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Saint-André : « Le sytème de jeu a été présenté à Mohed Altrad »

Par Rugbyrama
  • Philippe Saint-André.
    Philippe Saint-André. Icon Sport
Publié le
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Depuis une semaine, il est redevenu simple technicien. Un intérim de six mois qu'il compte effectuer avec enthousiasme et comme objectif de sauver la place du club en Top 14.

Avez-vous repris vos habitudes de technicien ?

Oui, j’ai retrouvé le survêtement, le sifflet et la pelouse tous les jours même si je m’appuie et délègue énormément à Olivier Azam et Jean-Baptiste Elissalde, qui doivent travailler encore plus. Nous avons besoin que les joueurs retrouvent confiance en eux, l’envie de travailler avec le sourire.

Qu’est-ce qu’il manquait selon vous ?

Il nous faut être plus disciplinés. À Lyon, nous avons concédé douze pénalités dont neuf rien qu’en première mi-temps. C’est beaucoup trop. On doit aussi apprendre à gagner des matchs. Par trois fois cette année, nous sommes devant au score jusqu’à la 79e minute mais à la fin, nous perdons. Or, à ce jour, nous sommes lancés dans une mission survie. J’étais dans le jardin alors qu’il y a le feu à la maison. Alors, sur la demande du président, je suis rentré dans la maison, j’ai abandonné ma mission sur l’organisation et les projets à long terme, pour essayer de sauver notre place en Top 14.

L’éviction de Xavier Garbajosa était-elle inévitable ?

J’avais proposé trois solutions à Mohed Altrad, dont ma démission et c’est lui, le patron, qui a pris une décision. Quand tu es treizième du championnat, alors que tu as un des plus gros budgets du Top 14, c’est normal que celui qui paie soit celui qui tranche. Il faut le respecter. Après, j’ai beaucoup d’estime pour Xavier Garbajosa. J’ai découvert quelqu’un de bien, d’intègre, un très gros bosseur et passionné. Premier arrivé, dernier parti. Mais le rugby professionnel est fait de cette manière…

N’y avait-il pas un conflit entre lui et Jean-Baptiste Elissalde ?

C’est facile de trouver des explications et de tirer sur l’ambulance. La seule chose que j’ai dite à tout le monde, dimanche, lors de ma prise de fonction, c’est que nous avons suffisamment d’ennemis à l’extérieur du club pour ne pas en avoir à l’intérieur. Il est important que tout le monde tire dans le même sens. Celui qui n’est pas d’accord avec ça peut partir immédiatement, la porte est ouverte. Nous avons pris un point à Lyon, nous en avons pris un à Brive et nous avons deux matchs en retard à domicile. Il y a des choses à faire et réussir. Ce groupe a besoin de victoire, d’enchaîner des bons matchs. Nous savons où nous voulons aller. Il faut une vraie adhésion de tout le monde, que tous soient d’accord, que la décision soit bonne ou mauvaise. Si tout le monde suit, cela devient à chaque fois une bonne décision. Après, je tiens juste à rappeler que Jean-Baptiste était venu à Montpellier pour travailler avec Xavier Garbajosa.

Qu’avez-vous changé, depuis une semaine, pour réussir cet objectif ?

D’abord, c’était une semaine particulière avec deux matchs, mercredi et dimanche. Pour le moment, j’y suis allé par petites touches. Je ne vais pas tout révolutionner en quelques heures. J’avais demandé aux joueurs d’économiser si possible leur énergie pour être plus performants dans les zones de marque. Sur l’animation offensive, nous avons changé quelques petits détails mais ce n’est pas en quatre entraînements que tu bouleverses les choses. J’ai l’impression qu’avec le départ de Xavier, les joueurs ont pris conscience de la situation. Je vois bien que les Picamoles ou Ouedraogo, deux historiques, n’ont pas envie d’être la génération qui va connaître la descente. De même, les Haouas, Vincent, Devergie et les plus jeunes ont envie de garder le club en Top 14.

Pourtant, au vu des résultats, il fallait quand même changer quelque chose car le MHR n’arrivait pas à gagner des matchs ?

Si vous regardez bien nos deux premières compositions, vous verrez que des joueurs ont été relancés. Que la concurrence à certains postes a été relancée. De même, avec Olivier et Jean-Baptiste, nous avons défini des leaders techniques avec qui nous aurons, chaque veille de match, une réunion technique afin d’élaborer la tactique du week-end.

