Serin : « Redevenir une grande nation mondiale »

Par Joseph Ruiz
  • Baptiste Serin (France).
    Baptiste Serin (France). Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Forcément attristé par sa défaite avec Toulon en finale de la Challenge Cup contre Bristol, Baptiste Serin a retrouvé avec enthousiasme Marcoussis et le XV de France. Le demi de mêlée décrit une ambiance particulièrement enjouée et une forte envie de se confronter au pays de Galles, pour préparer au mieux le « grand match » contre l’Irlande.

Tout le groupe est désormais arrivé au CNR. Comment se sont passées les retrouvailles ? 

Plutôt bonnes, personne n’a rien perdu sur le chambrage, c’est un bon point. Ces petits chambrages sont importants, ça prouve que rien n’a changé entre nous. Plus sérieusement, je suis heureux de retrouver le groupe. Il y a beaucoup de sourires, beaucoup d’attente autour de ce premier match, pour rejouer ensemble. On est dans la continuité du dernier Tournoi, contents d’être ici et de porter à nouveau le maillot ensemble. 

Est-il difficile de se préparer alors que vous ne saviez pas combien de match vous alliez jouer ?

La semaine dernière, j’ai dit qu’on avait le cul entre deux chaises. C’est vrai, on attendait les décisions et je pense que tout cela est politique. Nous les joueurs, nous n’avons pas à nous en mêler, tout simplement. Le plus important, c’est qu’on soit réunis aujourd’hui, tous présents, pour qu’on puisse disputer ces matchs. Qu’on reprenne du plaisir tous ensemble. On a des objectifs qui sont très élevés sur les matchs qui nous attendent. Ce serait une perte de temps que de penser à ces choses. Nous, on est là pour jouer, défendre nos couleurs. 

Quels sont ces « objectifs très élevés » dont vous parlez ? 

Pour le moment, on n’a pas encore évoqué ça ensemble, mais moi, je vais te le dire. On a un match à gagner contre l’Irlande pour gagner le Tournoi et on veut le gagner, même si tout cela dépendra du résultat de l’Angleterre. On veut arriver contre les Irlandais dans les meilleures dispositions, donc cela passe par un gros match contre les Gallois. En espérant une victoire, un match abouti, pour se donner une semaine plus tranquille dans la tête, et pour se concentrer sur les petits détails. 

Huit mois sans XV de France, que reste-t-il du dernier rassemblement ? 

On avait engrangé une certaine confiance lors du Tournoi, même si le dernier match contre l’Ecosse n’a pas été parfait car on le perd (17-28). Le groupe est assez jeune, mais sûr de ses forces. Le Tournoi a laissé un socle. Là, ça fait deux jours qu’on est ensemble, et même si l’on a été peu sur le terrain, on parle de tout cela en marchant, à la vidéo. Il y a du travail mental, de réflexion, ce sont des détails importants car on se remémore le projet. On doit incorporer les nouveaux aussi, pour qu’ils sortent de leur système de club et qu’ils intègrent le notre. 

Vous venez de perdre la finale de la Challenge Cup avec Toulon contre les Anglais de Bristol (32-19). Comment s’en remet-on si vite ? 

C’est compliqué, tu y penses toujours mais c’est vrai que retrouver le XV de France permet de repartir sur quelque-chose de nouveau, on sort de la routine. Franchement, je pense le vivre un peu mieux que mes équipiers à Toulon. En plus, eux doivent préparer un gros match contre Castres. Je parle d’autres choses, je vois d’autres équipiers et c’est vrai que je parle peu de cette finale, sauf notre petit Romain N’Tamack qui m’a chambré en me disant « félicitations ! ». Je me consacre à du nouveau avec des objectifs différents. Ce match restera quand même gravé, on ne l’oubliera pas et j’espère retrouver une finale européenne rapidement pour faire mieux, tout simplement. 

Matthieu Jalibert étant forfait, Romain Ntamack n’a pas de remplaçant clair pour le poste d'ouvreur. Le staff vous a-t-il demandé de jouer à ce poste ? 

Non, on ne m’a pas encore demandé encore (rires). Après, on a un entrainement demain (mercredi), donc on verra ! Je laisse planer le doute.

L’accord LNR/FFR limitera à trois le nombre maximum de matchs par joueurs. Il n’y pas une pointe de regret de ne pas pouvoir jouer les six ? 

C’est une question piège ça ! Non, ce n’est pas un regret.. Franchement, on fait ce qu’on nous dit. Si on est prévus pour trois matchs, alors on jouera trois matchs. L’important, c’est que le groupe performe, peu importe les joueurs sur le terrain, de travailler avec le socle du dernier tournoi. Ces trois matchs nous serviront pour redevenir une grande nation mondiale. On doit gagner le plus possible de matchs sur les six qui sont organisés. 

Comment se motiver pour un match comme celui du pays de Galles quand on sait que c’est celui d’après qui compte, celui contre l’Irlande ?

Ce n’est pas un match particulier, car en club, on a toujours ces amicaux avant la saison. Ces matchs te permettent de te préparer en se retrouvant. Après, la vérité sera sur le terrain. Il faut retrouver le positif, se mesurer contre une grande équipe. Forcément, on pense à l’Irlande, mais on va prendre du plaisir, on a envie de se mesurer au pays de Galles, de savoir où on en est par rapport à eux. 

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