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Tumua Manu a le champs libre

  • Explosif et véritable guerrier, le Samoan a montré tout son talent depuis son intégration dans l’effectif béarnais. Photo Icon Sport
    Explosif et véritable guerrier, le Samoan a montré tout son talent depuis son intégration dans l’effectif béarnais. Photo Icon Sport
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Arrivé en France le 2 décembre, le trois-quarts centre Tumua Manu devrait enchaîner une troisième titularisation consécutive face à Brive.

Il était une des grandes surprises du recrutement estival palois. Puis il fut attendu comme le messie ! Tumua Manu, ancien trois-quarts centre des Chiefs en Super Rugby, est finalement arrivé le 2 décembre à la Section paloise, avant de faire ses grands débuts le 27 décembre face au Stade français, entrant en jeu en seconde période. Personne n’a été déçu. Il est ce joueur explosif, capable de casser les plaquages, d’asseoir un défenseur grâce à des appuis terribles, tout en étant redoutable dans le secteur défensif, sans oublier un certain goût pour les tâches ingrates du jeu au sol. Tumua Manu est un joueur explosif et un véritable guerrier, présentant un profil qui manquait certainement à la Section paloise depuis le début de la saison au niveau de sa ligne d’attaque puisque la formation béarnaise a démontré sa capacité à porter le ballon sur des séquences longues sans pour autant créer de différences significatives. Tumua Manu peut apporter de la verticalité au jeu palois.

Il a changé de nom

Mais qui est ce joueur samoan de 27 ans arrivé de Nouvelle-Zélande avec un CV énigmatique ? En effet, s’il compte 22 matchs de Super Rugby à son actif lors des trois dernières saisons, il est impossible de trouver une trace de ce joueur avant ses 24 ans. "Quand j’étais encore aux Samoa, je jouais au lycée en tant que demi d’ouverture. J’ai eu l’opportunité d’être sélectionné avec l’équipe moins de 18 ans des Samoa puis moins de 20 ans jusqu’à participer aux Coupes du monde en Afrique du Sud (2012, N.D.L.R.) et en France (2013). À ce moment-là, je n’utilisais pas le même nom. J’utilisais mon nom de naissance : Potoa’e Sasagi. Mon oncle a alors proposé à mes parents de m’amener en Nouvelle-Zélande. Mes parents ont pensé que c’était la meilleure opportunité pour moi. Je suis donc parti en Nouvelle-Zélande et j’ai été adopté par mon oncle en 2014, qui m’a donné son nom et c’est ainsi que je suis devenu Tumua Manu." Une histoire incroyable pour ce joueur issu d’une grande famille, où il compte six frères et une sœur : "Mes parents sont des chrétiens pratiquants et nous allions à la messe tous les dimanches. Aux Samoa, on passe beaucoup de temps dehors à jouer avec ses amis, je me souviens que j’allais toujours dehors jouer au rugby toucher ou au volley-ball avec les amis du village." En arrivant en Nouvelle-Zélande avec son oncle à l’âge de 21 ans, il intègre le College Riffles à Auckland où il joue au rugby mais sa carrière est loin d’être lancée : "Avant de signer mon contrat professionnel en tant que joueur de rugby, je travaillais dans les champs."

En 2017, il dispute le championnat national (Mitre 10/NPC) avec Auckland avant de bénéficier d’un petit coup de pouce du destin puisqu’il intègre la province des Blues comme joker. Il joue quatre rencontres de Super Rugby et tape dans l’œil des Chiefs qui lui offre un contrat de deux ans. Tumua Manu se fait alors un nom et pourtant il décide de rejoindre Pau : "Essayer d’avoir un contrat en Europe a toujours fait partie du plan. Quand la Section paloise m’a approché, j’ai vu ça comme une opportunité de venir accomplir mon objectif. La proposition arrivait au bon moment. Ce fut quand même dur de partir encore plus loin du reste de ma famille donc ça n’a pas été simple à prendre comme décision. Mais une fois tous les éléments pris en compte, nous avons décidé de venir ici."

Tumua Manu avoue qu’il ne connaissait pas grand-chose de Pau, ni de la Section paloise avant de débarquer début décembre mais il s’attache à s’intégrer le plus rapidement possible dans ce nouvel environnement pour être le plus performant possible sur le terrain. Après un début de carrière qui a mis du temps à se dessiner, il ne veut pas décevoir et souhaite poursuivre cette progression aussi inattendue que tardive : "Jouer pour les Samoa était un grand rêve quand j’étais jeune. Ce serait une chance incroyable pour moi de représenter mon pays lors de la prochaine Coupe du monde. Cela aurait beaucoup de signification pour ma famille aux Samoa." Mais pour l’instant, seule la Section paloise compte : "J’ai commencé les cours de français et cela va m’aider pour communiquer et discuter avec mes coéquipiers mais aussi avec les supporters." Tout en précisant qu’il préfère de loin s’exprimer sur le terrain qu’en dehors.

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