Le président Mohed Altrad s’est plaint de ne pas voir de système de jeu sous Xavier Garbajosa. Lui en avez-vous présenté un ?

Je lui ai transmis les plans du mien (rires). Mais sérieusement, j’ai envoyé les grands principes de notre jeu. Pour en revenir à Xavier Garbajosa, il avait une vraie vision pour le club. De l’ambition dans le jeu. Nous sommes dans une situation d’urgence, donc on va revenir sur des choses plus simples, que l’on va devoir très bien réaliser. Avant de le présenter au président, j’ai attendu d’avoir la validation de mes leaders… Je leur ai d’abord présenté car il n’était pas question de dire « à vos baïonnettes » et que les gars comprennent tous « dans la camionnette ! » Maintenant, tout le monde sait.

Que ressort-il de ces deux premiers déplacements ?

Cela faisait dix ans que je n’avais pas fait de bus et coup sur coup, je me suis payé deux allers-retours, notamment ce week-end avec deux fois six heures. Ces voyages peuvent être sympas si tu repars à chaque fois avec quelque chose. À Lyon, on prend un point de bonus, à Brive on voulait plus et on repart avec un seul point. Ce n’est pas suffisant. Nous voulions cinq points au total sur ces deux rencontres. Au niveau de l’état d’esprit, les garçons ont répondu présents, je n’ai rien à leur reprocher. Ils se sont envoyés. Maintenant, nous allons avoir une série de quatre matchs à domicile, il nous faut quatre victoires.

Quel est l’objectif fixé ?

J’ai un objectif optimiste, un médium mais surtout la mission de réussir le pire, c’est-à-dire sauver la place du club en Top 14. Concentrons-nous d’abord et avant tout sur celui-là. Vous allez retrouver, comme adversaire, des équipes entraînées par d’anciens adjoints… Oui, j’ai commencé face à Pierre Mignoni et Lyon. Pierre est peut-être l’un, si ce n’est le meilleur technicien français du Top 14 actuel. Cela m’a fait plaisir de le recroiser. Comme je serai très heureux de revoir Yannick Bru, quand nous rencontrerons Bayonne ou encore Patrice Collazo, que j’avais entraîné à Gloucester… J’ai six mois pour m’investir à 100 % sur le terrain et après j’arrête. Je l’ai promis à ma famille.Oui, j’ai retrouvé le survêtement, le sifflet et la pelouse tous les jours même si je m’appuie et délègue énormément à Olivier Azam et Jean-Baptiste Elissalde, qui doivent travailler encore plus. Nous avons besoin que les joueurs retrouvent confiance en eux, l’envie de travailler avec le sourire.

Qu’est-ce qu’il manquait selon vous ?

Il nous faut être plus disciplinés. À Lyon, nous avons concédé douze pénalités dont neuf rien qu’en première mi-temps. C’est beaucoup trop. On doit aussi apprendre à gagner des matchs. Par trois fois cette année, nous sommes devant au score jusqu’à la 79e minute mais à la fin, nous perdons. Or, à ce jour, nous sommes lancés dans une mission survie. J’étais dans le jardin alors qu’il y a le feu à la maison. Alors, sur la demande du président, je suis rentré dans la maison, j’ai abandonné ma mission sur l’organisation et les projets à long terme, pour essayer de sauver notre place en Top 14.

L’éviction de Xavier Garbajosa était-elle inévitable ?

J’avais proposé trois solutions à Mohed Altrad, dont ma démission et c’est lui, le patron, qui a pris une décision. Quand tu es treizième du championnat, alors que tu as un des plus gros budgets du Top 14, c’est normal que celui qui paie soit celui qui tranche. Il faut le respecter. Après, j’ai beaucoup d’estime pour Xavier Garbajosa. J’ai découvert quelqu’un de bien, d’intègre, un très gros bosseur et passionné. Premier arrivé, dernier parti. Mais le rugby professionnel est fait de cette manière…

N’y avait-il pas un conflit entre lui et Jean-Baptiste Elissalde ?

