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Armitage, le plaqueur, gratteur, leader

Par Pablo Ordas
  • Steffon Armitage est précieux pour Biarritz, au-delà de son rôle de capitiane.
    Steffon Armitage est précieux pour Biarritz, au-delà de son rôle de capitiane. Icon Sport - Icon Sport
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Au-delà de son rôle de capitaine, le troisième ligne centre est précieux dans le jeu au sol, où il permet à son équipe de récupérer bon nombre de ballons.

Les chiffres mentent rarement. Arrivé à l’automne 2019 sur la Côte basque, Steffon Armitage n’a manqué que deux rencontres avec le BO. Il affiche la statistique assez impressionnante de 26 matchs joués (24 titularisations) sur 28 possibles et reste indéniablement, à 35 ans, un des hommes forts du club. Le secret de cette longévité ? « J’essaye de bien m’entretenir à la maison, raconte-t-il. À l’entraînement, je m’applique à mettre dans la glace,  à faire les compressions pour récupérer. J’essaye de tout faire pour être apte à chaque week-end. » Aujourd’hui, le numéro huit est indispensable dans l’effectif rouge et blanc et connaît clairement une seconde jeunesse au Pays basque. Il faut dire qu’à son arrivée, rien n’était acquis, loin de là.
Alors qu’il sortait de semaines compliquées sur le plan extra-sportif, que le club américain de San Diego, avec qui il devait s’engager, ne voulait plus de lui, le BO l’avait recruté et il nous assurait alors : « Je n’ai pas signé à Biarritz juste pour profiter de la plage et pour terminer ma carrière. J’ai encore beaucoup à montrer. » Quatorze mois après les débuts de sa nouvelle aventure, l’international anglais (5 sélections) savoure cette seconde jeunesse : « J’ai 35 ans, mais je me sens comme si j’en avais 25 ! J’avais un peu perdu l’amour du rugby, je l’ai retrouvé ici. Vu l’effectif, je savais que si je n’étais pas en forme, je n’allais pas jouer. Je n’ai donc pas eu le choix. Il a fallu que je revienne le plus vite possible au niveau et tous les très bons jeunes, ici, m’ont poussé. Ils me donnent encore plus envie. Ensemble, nous avons la chance d’écrire notre histoire. Nous voulons faire remonter le BO en Top 14 et je veux faire partie de l’histoire du club. »

Moins lourd et plus vif dans les rucks

Nommé capitaine de l’équipe après seulement deux rencontres, l’ex-Palois a retrouvé un statut de leader qu’il avait déjà par le passé. Il n’a pas mis longtemps, non plus, avant de redevenir très performant dans le jeu au sol et il est, sans grande surprise, un des meilleurs gratteurs de la division. Les petits soirs, le troisième ligne centre permet à son équipe de récupérer deux ou trois pénalités dans les phases de ruck. Les grands soirs, comme lors du dernier voyage à Grenoble, il peut monter jusqu’à cinq grattages, et à ce rythme-là, le triple champion d’Europe (2013, 2014, 2015) ne devrait pas tarder à devenir le joueur biarrot le plus détesté du Pro D2. « J’aime bien quand c’est le cas, puisque c’est mon boulot ! Tant qu’on ne me déteste pas en dehors du terrain, ça me va ! » Si l’ancien Toulonnais est aussi efficace, à ce jour, dans ces zones de l’ombre, il le doit à un état d’esprit irréprochable sur le pré, où il est à la pointe du combat, et à une perte de huit kilos (de 107 à 99) grâce à laquelle il est plus vif et rapide pour arriver le premier dans les rucks.

Au même titre que Francis Saili, Steffon Armitage fait partie des joueurs qui pèsent sur les résultats du BO ces dernières semaines, et qui permettent aux Basques de jouer les premiers rôles en championnat.

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