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Ne jamais oublier Aurillac

Par Quentin PUT
  • Rassurant faces aux perches, le demi d'ouverture Thomas Vincent s'est aussi illustré dans l'animation.
    Rassurant faces aux perches, le demi d'ouverture Thomas Vincent s'est aussi illustré dans l'animation. Icon Sport - Icon Sport
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Alors que ce début de saison offre une deuxième division toujours plus homogène, l’équipe aurillacoise prouve qu’elle a la carrure pour jouer mieux que le maintien.

La défaite à Jean-Alric contre Colomiers était dans toutes les têtes, ce vendredi. Le succès à Sapiac, amplement mérité, sonnait comme une revanche pour les Aurillacois. Comme un signal, aussi, annonçant qu’ils apprennent de leurs erreurs et peuvent faire subir le même sort à leurs adversaires. De ses quelques incursions dans le camp adverse dans le premier acte, le Stade aurillacois, mené par Thomas Vincent, en tirait profits et se retrouvait ainsi rapidement, et pendant toute la partie, devant au score. "C’est ce qui a fait la différence avec Montauban en première mi-temps. On a réussi à scorer, et pas eux, relevait Thomas Vincent, demi d’ouverture et auteur de douze points. Mentalement on a pris l’ascendant et ça nous a fait du bien."

Par cette victoire, le Stade aurillacois s’est remis sur pied, d’une part, et d’autre part a frappé fort dans le championnat de Pro D2. Les entraîneurs de la deuxième division étaient nombreux à envisager une descente du club cantalien dans notre sondage annuel de début de saison. De même pour les observateurs, qui voyaient d’un mauvais œil les renforts enregistrés par les autres concurrents désignés au maintien. Au contraire, les Aurillacois, malgré un groupe légèrement modifié, ont su s’imposer. Les hommes de Roméo Gontinéac ont même dû faire sans une conquête supérieure. Exceptionnellement, la mêlée fermée n’a pas dominé les débats de façon outrageuse. Et des lancements de jeu ont tout de même été remarqués, contre ou avec le vent.

Stratégie et ambition

Stratégiquement, le Stade aurillacois a fait preuve d’une grande maturité. D’abord avec le vent dans le dos, les visiteurs ont eu une utilisation juste mais modérée du jeu au pied. "On s’est très bien adapté aux conditions. On aurait même pu s’appuyer plus sur le jeu au pied et tourner plus large à la mi-temps, remarquait Mathieu Lescure, entraîneur des avants. Mais on sentait que sur les duels, on était dans le vrai." Le chef d’orchestre Thomas Vincent justifie ce parti pris : "Je n’ai pas trop voulu occuper car je voyais des espaces sur l’extérieur. Et comme je sais qu’on arrive bien à les négocier contrairement à la saison dernière, ça nous a bien réussi." Le groupe aurillacois a bien compris ses erreurs la semaine passée. À tel point qu’il a retourné la situation. C’est le constat de l’ailier Gauthier Minguillon : "On avait perdu contre une équipe pas exceptionnelle mais hyper intelligente. Et ce soir nous n’avons pas été exceptionnels mais assez intelligents."

Assez ennuyeux dans les rucks pour ralentir les lancements adverses, incroyables d’imperméabilité en défense, tout ceci primé par des points à chaque incursion, c’est la recette miracle pour gagner à l’extérieur. Mais l’essai en fin de partie du jeune Mikheil Alania a prouvé que le groupe était capable de bien plus que ça. "En deuxième période, malgré le carton jaune (Plantier, 55e, N.D.L.R.) et le vent contre, on a limité la casse, poursuivait ce dernier. Et le petit coup d’accélérateur réussit même à nous faire gagner tranquillement."

De bon augure

Le Stade aurillacois conclut ainsi avec la manière son premier bloc de tous les dangers. "Même si toutes les équipes se valent en ce début de championnat, on n’avait pas un premier bloc simple avec Colomiers, Grenoble, Vannes et Montauban, relevait l’ailier. On finit le bloc avec deux victoires, le contrat est déjà rempli. C’est tout ce qui compte." La semaine de repos qui se présente sera la bienvenue.

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