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Le rugby amateur de plus en plus menacé

  • Jean Pierre Lalloz (coach de Beauvais)
    Jean Pierre Lalloz (coach de Beauvais) Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Le couvre-feu qui s’est rajouté à la fermeture des vestiaires pourrait sonner la fin des compétitions amateurs. Bernard Laporte et la Fédération doivent décider en début de semaine prochaine, après un plaidoyer auprès des autorités.

Le couvre-feu pourrait être la mesure de trop ! Jusqu’au weekend dernier, les conséquences de la pandémie de Coronvirus engendraient certes de fortes perturbations dans les différentes strates des compétitions, mais elles étaient à peu près sous contrôle. Une cinquantaine de match était reportée à chaque journée, les dates de repli se remplissaient, mais le rugby amateur pouvait à peu près vivre sa vie. Surtout que la FFR avait obtenu pour la Nationale et la Fédérale 1 une dérogation ministérielle afin que les clubs de ces deux divisions puissent se déplacer librement dans la France entière afin d’y disputer leurs rencontres ? Seulement pour celles ds catégories inférieures, l’Etat s’est montré inflexible et notamment en Occitanie et en Ile de France, où le couvre-feu a vu les reports augmenter de manière exponentielle d’un coup. Plus de 120 rencontres n’ont pas pu se disputer la semaine passée. L’interdiction de vestiaire, combinée à un retour obligatoire avant 21 heures dans huit métropoles, a mis l’équilibre précaire à terre. A la FFR, depuis lundi matin, c’est le branle-bas de combat pour tenter de sauver la saison. "La fédération souhaite maintenir la pratique du rugby. Partout et pour tous. Les difficultés sont croissantes, notamment par le fait de la disparité territoriale des décisions prises par les préfets, les maires en sus des directives de l’Etat reprises par les ARS", indiquait ce mercredi son directeur adjoint, Laurent Gabbanini. Afin d’effectuer un recensement le plus précis des conséquences, la cellule d’Urgence Covid s’est réuni deux fois depuis lundi (composée d’élus, de la DG, du DTN, de la commission médicale et du département Compétitions) et a rendu ses préconisations à Bernard Laporte. La fédération travaille sur quatre hypothèses : soit tenter de maintenir coûte que coûte la saison, soit une neutralisation de celle-ci dans toutes les divisions, soit une suspension des Fédérale 2 et 3, soit une suppression des phases finales dans toutes les catégories ce qui permettrait de rattraper le retard et d’éviter possiblement les classements avec péréquation qui semblent pour le moment inévitable.

Laporte écrit au Premier Ministre

La FFR s’est donnée une semaine pour trancher, et le déroulement du weekend prochain sera observer avec soin. "Nous avons besoin d’éléments statistiques plus poussés. Nous soumettrons la solution adoptée à l’avis des clubs préalablement, car ce sont eux les premiers concernés. Ce que je souhaite c’est de maintenir l’activité Rugby. Que les jeunes, jouent, s’épanouissent. Je suis intervenu auprès du Premier Ministre, du Ministre de l’Education, de la Ministre des Sports et du Préfet en charge des évènements sportifs pour leur demander par écrit d’harmoniser les règles, notamment sur l’ouverture des vestiaires, ce qui est absolument nécessaire pour toute pratique sportive. Nos Clubs sont excédés, sont à bout de nerfs. Chaque semaine les règles changent. Les buvettes sont fermées les privant de recettes, les vestiaires sont tantôt ouverts puis fermés, les enceintes sportives ferment à 21heures...", clamait ce jeudi matin Bernard Laporte qui multiplie les réunions sur ce sujet. Le président souhaite aussi être entendu de vives voix. "J’ai aussi demandé à être reçu et j’ai bon espoir que monsieur Jean Castex le fasse. Mais après je le dis à tous les présidents que je vois ou que j’ai au téléphone : même s’il faut prendre un sandwich dans le bus ou rentrer juste après la douche pour respecter le couvre-feu, avancer ses horaires d’entraînement ou même jouer le matin, l’essentiel est de JOUER, de continuer à faire vivre le jeu et la passion."

Laporte se veut volontaire, et espère au moins obtenir l’ouverture des portes de vestiaires pour la pratique de notre sport. Car autrement, avec l’hiver qui arrive, le rugby pourrait se retrouver rapidement à l’arrêt. Or le sport reste un bon moyen de prévention contre cette maladie.

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