France - NZ, d’entrée !

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    France - NZ, d’entrée ! Abaca / Icon Sport
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L'édito du vendredi de Léo Faure... À 12 h 30, lundi, on se demandait tous sur quel ogre les Bleus allaient bien pouvoir tomber. Dans le chapeau 3 il fallait éviter l’Argentine, dans une moindre mesure les Fidji. Chose faite, ce sera l’Italie. Bingo ? Sur le papier, c’est évident. Les préceptes du rugby indiquent toutefois la prudence et l’humilité. Mais, tout de même, comment imaginer ces Bleus céder chez eux, en Coupe du monde, face à l’Italie ? Passons à la suite…

La suite donnait quatre options, issues du chapeau 1 : l’Afrique du sud championne du monde, l’Angleterre éternelle rivale, le pays de Galles en aubaine ou les All Blacks, en offrande marketing. Guy Savoy a pioché la boule dont les organisateurs rêvaient. Nouvelle-Zélande.

Voilà pour le topo factuel. Sitôt les groupes constitués et les nations réparties, c’est une autre question qui agitait immédiatement le giron du rugby français : faut-il programmer ce France-Nouvelle-Zélande, confrontation inscrite tout en haut des affiches de légende de l’histoire des Coupes du monde, dès l’ouverture de la compétition ? Bien sûr que oui, mes amis !

Il est même difficilement compréhensible que la question se pose. Pour deux raisons. La première : à quel que moment que ce soit, il faudra bien affronter ces chers All Blacks. En premier, en dernier ou dans le ventre très mou d’un match de milieu semaine, il faudra croiser le fer avec la plus grande des nations de rugby, pas toujours championne mais toujours favorite quand s’ouvre le grand raout quadriennale.
Jusqu’à plus ample informé, l’ordre des matchs n’en a jamais changé le contenu par anticipation et, mieux encore, une programmation inaugurale garantirait la fraîcheur physique qui manque parfois aux rencontres de semaine. Sportivement, c’est déjà une évidence.

Deuxièmement, et certainement le plus important : dans un sport qui prend le virage nécessaire du spectacle, pour élargir sa base de supporters, draguer de nouvelles contrées et répondre aux exigences d’une consommation culturelle toujours plus dynamique et vorace, ignorer l’opportunité d’un Everest pour lancer la plus grande des compétitions serait un sacrilège.

Le 15 septembre 2023 au Stade de France, l’organisation promet d’ouvrir « la plus grande Coupe du monde de l’Histoire ». Cela ne se fera pas sans le spectacle sportif et le souvenir du Japon 2019, à ce titre, est ici marquant : passée l’agréable cérémonie d’ouverture à Tokyo, l’insipide Japon - Russie qui suivit avait fait aussitôt retomber le soufflet.

C’est l’écueil dans lequel cette édition France 2023 ne saurait tomber. Une grande Coupe du monde, ce sont de grands matchs dès la première livrée. Quoi de mieux qu’un France - Nouvelle-Zélande pour débuter ? Fabien Galthié s’est dit pour. Charles Ollivon aussi. Claude Atcher, organisateur chevronné de ces apothéoses du rugby, l’appelait de ses vœux avant même le tirage au sort. Alors, puisque tous les décideurs s’alignent, pas d’erreur. La fête n’en sera que plus palpitante.

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