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Les Blacks en lévitation

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On ne l’attendait pas forcément et pourtant ? Les All Blacks ont vécu leur plus large victoire face aux Wallabies. Ian Foster a lancé son mandat, Mo'unga a marché sur l'eau.

L’image qui nous restera de ce triomphe ? Bien sûr les deux coups de poignard de Richie Mo’unga, un doublé extraordinaire de l’ouvreur des Crusaders qui doit à tout à sa vitesse supersonique. Quelle course croisée à la 21e, une prise de périphérique irrésistible pour échapper comme une savonnette à trois défenseurs. Quel sprint à la 27e, sur coup de pied à suivre plein champ de Barrett.

Dire qu’avec Beauden Barrett, justement, les All Blacks pensaient avoir le numéro 10 le plus rapide du monde… Avec Mo’unga, ils ont trouvé au moins son équivalent et Ian Foster ne s’est pas fait faute de reprendre la solution de Steve Hansen, déplacer Barrett à l’arrière pour avoir les deux phénomènes en même temps sur la pelouse. Et Mo’unga aurait pu réussir un triplé, s’il n’avait pas manqué une occasion qui lui tendait les bras. Dans leur cabine confinée, le sélectionneur et son staff avaient bien le droit de s’abandonner à de généreux sourires. Tous les médias concernés étaient en train de compulser leurs cahiers : dix-huitième Bledisloe Cup de suite et surtout victoire record face aux Wallabies : 38 points d’écart, mieux qu’en 1996 à l’époque de Jonah Lomu et de Sean Fitzpatrick. Et encore, l’addition aurait pu être beaucoup plus lourde car l’arbitre refusa deux essais néo-zélandais à la vidéo. « Gagner ce trophée a une signification particulière pour cette équipe comme vous avez pu vous en rendre compte après le coup de sifflet final. Je suis vraiment fier de la façon dont nous avons joué ce soir. Nous avons été très précis en première mi-temps et on a vu les joueurs enfin réaliser ce qu’ils produisent à l’entraînement. » expliqua Foster.

Réponse à Graham Henry

C’est vrai, les All Blacks ont notamment réussi d’une première mi-temps phénoménale : 26-0 à la pause et une possession quasi-constante durant les vingt premières minutes, exactement ce qu’il fallait pour mettre le moral à zéro aux Australiens. Dire que le sélectionneur avait endossé ses premières critiques après seulement un test joué sous son autorité car il avait dérogé à la tradition qui voulait qu’un patron des All Blacks commence son mandat par une victoire. Lui avait dû se contenter d’un match nul contre ces Wallabies à Wellington le 11 octobre. Pire, Graham Henry l’un de ses prédécesseurs, s’était permis de faire des éloges appuyés à l’endroit de Dave Rennie, le coach néo-zélandais passé chez les Wallabies à cause, paraît-il de l’indifférence de NZRU. Difficile à encaisser pour l’homme en place.

Mais samedi, le duel entre les deux ex-entraîneurs des Chiefs a tourné court, ce ne fut pas seulement une question de vitesse de Mo’unga car les Néo-Zélandais ont aussi fait la loi devant, sur les ballons portés par exemple (essai de Coles), sur la puissance à l’impact comme le prouva le premier essai comme un pied de nez du pilier moustachu Tui’nukuafe qui se paya le luxe de filer tout droit malgré trois partenaires démarqués à sa gauche. Les puristes du « beau jeu » n’ont pas manqué de grogner, mais cet essai disait quelque chose de la suprématie des tout noirs. Ceux-ci n’ont même pas eu à surutiliser le phénomène Caleb Clarke, désigné comme cible par les Wallabies. Il fut tellement ciblé qu’il provoqua l’expulsion temporaire de son adversaire direct, privilège des joueurs hors normes.

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