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Le timonier de l’UBB face à la tempête

  • Romain Buros et les Bordelais n’ont pas su conserver leur avance de treize points.
    Romain Buros et les Bordelais n’ont pas su conserver leur avance de treize points. Midi Olympique - Patrick Derewiany
Publié le Mis à jour
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L’UBB a perdu après avoir compté treize points d’avance. Une série de coups du sort a eu raison de sa main mise-précoce. Pas de quoi s’affoler selon le coach. Mais le manque de discipline a fait tâche. 

À quoi tient donc une défaite ? Ou plutôt à quoi tient donc une défaite vécue comme honteuse, par rapport à un revers vécu comme honorable ? Ceux qui suivent l’UBB ont pu « plancher » sur cette question samedi après le 29-24 subi des mains de la section paloise et les propos d’après-match de Christophe Urios teinté d’un certain fatalisme, mâtiné d’optimisme. Aux antipodes du désormais célèbre coup de gueule qu’il poussa après le revers de Lyon.

Dans le Béarn, les Bordelais ont mené 13-0, puis 16-3. Ils ont terminé à égalité au nombre des essais (deux contre deux). Qu’est ce qui a donc fait pencher la balance ? Un coup du sort d’abord, ce coup de pied contré de Buros et l’enchaînement diabolique qui a abouti au premier essai palois, agrémenté d’un carton jaune infligé à Poirot. L’UBB s’est même retrouvée à treize pendant huit minutes après un second carton jaune infligé cette fois à Guido Petti. « Nous n’avons pas encaissé beaucoup de points à treize, mais nous y avons laissé pas mal de jus », diagnostiqua Mahamadou Diaby. Le premier carton fut jugé sévère par Christophe Urios (acte d’antijeu un peu désespéré sur un essai inévitable), le second fut davantage accepté par le coach : « Oui, Guido n’a pas à faire ça. » C’est d’un en-avant volontaire sur passe adverse qu’il parlait. Quant au troisième reçu par Seuteni, il fut carrément contesté, une collision involontaire, presque un réflexe, selon Diaby et Urios.

Dix-huit pénalités subies

Voilà dans quelles conditions les Bordelais ont remis les Palois dans le match. Plus généralement, c’est le total des pénalités subies par les Girondins qui interpelle : dix-huit à notre pointage, dont une série noire entre la 40e et la 60e (peut-être cinq ou six d’affilée) qui offrit la maîtrise des opérations à la Section. À la pause, les deux équipes étaient pourtant à égalité, sept sanctions partout. Ça donne une idée du tunnel traversé par les Bordelais. C’est à ce moment-là que s’est scellé le sort de la rencontre, au-delà de toutes les péripéties de la course-poursuite. « On n’a pas envie de pleurnicher, seulement de récupérer. Oui, je pense qu’on aurait mérité de gagner au vu de notre engagement. Par conséquent, il y a de la frustration, mais c’est le sport… Nous sommes loin de notre meilleur niveau, mais c’était important aujourd’hui de se rassurer », poursuivit Diaby.

« Dix-huit pénalités contre nous, bien sûr que c’est trop », confirmait Urios timonier d’une équipe à la préparation forcément perturbée : « Depuis notre dernier match amical, on a changé sept fois notre semaine de travail… » Pour un homme qui aime les séances millimétrées et rigoureuses, ce n’est pas facile à admettre. Le report du match à domicile contre Clermont a notamment été vécu comme une vraie entrave. « Bien sûr qu’on aimerait enchaîner pour retrouver le rythme. » Cette carence a été criante face à un adversaire comme Pau, qui lui, a eu la chance de jouer tous ses matchs en temps et en heure. Le constat fait, le timonier du navire secoué par un coup de tabac si traître a pris soudain la parole, sur le ton de celui qui compte bien braver tous les vents contraires : « Le classement n’est pas celui qu’on avait imaginé, mais on a gagné une fois à domicile, on a perdu deux fois à l’extérieur. Il n’y a pas péril en la demeure. C’est sûr, l’année passée, toutes les planètes s’alignaient en notre faveur… Ce n’est plus le cas. Mais on va continuer à travailler et on va réenclencher la dynamique. Mais ce sont ces moments-là qui sont les meilleurs. Je n’ai pas peur de ça, ça ne me pose pas de problèmes. Il n’y a pas péril en la demeure. C’est dans les moments comme ça qu’on voit les vrais mecs. »

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