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Castres, vent debout contre la crise

  • Bonne opération pour les Castrais de Santiago Arata qui arrachent le match nul.
    Bonne opération pour les Castrais de Santiago Arata qui arrachent le match nul. Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Affaiblis par l’épisode du Covid, les Tarnais avaient relevé la tête contre le Racing. Dans des conditions météo particulières, ils ont confirmé à Ernest-Wallon leur redressement.

Au-delà du match nul glané dans le derby, sur le terrain du Stade toulousain, l’autre moment fort de ce samedi castrais est venu du coup de gueule poussé par le manager Mauricio Reggiardo après la rencontre, lassé de certaines critiques émises à l’encontre de sa formation et des clichés véhiculées autour d’elle : « On était un peu en colère durant la semaine. J’ai entendu des choses sur mon équipe qui ne m’ont pas plu. Ça ne me dérange pas d’entendre qu’on est une équipe dure à jouer, pénible, âpre, rugueuse, ça fait partie de notre identité et on la respecte. Mais on ne triche pas ! On est allés à La Rochelle, on a pris onze pénalités parce qu’on n’avait pas de première ligne, mais on ne les a pas simulées. On défend les fondamentaux du rugby. Qu’on dise de nous qu’on est pénibles, ça ne me dérange pas. Oui, on joue souvent avec les limites. Parfois, on les dépasse mais on ne le fait pas exprès. »

Le technicien argentin pouvait d’autant plus se permettre cette sortie que ses hommes venaient justement de marquer définitivement leur retour au premier plan. Il faut dire que le début de saison des Castrais a été riche en montagnes russes, entre une magnifique victoire à Agen, une sombre défaite à domicile contre le Stade français, puis l’épisode d’épidémie de Covid qui a empoisonné la vie du CO et dont il a dû se relever petit à petit. C’est d’abord passé par un revers majuscule à La Rochelle dans des circonstances très particulières. « Il y avait eu cet accrochage contre Paris qui n’était pas une belle image du club alors qu’on travaillait bien, explique Thomas Combezou. Puis on a subi ce Covid qui perturbe tout le monde. On a fermé notre bouche et on est partis à La Rochelle avec un groupe de 25 joueurs qui n’avaient pas fait de contact durant la semaine. Ce fut dur mais on n’a rien dit. On a bossé. »
 

« Le début de quelque chose »

 

Aujourd’hui, le CO est bien debout. Vainqueur du Racing 92 le week-end précédent au terme d’un rendez-vous où il avait déjà montré du caractère, il fallait confirmer. Il l’a fait samedi, en y ajoutant certaines recettes supplémentaires. Avec notamment une intelligence de jeu remarquable, qui a permis de bien s’adapter aux fortes rafales de vent qui s’abattaient sur Ernest-Wallon et une conquête dominatrice, les Tarnais ont frappé les esprits et engrangé de la confiance. Cela se ressent dans les propos de Benjamin Urdapilleta : « à Castres, il y a souvent du vent, donc on sait comment jouer tactiquement dans ces conditions. En revenant dans le vestiaire à la mi-temps, on s’est dit qu’en mettant la même agressivité et un bon jeu au pied de pression, on pouvait gagner ce match. »

Un CO sûr de ses forces. Pour un exercice qui a enfin démarré pour lui. « On peut avoir quelques regrets de ne pas gagner à Toulouse mais il faut rester humble, avance Combezou. On a pris deux points et on avance. La saison est lancée maintenant. Ça commence à payer. » Reggiardo poursuit : « On avait donc passé la semaine avant La Rochelle à être 25 à l’entraînement. Là, on était 47. On n’a quasiment pas de blessés, on est au complet. On était à 30 % de nos moyens à La Rochelle et, désormais, on se rapproche des 100 % physiquement. » Ce qui laisse entrevoir des lendemains heureux à Combezou : « Je pense que c’est le début de quelque chose. La transition a été faite depuis un an et demi et le départ de Christophe Urios. Aujourd’hui, on a retrouvé le CO et je crois qu’on a notre rythme de croisière. »

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