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Pélissié : « Quand la conquête va mal, on n’en dort pas de la nuit... »

  • "Quand la conquête  va mal, on n’en dort pas de la nuit..."
    "Quand la conquête va mal, on n’en dort pas de la nuit..."
Publié le Mis à jour
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Adrien Pélissié (Talonneur de Clermont) s’apprête à retrouver ses ex-partenaires girondins. Il pose un constat lucide sur les difficultés du moment de son équipe, qui a au moins eu le mérite de se remettre dans le droit chemin à Pau.

Après avoir joué le rôle du chassé face au Munster et au Racing, l’ASM a endossé celui du chasseur à Pau. Cela suffit-il à votre bonheur ?

Bien sûr que l’on est heureux de l’avoir emporté, mais quand on y parvient après avoir surmonté pratiquement 20 points de retard, on est bien conscient qu’il reste encore beaucoup de travail à faire… L’idée, c’est quand même de ne pas se mettre en situation de devoir de nouveau surmonter ce genre de situation ! Après, le point positif, c’est que l’équipe n’a pas lâché alors qu’elle se trouvait dans le dur, que tout le monde a continué à travailler, sans paniquer. On ne peut pas s’en satisfaire, mais en termes d’état d’esprit, c’est déjà ça…

D’un point de vue global, cette saison semble propice aux scénarios de match un peu dingues, ou de gros écarts au score peuvent être très vite comblés… Comment vous l’expliquez-vous ?

C’est vrai que les scénarios qu’on voit aujourd’hui sont un peu fous. On mène 28-5 contre le Munster et on perd, on perd 20-5 au bout de 10 minutes à Pau et on gagne… Je ne sais pas à quoi cela est dû, mais je crois que c’est toute cette saison qui sera très particulière jusqu’au bout, avec son contexte si bizarre, ces stades vides…

Pour revenir à l’ASM, votre équipe a souvent été sujette à l’inconstance, voire à l’inconsistance. En avez-vous décelé les raisons ?

Sur le constat, c’est vrai que l’on est souvent passé du très bon au très mauvais… Ces derniers temps, on était plutôt performants sur nos entames de match, et on s’écroulait à la fin. Ça a été l’inverse à Pau, même si je ne saurais pas dire pourquoi l’équipe a été si absente pendant les cinq premières minutes du match. Cela souligne effectivement qu’on a du mal à rester consistant.

Chaban-Delmas ne semble pas être le terrain idéal pour atteindre cet objectif, en ce moment…

Je ne sais pas s’il y a un seul terrain idéal pour y parvenir… (rires) En revanche, ce que je sais, c’est que beaucoup de choses dépendent de nous. Il y a toute une somme de petits détails sur lesquels on se doit d’être beaucoup plus fiables, beaucoup plus précis, pour être plus performants sur la durée. Il faut qu’on arrive à se mettre en tête qu’un match ce n’est pas 20, ni 60, mais bien 80 minutes et qu’aujourd’hui, si on s’endort, on le paie cash face à n’importe quelle équipe.

Cela concerne en premier lieu votre conquête, qui a connu beaucoup de hauts et de bas…

Nous, les joueurs, on sait comment on travaille et jamais on n’a douté de la qualité de ce qu’on peut faire. Mais quand on n’est pas performant sur ce qui est visible pour le public, à savoir le match du week-end, on est bien conscient que l’on fragilise toute l’équipe. Il est hors de question de se cacher derrière les blessures, même si certains retours vont bientôt nous apporter un surplus d’énergie.

Bien que le problème des blessures soit une explication légitime aux baisses de régime, les retours ne garantissent jamais de mieux, lorsque la dynamique s’est enrayée…

C’est vrai. Sauf que pendant l’absence de certains, des jeunes ont eu du temps de jeu et ont pris du galon, de la confiance en eux. Et ça, c’est plutôt très bien pour l’avenir de ce groupe. J’espère que cela va contribuer à hausser le niveau de l’équipe, lorsque tout le monde sera sur le pont. On a déjà vu à Pau que cela a commencé à payer. J’espère qu’il en sera de même ce week-end.

En tant que talonneur, vit-on plus difficilement que les autres ce genre de difficultés ?

Bien sûr que ça fait mal. Quand on s’entraîne aussi dur toute la semaine et que ça se passe mal le week-end en mêlée ou en touche, on n’en dort pas de la nuit une fois rentré à la maison ! Ce n’est pas facile car on veut tous que ça marche. Il faut juste avoir l’humilité de se remettre en question, et se remettre à avancer. Avant notre déplacement à Pau, nous sommes revenus à des choses plus simples qui n’ont pas trop mal fonctionné, même si on doit encore gagner en précision, ne serait-ce qu’en vue du gros match qui nous attend à Bordeaux.

Un match qui s’annonce révélateur pour l’équipe, et pour vous en particulier…

Forcément, cela m’a fait plaisir d’apprendre qu’on allait se déplacer là-bas. Ce match ne va pas compter plus qu’un autre, pas plus que celui qui nous attend contre Castres à la maison en suivant, par exemple… Mais à titre personnel, ce sera forcément particulier d’affronter des gars avec qui j’ai passé trois belles saisons. L’UBB est devenue une des très grosses équipes de notre championnat, après avoir effectué un très gros effort de recrutement ces dernières saisons. On sent qu’ils jouent en totale confiance en ce moment, et ce sera un beau challenge pour nous que de rivaliser avec eux.

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