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Le repli sur soi ou l’ouverture

Par Emmanuel Massicard
  • Pour ou contre le Top 14 ?
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Pour ou contre le Top 14. Ne riez pas, la question se pose. Cela peut paraître paradoxal en ce dimanche de « Boxing day » -notre grande fête nationale ovale qu’a bien failli rater un Stade français trop léger- mais c’est ainsi : le format de l’autoproclamé meilleur championnat professionnel du monde ne fait pas l’unanimité. Toujours pas, serait-on tenté d’écrire. Hier, c’était par la faute d’un manque d’homogénéité sportive, et donc d’intérêt. Désormais, c’est à cause du calendrier qui déborde. Au détriment des Bleus et de leurs principaux fournisseurs.
Au banc des accusés le Top 14 ! Certains l’imaginent dégraissé en version Top 12, avec deux formations et quatre dates en moins pour gagner du temps, arrêter la confusion des genres (entre les compétitions) et offrir davantage de repos aux joueurs. On en parle à la buvette, lors des réunions de présidents mais aussi dans l’entourage du XV de France. Fabien Galthié se verrait bien gagner quelques journées d’entraînement à haute intensité et éviter d’avoir à négocier, en permanence avec les clubs…

Très franchement, ce régime sec ressemble à un cadeau empoisonné pour une discipline qui peine à boucler les fins de mois et qui cherche à se développer sur l’ensemble du territoire, sans perdre ses bastions traditionnels. Passer à 12 reviendrait à condamner des Agen, Brive, Castres, Bayonne, Perpignan, Grenoble, Biarritz ou Vannes… En même temps, ce serait la promesse de droits télévisés renégociés à la baisse et de rentrées « guichets » en moins.
L’Angleterre a certes trouvé son point d’équilibre avec une telle élite à douze clubs mais le jeu de la comparaison a ses limites. Notre fédération pèse beaucoup moins que la RFU dans l’économie des clubs, et elle aura du mal à compenser leurs pertes. Surtout, notre modèle porte l’ambition de faire vivre plus de quarante clubs pros et une réduction de l’élite reviendrait à boucher l’horizon. C’est une question de logique et de cohérence. Plus encore, d’ambitions.

Le débat dure depuis des années et, n’en doutez pas, il va animer la campagne pour l’élection à la présidence de la LNR prévue en mars. Finalement, Pierre-Yves Revol ne se lancera pas dans la course à la succession de Paul Goze. Le président du CO est préoccupé par la lutte pour le maintien de son club et il est incapable de l’abandonner ici, en rase campagne.
L’ancien patron de la Ligue n’est pas un défenseur convaincu de la cure d’amaigrissement du championnat qui mettrait encore plus en péril le rugby des sous-préfectures. Ce n’est pas sa culture. Évidemment, il est loin d’être le seul. En face sur l’échiquier, Didier Lacroix, qui défend les intérêts de ses Rouge et Noir, semble bien isolé. Même sans Revol à la présidence, il devra s’employer pour obtenir une majorité favorable au Top 12. à moins que le jeu politique ne fasse subitement bouger les lignes… Jusqu’à celle des télévisions…

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