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Jeunesse bonifiée malgré tout pour le Racing 92

  • Nolan Le Garrec, la précocité et le talent.
    Nolan Le Garrec, la précocité et le talent. Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Le Racing avait l’occasion de prendre la place de leader en cas de victoire. Raté. Mais les jeunes Racingmen, dont Nolan Le Garrec qui fêtait sa première titularisation en Top 14, n’ont pas à rougir de cette défaite bonifiée.

Nolan Le Garrec s’en souviendra sûrement longtemps. Pour sa première titularisation en Top 14, le jeune demi de mêlée s’est directement retrouvé face à Tawera Kerr-Barlow, champion du monde 2015 et 28 sélections avec les Blacks. Tout simplement. Vous en voulez du baptême du feu ? Autant dire qu’il a été servi le jeune breton. Le Garrec, seulement 18 ans depuis le 14 mai dernier, a découvert le Top 14 le 10 octobre dernier contre le Stade toulousain. Une première apparition dans le monde professionnel de 24 minutes. Depuis, il a grappillé quelques minutes ici ou là, jusqu’à gérer la fin de match victorieuse à Brive lors du dernier week-end. Avec une franche réussite dans un contexte hautement hostile.

Pour ce match chez le leader rochelais, Laurent Travers n’a donc pas hésité à donner une semaine de vacances à Maxime Machenaud. Le manager ciel et blanc aurait pu jouer la sécurité et titulariser l’expérimenté Teddy Iribaren, de retour de blessure, mais il a préféré récompenser son jeune demi de mêlée. Un choix qu’il n’a pas regretté. D’emblée, le fils de Goulven Le Garrec, entraîneur adjoint au RC Vannes, leader de Pro D2, est apparu plutôt à son aise. Une première sortie de camp bien assurée (2e). Ensuite, il a animé sa zone de jeu, ne prenant que peu de risque dans une rencontre cadenassée à double tours. À son débit, un jeu au pied mal ajusté qui a terminé directement en touche. Rien de bien grave. Malgré son jeune âge, on l’a vu haranguer parfois ses partenaires tel un vieux briscard. Le signe d’une étonnante maturité.

Nolan Le Garrec est un enfant de la balle, passé par le hand, mais a grandi dans les pas de son paternel. « Il a rejoint le Racing en cadets 2e année après avoir fait le pôle espoir de Tours, explique son père. Mais il était toujours dans mes pas quand il était gamin. On peut dire qu’il est tombé dans la marmite dès son plus jeune âge. » 

Il défie les lois du temps

À Vannes, il assistait à tous les entraînements de l’équipe première et même aux séances vidéo. Sans doute s’est-il nourri de toutes ces heures à disséquer le jeu des uns et des autres pour acquérir une maturité hors norme. Tenez-vous bien. Nolan Le Garrec a été surclassé de deux ans pour évoluer avec l’équipe de France des moins de 20 ans cette saison. Il défie les lois du temps. Et pas seulement sur le plan rugbystique. Le garçon, la tête bien ancrée sur les épaules, a décroché son baccalauréat avec un an d’avance. À 18 ans, il a validé sa première année à l’EDHEC, une école de commerce dont la réputation n’est plus à faire.

L’histoire retiendra aussi qu’il est sorti de cette première titularisation sans réelle défaite. Et pour cause. À l’instant où il a quitté la pelouse rochelaise (45e), le score était de parité (3-3). Las, le Racing n’a pas totalement réussi son pari. Avec une équipe extrêmement jeune, faisant la part belle aux gamins du centre de formation, le récent finaliste de la Champions Cup n’a pas réussi à faire basculer le sort de la rencontre en sa faveur. Mais à tout dire, ce point de bonus défensif décroché sur le terrain de la meilleure défense du Top 14 vaut bien pour la jeunesse francilienne un satisfecit.

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