C’est facile de trouver des explications et de tirer sur l’ambulance. La seule chose que j’ai dite à tout le monde, dimanche, lors de ma prise de fonction, c’est que nous avons suffisamment d’ennemis à l’extérieur du club pour ne pas en avoir à l’intérieur. Il est important que tout le monde tire dans le même sens. Celui qui n’est pas d’accord avec ça peut partir immédiatement, la porte est ouverte. Nous avons pris un point à Lyon, nous en avons pris un à Brive et nous avons deux matchs en retard à domicile. Il y a des choses à faire et réussir. Ce groupe a besoin de victoire, d’enchaîner des bons matchs. Nous savons où nous voulons aller. Il faut une vraie adhésion de tout le monde, que tous soient d’accord, que la décision soit bonne ou mauvaise. Si tout le monde suit, cela devient à chaque fois une bonne décision. Après, je tiens juste à rappeler que Jean-Baptiste était venu à Montpellier pour travailler avec Xavier Garbajosa.

Qu’avez-vous changé, depuis une semaine, pour réussir cet objectif ?

D’abord, c’était une semaine particulière avec deux matchs, mercredi et dimanche. Pour le moment, j’y suis allé par petites touches. Je ne vais pas tout révolutionner en quelques heures. J’avais demandé aux joueurs d’économiser si possible leur énergie pour être plus performants dans les zones de marque. Sur l’animation offensive, nous avons changé quelques petits détails mais ce n’est pas en quatre entraînements que tu bouleverses les choses. J’ai l’impression qu’avec le départ de Xavier, les joueurs ont pris conscience de la situation. Je vois bien que les Picamoles ou Ouedraogo, deux historiques, n’ont pas envie d’être la génération qui va connaître la descente. De même, les Haouas, Vincent, Devergie et les plus jeunes ont envie de garder le club en Top 14.

Pourtant, au vu des résultats, il fallait quand même changer quelque chose car le MHR n’arrivait pas à gagner des matchs ?

Si vous regardez bien nos deux premières compositions, vous verrez que des joueurs ont été relancés. Que la concurrence à certains postes a été relancée. De même, avec Olivier et Jean-Baptiste, nous avons défini des leaders techniques avec qui nous aurons, chaque veille de match, une réunion technique afin d’élaborer la tactique du week-end. Le président Mohed Altrad s’est plaint de ne pas voir de système de jeu sous Xavier Garbajosa.

Lui en avez-vous présenté un ?

Je lui ai transmis les plans du mien (rires). Mais sérieusement, j’ai envoyé les grands principes de notre jeu. Pour en revenir à Xavier Garbajosa, il avait une vraie vision pour le club. De l’ambition dans le jeu. Nous sommes dans une situation d’urgence, donc on va revenir sur des choses plus simples, que l’on va devoir très bien réaliser. Avant de le présenter au président, j’ai attendu d’avoir la validation de mes leaders… Je leur ai d’abord présenté car il n’était pas question de dire « à vos baïonnettes » et que les gars comprennent tous « dans la camionnette ! » Maintenant, tout le monde sait.

Que ressort-il de ces deux premiers déplacements ?

Cela faisait dix ans que je n’avais pas fait de bus et coup sur coup, je me suis payé deux allers-retours, notamment ce week-end avec deux fois six heures. Ces voyages peuvent être sympas si tu repars à chaque fois avec quelque chose. À Lyon, on prend un point de bonus, à Brive on voulait plus et on repart avec un seul point. Ce n’est pas suffisant. Nous voulions cinq points au total sur ces deux rencontres. Au niveau de l’état d’esprit, les garçons ont répondu présents, je n’ai rien à leur reprocher. Ils se sont envoyés. Maintenant, nous allons avoir une série de quatre matchs à domicile, il nous faut quatre victoires.

Quel est l’objectif fixé ?

J’ai un objectif optimiste, un médium mais surtout la mission de réussir le pire, c’est-à-dire sauver la place du club en Top 14. Concentrons-nous d’abord et avant tout sur celui-là. Vous allez retrouver, comme adversaire, des équipes entraînées par d’anciens adjoints… Oui, j’ai commencé face à Pierre Mignoni et Lyon. Pierre est peut-être l’un, si ce n’est le meilleur technicien français du Top 14 actuel. Cela m’a fait plaisir de le recroiser. Comme je serai très heureux de revoir Yannick Bru, quand nous rencontrerons Bayonne ou encore Patrice Collazo, que j’avais entraîné à Gloucester… J’ai six mois pour m’investir à 100 % sur le terrain et après j’arrête. Je l’ai promis à ma famille.

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