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Pour Toulon, il fallait évacuer les frustrations

  • Baptiste Serin en action face à Peceli Yato
    Baptiste Serin en action face à Peceli Yato Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Battus d’un point au stade français lors de leur précédente sortie en Top 14, puis sur tapis vert aux Scarlets en Champions Cup une semaine auparavant, les Varois avaient enchaîné les déceptions. malgré une entame de match ratée ce dimanche, ils ont offert une réaction d’orgueil dans le sillage d’un Villière intenable.

Ces dernières semaines, que ce soit en Top 14 ou en Champions Cup, Toulon avait connu de cruels dénouements. Pour le compte de la précédente journée de championnat, et au terme d’un match durant lequel ils avaient pourtant globalement séduit, les Varois avaient fini par s’incliner d’un petit point sur le terrain du Stade français. Autant dire que la déception avait été grande même si le manager Patrice Collazo avait souligné la belle attitude de ses troupes. N’empêche, ses hommes ont également connu une désillusion, d’un tout autre type, sur la scène européenne, avec l’imbroglio du rendez-vous aux Scarlets qui s’est soldé par une défaite sur tapis vert, laquelle condamne quasiment les espoirs de qualification du RCT.

Était-elle encore dans les esprits toulonnais à la veille de recevoir l’ASMCA? Collazo avait balayé l’idée dans la semaine : « Nous devons être focalisés sur cette rencontre et avons très vite basculé. C’est un gros rendez-vous de la saison. […] Ce qui m’intéresse, c’est le comportement qui va être le nôtre pendant quatre-vingts minutes et surtout notre capacité à maintenir un certain niveau d’intensité et d’exigence individuelle ou collective. » Et, pour s’en assurer, le technicien avait d’ailleurs martelé à son groupe combien il convenait de ne surtout pas sous-estimer les Auvergnats même si ces derniers se présentaient affaiblis à Mayol et privés de plusieurs habituels titulaires laissés au repos.

Et même si les Jaunards avaient aussi un traumatisme à évacuer après le terrible revers à domicile contre le Munster. « Un match contre Clermont n’est jamais facile à préparer, sinon ça se saurait. On sait la tâche qui nous attend et on sait aussi que cette équipe sort d’une frustration sur son dernier match de Coupe d’Europe, avait insisté Collazo. Les Clermontois sont capables d’en mettre cinquante à l’extérieur à Bristol, ou de prendre le point de bonus offensif contre le Munster au bout de vingt minutes. Même si le résultat n’a pas été en sa faveur à la fin, Clermont reste Clermont. Pour connaître un peu l’état d’esprit de cette équipe et celui de son entraîneur, passer deux fois d’affilée à côté n’est pas vraiment quelque chose qui est dans les habitudes. »

Villière a sonné la révolte et montré la voie

Force est de reconnaître au manager du RCT qu’il ne s’était pas trompé au vu des vingt-cinq premières minutes, au bout desquelles l’équipe de Franck Azéma menait logiquement au score (9-0). « Il ne faudra pas prendre trente points en première mi-temps », avait prévenu Raphaël Lakafia avant ce rendez-vous, sous-entendant que les Clermontois ne se feraient pas remonter à deux reprises en deux week-ends. Le tableau d’affichage n’offrait pas un tel écart mais la question était permise : les événements récents ont-ils pesé dans l’entame de match des Varois ?

Difficile de ne pas le croire tant ils étaient méconnaissables. Mais un homme est en train de prendre une dimension nouvelle, voire internationale si l’on se fie à ses deux seules sélections avec le XV de France durant la Coupe d’Automne des Nations. Il s’agit évidemment de l’ailier Gabin Villière qui, un an et demi à peine après ses premiers pas en Top 14, s’impose comme le facteurX de cette formation même s’il a ouvert son compteur d’essais dans l’élite ce dimanche (voir ci-dessous). En signant carrément un triplé, il a totalement remis les siens sur les rails d’un succès finalement plutôt confortable.

Une victoire précieuse, même si tout fut loin d’être parfait dans la copie rendue, car elle permet à Toulon de se hisser à la quatrième place du classement, et de ne pas être distancé par l’actuel trio de tête. Au-delà, et ce n’est pas la moindre des bonnes nouvelles, le RCT a refait de Mayol une véritable forteresse puisque le club reste sur vingt rencontres à domicile sans la moindre défaite, toutes compétitions confondues. Puis, pour l’anecdote, et la gloire sûrement, les coéquipiers du capitaine Charles Ollivon ont remporté le dernier match de la décennie en Top 14. Champagne !

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