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Eddie Jones décrypte les demies

  • Eddie JONES head coach of England during the Six Nations match Tournament between France and England at Stade de France on February 2, 2020 in Paris, France. (Photo by Sandra Ruhaut/Icon Sport) - Eddie JONES - Stade de France - Paris (France)
    Eddie JONES head coach of England during the Six Nations match Tournament between France and England at Stade de France on February 2, 2020 in Paris, France. (Photo by Sandra Ruhaut/Icon Sport) - Eddie JONES - Stade de France - Paris (France) Icon Sport - Icon Sport
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Le sélectionneur anglais, finaliste du dernier Mondial aux commandes du XV de la Rose, livre les clés techniques des demi-finales à venir.

"Les Saracens, une conquête impressionnante"

Les Sarries sont probablement l’équipe la mieux organisée de la compétition européenne. Historiquement, ils appuient leur domination sur les qualités athlétiques de leurs joueurs et une défense haute, agressive ; surtout, les Saracens possèdent une conquête impressionnante, laquelle leur permet souvent de contrôler le jeu, d’y donner le tempo qu’ils souhaitent. Au-delà d’être très propres en touche, les Sarries comptent sur une mêlée très puissante, qui a ainsi fait beaucoup de mal au Leinster le week-end dernier : au poste de pilier droit, le Sud-Africain Vincent Koch est par exemple très fort. Dans cette équipe, les rôles sont très bien définis : en l’absence d’Owen Farrell, le demi de mêlée Richard Wigglesworth et son merveilleux pied gauche ont la responsabilité du jeu au pied de pression et d’occupation ; de son côté, Maro Itoje est le général du jeu aérien, le patron de l’alignement et des récupérations de balles sous les renvois ; quant au talonneur Jamie George, il est le grand général du combat collectif, l’homme autour duquel se structurent tous les mauls pénétrants, par exemple.

Racing : "Le rôle clé d’Iribaren"

Le Racing est très fort sur les bases, défense et conquête. Cette équipe, qui semble avoir un réel désir de remporter la Champions Cup depuis plusieurs années, semble aussi avoir programmé le pic de forme de ses joueurs pour ces phases finales de Coupe d’Europe : physiquement, les Français rivaliseront donc avec le défi que ne manqueront pas de leur imposer les champions d’Europe en titre et, selon toute vraisemblance, je m’attends à un match très serré. Ce qui me frappe au Racing, c’est l’influence grandissante de Finn Russell. Il est à mes yeux un joueur fantastique, capable de transformer n’importe quelle action anodine en occasion d’essai. À ses côtés, le demi de mêlée Teddy Iribaren, que j’apprécie également beaucoup, aura un rôle clé : par l’entremise de son pied gauche, il aura pour mission d’enlever la pression que les Sarries ne manqueront pas de mettre sur Russell, le maître à jouer d’en face.

"Dupont et Ntamack m’impressionnent"

Exeter possède l’un des collectifs les mieux huilés du championnat d’Angleterre et de la Coupe d’Europe. Ce système, servi par des joueurs de grand talent tels Stuart Hogg, Johnny Gray, Luke Cowan-Dickie ou Henry Slade, allie puissance et justesse technique. La clé pour le Stade toulousain sera donc de parvenir à briser le tempo qu’imposeront les Chiefs sur leur terrain. En ce sens, Antoine Dupont et Romain Ntamack auront un rôle important, décisif : il leur faudra savoir quand et où attaquer l’une des défenses les mieux en place du championnat d’Angleterre (la deuxième meilleure défense du Premiership, derrière Sale, N.D.L.R.). Mais ces jeunes gens ont un talent énorme et ont les moyens d’inquiéter Exeter ; Ntamack et Dupont m’impressionnent beaucoup depuis la Coupe du monde au Japon.

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