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Ortiz, jeune (re) bâtisseur du pack agenais

Par Simon VALZER
  • David Ortiz est en charge des avants au sein de l’effectif agenais. Photo DDM
    David Ortiz est en charge des avants au sein de l’effectif agenais. Photo DDM
Publié le Mis à jour
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Recruté par le manager Régis Sonnes pour entraîner le pack agenais, David Ortiz explique les raisons de sa venue, qui marque sa première expérience avec des seniors.

Si cela fait belle lurette que David Ortiz a raccroché les crampons en tant que joueur (aujourd’hui âgé de 36 ans, il a joué principalement première ligne à Gradignan dans la région de Bordeaux avant de se consacrer pleinement à l’entraînement dès ses 24 ans), c’est bien le discours d’un joueur professionnel que l’intéressé nous a tenu pour expliquer son arrivée à la tête des avants du SU Agen. D’abord, il avait fait le tour de son précédent poste, qui l’avait conduit à diriger le centre de formation de l’UBB pendant 10 ans. Comme on l’entend souvent du côté des joueurs, David Ortiz avait «besoin de sortir de sa zone de confort», et d’un «nouveau challenge». Voilà pourquoi il avait quitté ses fonctions en septembre dernier, de son propre chef. «J’avais toujours entraîné des jeunes, et je voulais m’essayer au monde seniors», raconte l’intéressé. Comme certains joueurs pros, il avait aussi une envie : celle de retravailler avec un technicien qu’il affectionnait.

Ce technicien, c’est Régis Sonnes. Les deux hommes s’étaient côtoyés durant les années girondines de Sonnes (2012-2016), et avaient ensemble au sein du staff du XV de France des moins de 20 ans. Alors quand ce dernier le contacta pour lui proposer de prendre le relais de Jalil Narjissi pour entraîner les avants du SUA, vous comprendrez qu’un tel alignement des planètes a fait que le jeune technicien n’a eu aucune peine à prendre une décision.

Les mauls, secteur prioritaire

Voilà donc moins de deux semaines que David Ortiz redécouvre son métier, cette fois au contact de joueurs de rugby seniors. Et déjà, il en mesure les différences : «Le fait de travailler avec des joueurs matures et expérimentés change pas mal de choses : il faut avoir une démarche plus participative, pour s’appuyer sur leurs expériences. On est plus dans la formation, mais dans la performance. La pression est toute autre aussi, mais c’est stimulant, c’est ce qui me manquait.»

Une pression pour l’instant relative, au vu de la situation sportive du SUA et d’une descente qui paraît, semaine après semaine, de plus en plus inéluctable : «Pour le moment, la pression vient de la responsabilité d’entraîner les avants d’une équipe mythique. Nous sommes engagés dans une démarche de reconstruction, mais la pression sportive reviendra forcément», confie l’intéressé. Pour l’heure, Ortiz a fait son diagnostic de la conquête agenaise. Et celle-ci est «paradoxale», avec des «vrais points forts comme le secteur aérien mais aussi des carences comme les mauls», livre le technicien. Les mauls, offensifs et défensifs, sont devenus le «chantier prioritaire» : «En moyenne, nous encaissons un essai par match sur ballon porté. L’adversaire ne doit pas marquer aussi facilement sur cette phase. Idem pour les mauls offensifs, qui doivent nous permettre de renverser la dynamique d’un match en poussant l’adversaire à la faute.» Des armes qui seront forcément utiles au SUA à l’avenir, et que les avants agenais doivent reforger au plus vite.

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