-dessus, je pensais que si nous étions capables d’impacter très fort, on aurait l’avantage."

À Nanterre, la mêlée bordelaise fut une chose. La performance de Matthieu Jalibert, simplement parfait, en fut une autre. Annoncé comme le meneur de jeu du XV de France depuis que Romain Ntamack s’est fracturé la mâchoire, le numéro 10 de l’Union Bordeaux-Bègles a samedi après-midi attaqué la ligne avec appétit, bien rempli sa mission dans les tirs aux buts (six sur sept face aux poteaux) et, au soutien de ce char à voile de Ben Lam, aplati un essai magnifique. À ceux qui se demandaient si Jalibert était prêt à enfiler les bottes laissées vacantes par "NTK", le môme de Gironde a donc parfaitement répondu en gagnant le mano à mano qui l’opposait, samedi après-midi, à un demi d’ouverture que l’on considère, au Midol, comme le meilleur ouvreur d’Europe (Finn Russell). Christophe Urios, encore : "Matthieu avait été approximatif contre Clermont la semaine dernière et il le savait. Il fait partie de ces joueurs qui ont beaucoup de tempérament et quand il passe une fois à travers, ça n’arrive pas le week-end suivant…"

Un grand Jalibert, un solide Lam, un bon Buros et un Woki ne cessant de monter en puissance, au fil des matchs, ont tous permis au club de Laurent Marti de s’imposer chez le vice-champion d’Europe. "On s’était promis de récupérer les points laissés en route plus tôt dans la saison et nous sommes parvenus à le faire, enchaîne le patron sportif de l’UBB. […] Le Racing nous avait battus chez nous et on voulait laver cet affront."

Solidement campé dans le top 6, l’UBB semble également avoir éloigné le spectre d’un hypothétique départ dudit Urios, approché il y a peu par Montpellier. "J’ai deux ans de contrat à Bordeaux, concluait-il samedi soir. On y construit les choses doucement et franchement, et je ne me pose pas du tout la question d’un éventuel départ." Maintenant, c’est clair.

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